C'est indéniable, les choses vont bouger à l'Institut National Supérieur des Arts et de l'Action culturelle (Insaac). Avec en toile de fond, une vraie reforme de l'enseignement des arts et de la culture. Jeudi dernier, le comité scientifique, conduit par le Dr Koffi Ehui Bruno, qui a piloté l'atelier de réflexion sur cette reforme tenu les 14, 15 et 16 septembre 2011 à l'Insaac, a remis, jeudi dernier, ses travaux au ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. C'était à son cabinet situé au 22ème étage de la Tour E, Cité administrative, au Plateau. Il s'agit d'un document de 500 pages, qui permet, selon le Pr Abolou, porte-parole du comité scientifique, de « régler les questions de l'adéquation formation/emploi». « Nous avons organisé les curricula à trois niveaux : enseignements fondamentaux, enseignements généraux et enseignements transversaux. Nous avons aussi tranché la question de la danse (elle est actuellement inféodée au théâtre) en préconisant la création d'une école supérieure de danse et de la chorégraphie, et d'une école supérieure du cinéma et de l'audiovisuel », a t-il expliqué, en égrenant, au passage, un chapelet de difficultés ayant contrarié les membres du comité scientifique dans leur tâche. De son côté, le ministre Bandaman s'est réjoui de recevoir les actes de cet atelier. « Nous voulons faire de la culture une industrie, il faut que l'enseignement des arts et de la culture s'inscrive dans cette donne », a-t-il ajouté, tout en remerciant le comité scientifique pour le sens du devoir. Ensuite, M. Bandaman a promis que les actes de cet atelier ne demeureront pas dans un tiroir, non sans réitérer sa volonté de soulager le comité scientifique, pour que «le travail intellectuel (effectué) ne soit pas gratuit».
Y. Sangaré
Y. Sangaré