L’opération gratuité des soins initiée depuis plusieurs mois dans les centres de santé a pris fin, il y a quelques jours. Cette opération diversement interprétée par l’opinion pendant son déroulement, suscite encore des commentaires, après son arrêt. Si les nouvelles autorités, à travers cette opération, entendaient régler les problèmes des populations, après la grave crise postélectorale, des observateurs estiment que le gouvernement qui a décidé d’accorder, désormais, cette gratuité à des soins dits prioritaires tels les traitements néo-natals, les soins liés au paludisme, le traitement des enfants de zéro à cinq ans, l’accouchement, etc., vient de reconnaître l’échec de l’opération de la gratuité et a décidé désormais d’accepter ce que le commun des Ivoiriens a conseillé au départ. «Vous avez tous vu les problèmes observés au cours de cette opération. Ce que les autorités ont décidé de faire maintenant, c’est ce que les experts ont conseillé au départ, en soutenant que la gratuité des soins est un leurre. Malheureusement, on a refusé d’entendre raison pendant plusieurs mois. Pour moi, c’est l’un des premiers échecs des nouvelles autorités», fustige K. R, médecin dans un centre de santé de la place. Selon C. M., cadre dans une banque, cette opération, «malgré les vicissitudes», a été d’un apport important pour les populations. «La guerre a rendu bon nombre de nos concitoyens très misérables. Cette opération a permis de sauver des vies», justifie-t-il. Dans tous les cas, le souhait des populations, c’est d’avoir accès à des soins de qualité.
R.D
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