Ils constituent un maillon essentiel dans la libéralisation et la rentabilité de l’espace audiovisuel en Côte d’Ivoire. Les producteurs audiovisuels, c’est d’eux qu’il s’agit, se disent déjà prêts à accompagner le processus de libéralisation de l’espace audiovisuel de la Côte d’Ivoire, mais également à offrir des productions de qualité au public ivoirien. En vue de cela, ils sont déjà actifs sur le terrain. Afin d’être sur la même longueur d’ondes que les départements ministériels et structures intervenant dans cette libéralisation, Mamadou Latif Toungara, Président de la Conférence des Producteurs Audiovisuels de Côte d’Ivoire (CPACI) entreprend des rencontres qui l’ont mené, récemment, au cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie au Plateau. Avec Maurice Bandaman M Toungara a évoqué tous les mécanismes à mettre en œuvre pour que les producteurs audiovisuels aient les coudées franches pour exercer, dans les conditions idoines, leur métier. « La Côte d’Ivoire, autrefois leader dans le domaine de l’audiovisuel, doit reprendre sa place. Pour y arriver, il faut doter la corporation d’un statut juridique car nous sommes le secteur le plus organisé», rapporte M Toungara. L’autre sujet primordial soumis au ministre de la Culture, selon le premier responsable des producteurs audiovisuels, a trait au financement du secteur. « La libéralisation est une aubaine pour la Côte d’Ivoire. Et la dotation de 50 millions de Francs CFA destiné à la production audiovisuelle par le Fonds de soutien au développement presse (FSDP) est un geste louable. Mais, nous pensons qu’il faut l’accroître », a souhaité M Toungara en émettant le vœu de voir le secteur de l’audiovisuel bénéficier du mécénat culturel, du sponsoring et le renforcement de capacités des acteurs du monde de l’audiovisuel. En tout cas, les producteurs disent prendre attache avec toutes les parties prenantes du secteur pour assurer l'entrée de la Côte d’Ivoire dans ce millénaire avec optimisme. Ce qui permettra au pays d’aller au-delà du recevoir avec 60 à 70 % des productions en provenance de l’étranger. Mais, il s’agira d'offrir au public et au monde des créations locales de qualité. « La Côte d’Ivoire doit retrouver son rang de leader Gnoan M’Balla, Naky Sy Savané, pour ne citer qu’eux sont des valeurs. Et des structures de productions sont légion en Côte d’Ivoire», rassure M Toungara qui ira, les jours à venir, à la rencontre du Président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA); des ministres de la Communication; des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Le président de la CPACI était accompagné par son Conseiller, Docteur Diaby Ibrahima, par ailleurs, Sociologue- producteur audiovisuel et président du Syndicat des Privé des producteurs Audiovisuels (SYPPA).
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou