Mme Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a donné hier lundi 23 janvier 2012 à son cabinet, une conférence de presse relative à la fin de la gratuité généralisée des soins de santé en Côte d’Ivoire.
Instaurée depuis avril 2011 à la suite de la crise postélectorale et dans un contexte économique et social fragilisé, la mesure exceptionnelle d’exemption de paiement des frais médicaux par les usagers dans les établissements publics prend fin, neuf (09) mois après son lancement. «Désormais, de la gratuité généralisée, nous passons à la gratuité ciblée ou sélective», a annoncé Mme le ministre. Ainsi, des nouvelles tarifications rentreront en vigueur en attendant que soit mise en place l’assurance pour tous les Ivoiriens promise par le Chef de l’Etat lors de la campagne présidentielle. Pour le couple mère-enfant, les soins sont toujours gratuits. Il s’agit surtout de la gratuité de l’accouchement et des complications afférentes et de la gratuité de la césarienne. De même la gratuité des pathologies les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 5 ans est toujours de mise. Il y a la gratuité des urgences médico-chirurgicales au niveau de toute la pyramide sanitaire. Gratuité de la prise en charge du paludisme qui représente plus de 60% de taux de mortalité. Le gouvernement applique un abattement de 30% sur la tarification des actes dont le coût est supérieur à 1000 FCFA, ce qui veut dire que le patient dans le cas d’espèce paye 700 FCFA. «Toutes ces mesures seront accompagnées d’une subvention de l’Etat qui sera versée aux établissements sanitaires publics», a précisé Mme N’Dri Yoman. Consciente que la mesure devra être bien expliquée après 9 mois de gratuité totale, Mme le ministre a indiqué qu’elle n’entrera en vigueur qu’après un atelier qui sera organisé le 02 février 2012 pour donner les grandes orientations en vue d’une mise en œuvre efficace et efficiente. «Jusqu’à cette date qui certainement sera effective dans le premier mois de février, la gratuité généralisée continue», a précisé le ministre de la Santé. Mais après, les usagers qui ne seront pas compris dans les nouvelles mesures devront payer les prestations médicales selon les tarifications en vigueur.
Un coût financier exorbitant en 9 mois
Pour elle, la poursuite d’une «mesure exceptionnelle» n’était plus tenable surtout à cause du coût financier. Pour la mise en œuvre de la gratuité générale des soins, l’Etat a eu à débourser un montant global de vingt trois milliards six cent millions deux cent quarante neuf mille deux cent soixante douze francs CFA (23.601.249.272) pour les médicaments, les arriérés, les salaires etc. D’ailleurs l’Etat reste devoir trois milliards deux cent millions FCFA (3.200.000.000) pour les frais de fonctionnement et d’embellissement des établissements sanitaires non EPN.
Appel des populations à la discipline
9 mois de gratuité complète des soins, ça laisse des traces chez les populations qui seront réfractaires à la nouvelle donne. C’est ainsi que les syndicats ont été associés aux réformes après avoir dénoncé la pression occasionnée sur les services de santé avec l’épuisement du personnel. Tout en rappelant les dérives de la gratuité complète telles que : l’agression fréquente du personnel, le comportement délictueux de certains agents, le ministre a lancé d’une part un appel à la discipline au niveau des populations et d’autre part à un engagement du personnel pour la mise en œuvre rigoureuse des nouveaux tarifs.
Olivier Guédé
Instaurée depuis avril 2011 à la suite de la crise postélectorale et dans un contexte économique et social fragilisé, la mesure exceptionnelle d’exemption de paiement des frais médicaux par les usagers dans les établissements publics prend fin, neuf (09) mois après son lancement. «Désormais, de la gratuité généralisée, nous passons à la gratuité ciblée ou sélective», a annoncé Mme le ministre. Ainsi, des nouvelles tarifications rentreront en vigueur en attendant que soit mise en place l’assurance pour tous les Ivoiriens promise par le Chef de l’Etat lors de la campagne présidentielle. Pour le couple mère-enfant, les soins sont toujours gratuits. Il s’agit surtout de la gratuité de l’accouchement et des complications afférentes et de la gratuité de la césarienne. De même la gratuité des pathologies les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 5 ans est toujours de mise. Il y a la gratuité des urgences médico-chirurgicales au niveau de toute la pyramide sanitaire. Gratuité de la prise en charge du paludisme qui représente plus de 60% de taux de mortalité. Le gouvernement applique un abattement de 30% sur la tarification des actes dont le coût est supérieur à 1000 FCFA, ce qui veut dire que le patient dans le cas d’espèce paye 700 FCFA. «Toutes ces mesures seront accompagnées d’une subvention de l’Etat qui sera versée aux établissements sanitaires publics», a précisé Mme N’Dri Yoman. Consciente que la mesure devra être bien expliquée après 9 mois de gratuité totale, Mme le ministre a indiqué qu’elle n’entrera en vigueur qu’après un atelier qui sera organisé le 02 février 2012 pour donner les grandes orientations en vue d’une mise en œuvre efficace et efficiente. «Jusqu’à cette date qui certainement sera effective dans le premier mois de février, la gratuité généralisée continue», a précisé le ministre de la Santé. Mais après, les usagers qui ne seront pas compris dans les nouvelles mesures devront payer les prestations médicales selon les tarifications en vigueur.
Un coût financier exorbitant en 9 mois
Pour elle, la poursuite d’une «mesure exceptionnelle» n’était plus tenable surtout à cause du coût financier. Pour la mise en œuvre de la gratuité générale des soins, l’Etat a eu à débourser un montant global de vingt trois milliards six cent millions deux cent quarante neuf mille deux cent soixante douze francs CFA (23.601.249.272) pour les médicaments, les arriérés, les salaires etc. D’ailleurs l’Etat reste devoir trois milliards deux cent millions FCFA (3.200.000.000) pour les frais de fonctionnement et d’embellissement des établissements sanitaires non EPN.
Appel des populations à la discipline
9 mois de gratuité complète des soins, ça laisse des traces chez les populations qui seront réfractaires à la nouvelle donne. C’est ainsi que les syndicats ont été associés aux réformes après avoir dénoncé la pression occasionnée sur les services de santé avec l’épuisement du personnel. Tout en rappelant les dérives de la gratuité complète telles que : l’agression fréquente du personnel, le comportement délictueux de certains agents, le ministre a lancé d’une part un appel à la discipline au niveau des populations et d’autre part à un engagement du personnel pour la mise en œuvre rigoureuse des nouveaux tarifs.
Olivier Guédé