Professeur agrégé de radiologie de l’Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce en France, le Colonel-major Gabriel Beugré quitte la direction de l’Hôpital militaire d’Abidjan. Admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis décembre 2011, avec 17 autres sur 40 médecins officiers, sa succession est ouverte.
L’information n’est pas encore officielle. Mais elle ne va pas tarder à être connue de tous. Notamment des usagers de soins et des praticiens de cette formation sanitaire sous tutelle du ministère de la Défense. Un décret a déjà été pris dans ce sens. L’homme qui a, par son dévouement au travail, donné une forte notoriété à l’hôpital militaire d’Abidjan est à la retraite depuis décembre 2011. Celui qui plaidait lors d’une visite du ministre Paul Koffi Koffi pour une révision du mode de recrutement des médecins militaires et leur départ à la retraite, est lui-même une victime des textes appliqués aux praticiens de soins militaires. Après dix ans de bons et loyaux services rendus à la nation, à la tête de HMA, il vient d’être mis à la touche à 57 ans. Et part ainsi de l’unique hôpital militaire ivoirien sans que des chantiers qui lui tenaient à cœur n’aient été réalisés. Il s’agit de la création d’un hôpital d’instruction militaire en Côte d’Ivoire, la cession de l’hôpital d’Angré au service de santé des armées et l’achèvement des travaux d’extension de l’HMA. «Le chantier prioritaire pour nous, c’est la construction d’un Hôpital militaire digne de ce nom. Avec les équipements de pointe. Et le plus tôt sera le mieux pour le bonheur des Ivoiriens et tous ceux que nous recevons», avait-il expliqué de retour d’un séminaire de haut niveau à Shanghai, en Chine, du 12 au 31 mai 2010.
Le HMA se vide des médecins expérimentés
Ce militaire expert en radiologie médicale laisse également deux médecins non expérimentés qu’il encadrait depuis peu. A l’instar des autres agents, ces deux ‘’élèves’’ se trouvent séparés d’un ‘’père’’ mis à la retraite avec 17 autres médecins ayant le grade d’officiers sur les 40 que comptait l’HMA. Si les textes du code militaire appliqués aux médecins-militaires ne sont pas révisés, le mouvement va toucher cette année 2012 plus de la moitié du personnel. Ainsi, vingt (20) médecins-militaires de grade d’officiers, à terme des 57 ans, iront faire valoir leurs droits à la retraite. Contre 60 ans pour leurs pairs non militaires exerçant sous tutelle du ministère de la Santé publique. Aussi, le service médical des armées et son hôpital se retrouveront-t-ils vidés de plus de la moitié des officiers médecins expérimentés.
L’artisan de la métamorphose qualitative
de l’HMA
Avant cette vague de 2012, le Pr Beugré sera déjà parti. Auréolé de la réalisation de plusieurs chantiers dont la réhabilitation des services et l’amélioration du plateau technique suite aux divers plaidoyers pour l’accroissement du budget de fonctionnement ainsi que le paiement des créances de l’Etat qui s’élèvent en moyenne à 60 millions F Cfa par an, son départ sera sans nul doute avec la tête haute. Homme de résultats, il a mobilisé récemment de nouveaux équipements à hauteur de près de 40 millions de francs Cfa pour le service ORL dont les agents de soins seront désormais mieux outillés pour dépister les maux de la gorge, les autistes et le diagnostic du seuil de surdité. La remise de ces matériels sera certainement sa dernière activité à la tête de l’HMA. Le Pr Beugré va beaucoup manquer au personnel. Mais aussi à ceux que le jargon médical militaire désigne sous le nom de PM. C’est-à-dire les ‘’Parents de malades’’. Il laisse à ceux-ci, un lieu de culte, un dortoir et un espace de prise d’ablution pour les PM de confession musulmane.
Après le SSA, le ministre Koffi Koffi cherche une femme pour l’HMA
Pour lui succéder, deux médecins-militaires de même grade sont sur le calepin du ministre de la Défense. Sur ces deux prétendants au poste de directeur général de ce centre de santé situé à l'intersection des communes d’Adjamé, d’Abobo et de Cocody (face au zoo), le Pr N’Dri vient en pole position. Mais, selon des indiscrétions, le ministre Paul Koffi Koffi qui nourrit l’ambition d’un hôpital militaire ivoirien de référence, à la dimension de ceux des pays européens où les Chefs d’Etat vont se soigner est particulièrement porté sur la promotion du genre au sein de l’Armée. Ainsi, son choix s’orienterait plutôt vers le directeur du service Laboratoire, le Colonel Madeleine-Marie Guigui, médecin-clinicien et spécialiste de biologie médicale, diplômée d’une école militaire des armées en France. A preuve, il a confié la tête du service de santé des armées à une femme. En l’occurrence, le Colonel-major Kouamé Akissi qui a fait ses premiers pas dans le corps en 1981 avec sa ‘’sœur’’ Guigui. Et qui, si les textes restent en l’état, ira à la retraite cette année 2012 et n’aura ainsi passé qu’un an à la tête du SSA. La préoccupation à l’HMA, c’est qui va succéder au Pr Beugré à la tête de l’hôpital militaire. Un hôpital qui a en son sein 14 bâtiments, 60 lits, 14 services cliniques et para-cliniques, 5 services administratifs et techniques et 1 restaurant de 150 couverts par jour pour le personnel et les malades.
