Taxée à tort ou à raison d’être le sosie de Affou Kéita, Doumbia Nafissata alias Dame Aïcha est une chanteuse ivoirienne qui s’invite sur la scène musicale. La voyante devenue artiste-chanteuse dit utiliser son talent pour délivrer des âmes en peine. Une prouesse réalisée au moyen des génies qui l’inspirent. D’où le titre de l’album “Djinan” qui signifie en langue dioula Esprit. Dans cet entretien, Dame Aïcha aborde le volet sportif et parle de la CAN 2012. Entretien !
Comment la voyante que vous êtes s’est-elle résolue à avoir le chant comme autre moyen d’expression ?
La chanson est venue grâce aux esprits qui sont avec moi parce que lorsque ces esprits sont arrivés, c’est avec la chanson. Ils m’ont demandé de chanter telle ou telle chanson en me précisant qu’ils sont venus pour sauver par la musique. Ils m’ont fait savoir qu’ils sont venus traquer les mauvais esprits dans la chanson. C’est ainsi qu’ils m’ont donné des paroles, des chansons que je chante. Je me plie donc à leur injonction car lorsqu’ils chantent, ils me demandent de répéter après eux, ce que les gens ne voient pas. L’inspiration est donc venue par les esprits.
Votre œuvre compte six (6) titres. Est-ce vous qui avez écrit les textes ?
La seule reprise que j’ai faite, c’est le titre Mamie Watta (Nldr: chanté par le Bembaya Jazz). Une chanson que je connais depuis ma tendre enfance. Mais, j’ai ajouté une touche personnelle à la chanson. Ce qui a donné le résultat que vous avez lorsque vous écoutez le titre.
La musique mandingue compte de grands noms tels que Oumou Sangaré et bien d’autres. Envisagez-vous d’atteindre leur niveau ?
Bien sûr ! Il y a Oumou Sangaré, Nahawa Doumbia et bien d’autres qui ont aussi des ‘’Djinan’’. Je rêve d’être comme elles. Quand elles chantent, la mélodie et les paroles vous pénètrent.
Etant voyante, allez-vous utiliser votre pouvoir spirituel pour donner une dimension à votre carrière ?
(Rires) Enfin, je peux vous assurer que je veux être naturelle dans ce métier que je viens d’embrasser, mais il y a des faits qui ne dépendent pas de moi. Il y a une chanson qui est dédiée à la gloire d’un esprit : c’est ‘’Sogolo’’, le grand esprit. Lorsqu’il arrive, c’est pour délivrer les gens. L’expérience a été vécue à Man, les gens peuvent en témoigner. Donc, en chantant ‘’Sogolo’’, je l’invoque et lui ne veut pas se manifester dans un lieu miné par les mauvais esprits. Dans notre jargon, quand je l’invoque, il vient pour délivrer les malades, les âmes possédées, etc. C’est aussi cela la carrière de Dame Aïcha. La chanson produit des délivrances. Je veux qu’on retienne que je suis venue pour délivrer par la chanson. L’album est cependant bien apprécié partout où je suis passé pour des spectacles. Bientôt la promotion de l’opus va débuter du côté de la Guinée avec le soutien des grands frères du Bembeya Jazz et aussi au Mali. Je veux continuer sur cette lancée et me faire un nom d’abord en Côte d’Ivoire, ensuite me faire connaître au-delà des limites de l’Afrique.
La Can a débuté depuis le week-end dernier. En tant que voyante, quelle révélation pouvez-vous donner sur la prestation des Eléphants?
Il y a des sacrifices qui doivent être faits. Si cela est fait, c’est sûr que la Coupe d’Afrique 2012 viendra en Côte d’Ivoire.
De quels genres de sacrifices s’agit-il?
Si je m’étale dans la presse et que les recommandations ne sont pas suivies, ce ne sera pas bien pour mon image. Au début de chaque CAN, nous parlons mais il n’y a pas de suite. Vous savez, dans tout ce que nous faisons, nous avons négligé nos origines et nos rites. C’est vrai qu’il faut prier mais il ne faut pas aussi bafouer nos origines.
Mais vous pouvez faire ces sacrifices-là…
Oui, c’est vrai, mais c’est beaucoup d’argent !Nous, nous faisons des révélations mais il y a des gens qui dirigent ce pays-là. Ce sont eux qui doivent le faire ! N’est-ce pas que c’est pour faire face aux problèmes du pays qu’ils ont été élus ?
Quels sont vos vœux pour l’année 2012 ?
