Alassane Dramane Ouattara a reçu hier les vœux de la presse nationale et internationale accréditée en Côte d’Ivoire. La cérémonie a eu lieu dans la salle des pas perdus de la présidence de la République.
Ce sont ce sont au total 63 entités de la grande famille de la presse dont 10 organisations, 45 organes de presse nationale et 8 organes de la presse internationale qui ont participé à la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara. La cérémonie qui a eu lieu hier dans la grande salle des pas perdus a été l’occasion pour les présidents de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et du Groupement des éditeurs de la presse de Côte d’Ivoire de présenter les préoccupations de la grande famille de la presse ivoirienne.
C’est M. Mam Camara, président de l’UNJCI qui a ouvert la série des interventions. Après une brève présentation de son organisation et de sa mission, Mam Camara a remercié l’Etat de Côte d’Ivoire pour les acquis engrangés par l’UNJCI sous l’impulsion des différents ministres qui se sont succédés à la tête du ministère de la Communication depuis 1991, année de la création de la dite union. Il s’agit, pour l’essentiel, de l’octroie de la maison de la presse à l’UNJCI, de la dépénalisation du délit de presse rendant effectif la liberté de la presse et de l’institution de la carte nationale d’identité de journaliste professionnel.
Au nombre des préoccupations de la grande famille de la presse, le président de l’UNJCI a insisté pour que les acquis en termes de liberté de la presse soient préservés dans un environnement saint. C'est-à-dire une environnement où la sécurité est garantie pour les journalistes. Il n’y a pas de liberté de presse dans un environnement de totale insécurité, a indiqué Mame Camara. Il a en outre plaidé pour un libre accès aux sources d’information. Pour lui, le citoyen a droit à l’information. Et pour cela, le journaliste doit avoir accès aux sources d’information pour les mettre à la disposition du public. Le président de l’UNJCI a également plaidé pour la formation des journalistes. Il a même demandé l’octroie de bourses d’étude aux journalistes et l’ouverture d’un département de journalisme dans les universités.
A sa suite, le président du GEPCI, Assi Amedée a plaidé pour une aide conséquente aux entreprises de presse sinistrées. Pour cela il a demandé un appui de 2 milliards à l’Etat. Il a par ailleurs regretté le fait que les journaux ne peuvent pas être distribués dans certains endroits du territoire national pour des raisons évidentes de sécurité. Ce qui constitue l’une des raisons de la « baisse des recettes de plus de 30% des entreprises de presse. » Assi Amedé a également demandé l’augmentation du fonds national de la presse. Il a enfin demandé la nomination des membres du Conseil National de la Presse pour la rendre conforme à la loi et ainsi la crédibiliser. Mais également l’organisation des états généraux de la presse.
Dans son intervention, le nouvel homme fort du pays, Alassane Dramane Ouattara a regretté «les violences et les humiliations » subit par les journalistes pendant la crise postélectorale. Mais également la « destruction » des sièges de journaux. Il a surtout indiqué qu’il a « une pensée pour tous les journalistes qui ont trouvé la mort » pendant cette période.
En ce qui concerne l’avenir, Ouattara a pris l’engagement de donner à la presse ses « lettres de noblesse ». « La liberté de la presse sera respectée » a-t-il indiqué avec force. Pour lui, la presse est un maillon essentiel de la démocratie. « Il n’y a pas de démocratie sans une presse libre » a-t-il également dit. Aussi, a-t-il pris l’engagement de créer les conditions d’une presse libre. Joingnant l’acte à la parole, il a reconduit, les 3 ans d’exonération de taxes aux entreprises de presse qui avaient déjà été institués par le président Laurent Gbagbo. En revanche, il a demandé une presse responsable qui diversifie ses sources d’information et le recoupe pour être sûr d’avoir la bonne information.