M Tié Traoré
L’information n’est pas encore officielle. Mais elle ne va pas tarder à être connue de tous. Notamment des usagers de soins et des praticiens de cette formation sanitaire sous tutelle du ministère de la Défense. Un décret a déjà été pris dans ce sens. L’homme qui a, par son dévouement au travail, donné une forte notoriété à l’hôpital militaire d’Abidjan est à la retraite depuis décembre 2011. Celui qui plaidait lors d’une visite du ministre Paul Koffi Koffi pour une révision du mode de recrutement des médecins militaires et leur départ à la retraite, est lui-même une victime des textes appliqués aux praticiens de soins militaires. Après dix ans de bons et loyaux services rendus à la nation, à la tête de HMA, il vient d’être mis à la touche à 57 ans. Et part ainsi de l’unique hôpital militaire ivoirien sans que des chantiers qui lui tenaient à cœur n’aient été réalisés. Il s’agit de la création d’un hôpital d’instruction militaire en Côte d’Ivoire, la cession de l’hôpital d’Angré au service de santé des armées et l’achèvement des travaux d’extension de l’HMA. «Le chantier prioritaire pour nous, c’est la construction d’un Hôpital militaire digne de ce nom. Avec les équipements de pointe. Et le plus tôt sera le mieux pour le bonheur des Ivoiriens et tous ceux que nous recevons», avait-il expliqué de retour d’un séminaire de haut niveau à Shanghai, en Chine, du 12 au 31 mai 2010.
Le HMA se vide des médecins expérimentés
Ce militaire expert en radiologie médicale laisse également deux médecins non expérimentés qu’il encadrait depuis peu. A l’instar des autres agents, ces deux ‘’élèves’’ se trouvent séparés d’un ‘’père’’ mis à la retraite avec 17 autres médecins ayant le grade d’officiers sur les 40 que comptait l’HMA. Si les textes du code militaire appliqués aux médecins-militaires ne sont pas révisés, le mouvement va toucher cette année 2012 plus de la moitié du personnel. Ainsi, vingt (20) médecins-militaires de grade d’officiers, à terme des 57 ans, iront faire valoir leurs droits à la retraite. Contre 60 ans pour leurs pairs non militaires exerçant sous tutelle du ministère de la Santé publique. Aussi, le service médical des armées et son hôpital se retrouveront-t-ils vidés de plus de la moitié des officiers médecins expérimentés.
L’artisan de la métamorphose qualitative
de l’HMA
Avant cette vague de 2012, le Pr Beugré sera déjà parti. Auréolé de la réalisation de plusieurs chantiers dont la réhabilitation des services et l’amélioration du plateau technique suite aux divers plaidoyers pour l’accroissement du budget de fonctionnement ainsi que le paiement des créances de l’Etat qui s’élèvent en moyenne à 60 millions F Cfa par an, son départ sera sans nul doute avec la tête haute. Homme de résultats, il a mobilisé récemment de nouveaux équipements à hauteur de près de 40 millions de francs Cfa pour le service ORL dont les agents de soins seront désormais mieux outillés pour dépister les maux de la gorge, les autistes et le diagnostic du seuil de surdité. La remise de ces matériels sera certainement sa dernière activité à la tête de l’HMA. Le Pr Beugré va beaucoup manquer au personnel. Mais aussi à ceux que le jargon médical militaire désigne sous le nom de PM. C’est-à-dire les ‘’Parents de malades’’. Il laisse à ceux-ci, un lieu de culte, un dortoir et un espace de prise d’ablution pour les PM de confession musulmane.
Après le SSA, le ministre Koffi Koffi cherche une femme pour l’HMA
Pour lui succéder, deux médecins-militaires de même grade sont sur le calepin du ministre de la Défense. Sur ces deux prétendants au poste de directeur général de ce centre de santé situé à l'intersection des communes d’Adjamé, d’Abobo et de Cocody (face au zoo), le Pr N’Dri vient en pole position. Mais, selon des indiscrétions, le ministre Paul Koffi Koffi qui nourrit l’ambition d’un hôpital militaire ivoirien de référence, à la dimension de ceux des pays européens où les Chefs d’Etat vont se soigner est particulièrement porté sur la promotion du genre au sein de l’Armée. Ainsi, son choix s’orienterait plutôt vers le directeur du service Laboratoire, le Colonel Madeleine-Marie Guigui, médecin-clinicien et spécialiste de biologie médicale, diplômée d’une école militaire des armées en France. A preuve, il a confié la tête du service de santé des armées à une femme. En l’occurrence, le Colonel-major Kouamé Akissi qui a fait ses premiers pas dans le corps en 1981 avec sa ‘’sœur’’ Guigui. Et qui, si les textes restent en l’état, ira à la retraite cette année 2012 et n’aura ainsi passé qu’un an à la tête du SSA. La préoccupation à l’HMA, c’est qui va succéder au Pr Beugré à la tête de l’hôpital militaire. Un hôpital qui a en son sein 14 bâtiments, 60 lits, 14 services cliniques et para-cliniques, 5 services administratifs et techniques et 1 restaurant de 150 couverts par jour pour le personnel et les malades.
M Tié Traoré