Naturellement, mes vœux sont pour la paix en Côte d’Ivoire.Je demande à mes concitoyens de s’engager résolument dans le processus de réconciliation et que tout le monde y aille sincèrement sans arrière-pensées !
Réalisé par Patrick Krou
Comment la voyante que vous êtes s’est-elle résolue à avoir le chant comme autre moyen d’expression ?
La chanson est venue grâce aux esprits qui sont avec moi parce que lorsque ces esprits sont arrivés, c’est avec la chanson. Ils m’ont demandé de chanter telle ou telle chanson en me précisant qu’ils sont venus pour sauver par la musique. Ils m’ont fait savoir qu’ils sont venus traquer les mauvais esprits dans la chanson. C’est ainsi qu’ils m’ont donné des paroles, des chansons que je chante. Je me plie donc à leur injonction car lorsqu’ils chantent, ils me demandent de répéter après eux, ce que les gens ne voient pas. L’inspiration est donc venue par les esprits.
Votre œuvre compte six (6) titres. Est-ce vous qui avez écrit les textes ?
La seule reprise que j’ai faite, c’est le titre Mamie Watta (Nldr: chanté par le Bembaya Jazz). Une chanson que je connais depuis ma tendre enfance. Mais, j’ai ajouté une touche personnelle à la chanson. Ce qui a donné le résultat que vous avez lorsque vous écoutez le titre.
La musique mandingue compte de grands noms tels que Oumou Sangaré et bien d’autres. Envisagez-vous d’atteindre leur niveau ?
Bien sûr ! Il y a Oumou Sangaré, Nahawa Doumbia et bien d’autres qui ont aussi des ‘’Djinan’’. Je rêve d’être comme elles. Quand elles chantent, la mélodie et les paroles vous pénètrent.
Etant voyante, allez-vous utiliser votre pouvoir spirituel pour donner une dimension à votre carrière ?
(Rires) Enfin, je peux vous assurer que je veux être naturelle dans ce métier que je viens d’embrasser, mais il y a des faits qui ne dépendent pas de moi. Il y a une chanson qui est dédiée à la gloire d’un esprit : c’est ‘’Sogolo’’, le grand esprit. Lorsqu’il arrive, c’est pour délivrer les gens. L’expérience a été vécue à Man, les gens peuvent en témoigner. Donc, en chantant ‘’Sogolo’’, je l’invoque et lui ne veut pas se manifester dans un lieu miné par les mauvais esprits. Dans notre jargon, quand je l’invoque, il vient pour délivrer les malades, les âmes possédées, etc. C’est aussi cela la carrière de Dame Aïcha. La chanson produit des délivrances. Je veux qu’on retienne que je suis venue pour délivrer par la chanson. L’album est cependant bien apprécié partout où je suis passé pour des spectacles. Bientôt la promotion de l’opus va débuter du côté de la Guinée avec le soutien des grands frères du Bembeya Jazz et aussi au Mali. Je veux continuer sur cette lancée et me faire un nom d’abord en Côte d’Ivoire, ensuite me faire connaître au-delà des limites de l’Afrique.
La Can a débuté depuis le week-end dernier. En tant que voyante, quelle révélation pouvez-vous donner sur la prestation des Eléphants?
Il y a des sacrifices qui doivent être faits. Si cela est fait, c’est sûr que la Coupe d’Afrique 2012 viendra en Côte d’Ivoire.
De quels genres de sacrifices s’agit-il?
Si je m’étale dans la presse et que les recommandations ne sont pas suivies, ce ne sera pas bien pour mon image. Au début de chaque CAN, nous parlons mais il n’y a pas de suite. Vous savez, dans tout ce que nous faisons, nous avons négligé nos origines et nos rites. C’est vrai qu’il faut prier mais il ne faut pas aussi bafouer nos origines.
Mais vous pouvez faire ces sacrifices-là…
Oui, c’est vrai, mais c’est beaucoup d’argent !Nous, nous faisons des révélations mais il y a des gens qui dirigent ce pays-là. Ce sont eux qui doivent le faire ! N’est-ce pas que c’est pour faire face aux problèmes du pays qu’ils ont été élus ?
Quels sont vos vœux pour l’année 2012 ?
Naturellement, mes vœux sont pour la paix en Côte d’Ivoire.Je demande à mes concitoyens de s’engager résolument dans le processus de réconciliation et que tout le monde y aille sincèrement sans arrière-pensées !
Réalisé par Patrick Krou