En tout cas dans son intervention, le nouvel homme fort du pays a montré de bonnes intentions pour la presse. Il faut maintenant l’attendre et le juger sur les actes. Et sur ce point, les premiers pas de sa gestion des affaires de l’Etat n’inspirent pas confiance. Nous y reviendrons.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Ce sont ce sont au total 63 entités de la grande famille de la presse dont 10 organisations, 45 organes de presse nationale et 8 organes de la presse internationale qui ont participé à la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara. La cérémonie qui a eu lieu hier dans la grande salle des pas perdus a été l’occasion pour les présidents de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et du Groupement des éditeurs de la presse de Côte d’Ivoire de présenter les préoccupations de la grande famille de la presse ivoirienne.
C’est M. Mam Camara, président de l’UNJCI qui a ouvert la série des interventions. Après une brève présentation de son organisation et de sa mission, Mam Camara a remercié l’Etat de Côte d’Ivoire pour les acquis engrangés par l’UNJCI sous l’impulsion des différents ministres qui se sont succédés à la tête du ministère de la Communication depuis 1991, année de la création de la dite union. Il s’agit, pour l’essentiel, de l’octroie de la maison de la presse à l’UNJCI, de la dépénalisation du délit de presse rendant effectif la liberté de la presse et de l’institution de la carte nationale d’identité de journaliste professionnel.
Au nombre des préoccupations de la grande famille de la presse, le président de l’UNJCI a insisté pour que les acquis en termes de liberté de la presse soient préservés dans un environnement saint. C'est-à-dire une environnement où la sécurité est garantie pour les journalistes. Il n’y a pas de liberté de presse dans un environnement de totale insécurité, a indiqué Mame Camara. Il a en outre plaidé pour un libre accès aux sources d’information. Pour lui, le citoyen a droit à l’information. Et pour cela, le journaliste doit avoir accès aux sources d’information pour les mettre à la disposition du public. Le président de l’UNJCI a également plaidé pour la formation des journalistes. Il a même demandé l’octroie de bourses d’étude aux journalistes et l’ouverture d’un département de journalisme dans les universités.
A sa suite, le président du GEPCI, Assi Amedée a plaidé pour une aide conséquente aux entreprises de presse sinistrées. Pour cela il a demandé un appui de 2 milliards à l’Etat. Il a par ailleurs regretté le fait que les journaux ne peuvent pas être distribués dans certains endroits du territoire national pour des raisons évidentes de sécurité. Ce qui constitue l’une des raisons de la « baisse des recettes de plus de 30% des entreprises de presse. » Assi Amedé a également demandé l’augmentation du fonds national de la presse. Il a enfin demandé la nomination des membres du Conseil National de la Presse pour la rendre conforme à la loi et ainsi la crédibiliser. Mais également l’organisation des états généraux de la presse.
Dans son intervention, le nouvel homme fort du pays, Alassane Dramane Ouattara a regretté «les violences et les humiliations » subit par les journalistes pendant la crise postélectorale. Mais également la « destruction » des sièges de journaux. Il a surtout indiqué qu’il a « une pensée pour tous les journalistes qui ont trouvé la mort » pendant cette période.
En ce qui concerne l’avenir, Ouattara a pris l’engagement de donner à la presse ses « lettres de noblesse ». « La liberté de la presse sera respectée » a-t-il indiqué avec force. Pour lui, la presse est un maillon essentiel de la démocratie. « Il n’y a pas de démocratie sans une presse libre » a-t-il également dit. Aussi, a-t-il pris l’engagement de créer les conditions d’une presse libre. Joingnant l’acte à la parole, il a reconduit, les 3 ans d’exonération de taxes aux entreprises de presse qui avaient déjà été institués par le président Laurent Gbagbo. En revanche, il a demandé une presse responsable qui diversifie ses sources d’information et le recoupe pour être sûr d’avoir la bonne information.
En tout cas dans son intervention, le nouvel homme fort du pays a montré de bonnes intentions pour la presse. Il faut maintenant l’attendre et le juger sur les actes. Et sur ce point, les premiers pas de sa gestion des affaires de l’Etat n’inspirent pas confiance. Nous y reviendrons.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr