La réforme de la filière café-cacao a véritablement pris forme depuis l’élection du président du conseil d’administration de la nouvelle structure- Conseil du café-cacao, le mardi 24 janvier 2012. Créé en remplacement des anciennes structures, le Conseil du café-cacao est en mission. Il s’agit de créer les conditions saines d’une démarche à la professionnalisation de la filière agricole en Côte d’Ivoire, d’instaurer la transparence et la gouvernance, d’accroître les revenus des paysans. L’équipe de Lambert Kouassi Konan entend s’inspirer des échecs du passé et prendre ce qui est bon pour construire l’économie cacaoyère et caféière. Car le tout n’est pas de tout casser.
Retour sur ce qui n’a pas marché et qui a amené l’Etat à reprendre le contrôle de la filière
Avant que l’Etat ne se désengage sous l’injonction des partenaires au développement, à la suite d’un constat de dysfonctionnements macro-économiques, dans le secteur de la filière café-cacao, un système de commercialisation dynamique existait en Côte d’Ivoire. Mis en place par les autorités ivoiriennes, celui-ci était bâti sur une structure de régulation, à travers la Caisse de stabilisation du prix des produits agricoles (Caistab) ; un programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM) ; fixation d’un prix bord- champ garanti aux producteurs ; constitution d’un fonds de réserve technique de stabilisation ; contrôle de qualité à l’exportation par la Caistab et la promotion du label Ivoire. Tout marchait bien en ce moment. Puisque le producteur avait un revenu garanti. Mais, commencent les déboires des paysans avec l’annonce de la mise en place de nouvelles réformes, à la demande des partenaires extérieurs :
Début de la libéralisation de la filière
Cette libéralisation est marquée par la réduction du rôle de l’Etat dans la commercialisation intérieure, le remplacement du prix bord champ garanti par un prix bord champ indicatif ; l’arrêt du programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM) ; la dissolution de la nouvelle Caistab et la création de nouvelles structures de régulation de gestion (BCC, FDPCC, ARCC, FRC). L’objectif de cette réforme étant d’améliorer le revenu du producteur. Malheureusement, cette réforme s’est avérée inefficace, en raison d’absence d’une régulation efficiente. Au point que les producteurs ont été confrontés directement aux aléas et contraintes du marché. A cela s’ajoutent les pressions fiscales et parafiscalités qui amenuisent les revenus des paysans.
Nouvelle structure…., nouvelle vision
En adoptant le 4 novembre 2011, la nouvelle réforme de la filière café-cacao, et en la dotant d’un conseil d’administration avec à sa tête l’ancien ministre de l’Agriculture, Lambert Kouassi Konan, le président de la République Alassane Ouattara entend réaliser son discours-programme. Celui de renforcer la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources ; de développer une économie cacaoyère et caféière durable à travers la réorganisation de la production et l’amélioration de la productivité ; de sécuriser le revenu des producteurs par la mise en place d’un prix minimum garanti ainsi que l’amélioration de la commercialisation intérieure et extérieure. Toute la réforme ne peut aboutir qu’après la mise en place d’une interprofession forte. Le ministre de l’Agriculture en fait une priorité. Car, il entend maintenir et optimiser la production du cacao et du café et réaliser à terme 50% de la production mondiale. «Nous voulons contrôler la production mondiale», rappelait-il récemment. Mais pour réaliser cette économie cacaoyère et caféière, le ministre rêve de la mise en place d’une plate-forme de partenariat secteur privé-public. L’objectif est de développer des programmes d’activités en vue de l’amélioration des revenus et du cadre de vie des producteurs et de leurs communautés. Cela impose un prix CAF minimum garanti à hauteur de 60%. Dans le cadre de la nouvelle réforme, il est annoncé la réintroduction du programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM). Ce qui avait disparu à la faveur de la libéralisation de la filière agricole.
Des attentes importantes pour la campagne 2012-2013
La nouvelle structure de la filière café-cacao (Conseil du café-cacao) suscite beaucoup d’espoir de la part du monde paysan qui souhaite un mieux-être. Si l’on s’en tient au ministre de l’Agriculture, M. Coulibaly Sangafowa, tout leur problème pourrait être résolu à la campagne prochaine. Car, il est fort possible qu’un prix bord champ garanti soit adopté. Selon lui, c’est le souhait du gouvernement et du chef de l’Etat qui militent pour un mieux-être du monde agricole. «A la campagne 2012-2013, nous devons aller à la stabilisation des prix», a assuré le ministre de l’Agriculture Coulibaly Sangafowa. Qui entend faire du monde paysan, le premier bénéficiaire de la manne agricole.
Honoré Kouassi
Retour sur ce qui n’a pas marché et qui a amené l’Etat à reprendre le contrôle de la filière
Avant que l’Etat ne se désengage sous l’injonction des partenaires au développement, à la suite d’un constat de dysfonctionnements macro-économiques, dans le secteur de la filière café-cacao, un système de commercialisation dynamique existait en Côte d’Ivoire. Mis en place par les autorités ivoiriennes, celui-ci était bâti sur une structure de régulation, à travers la Caisse de stabilisation du prix des produits agricoles (Caistab) ; un programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM) ; fixation d’un prix bord- champ garanti aux producteurs ; constitution d’un fonds de réserve technique de stabilisation ; contrôle de qualité à l’exportation par la Caistab et la promotion du label Ivoire. Tout marchait bien en ce moment. Puisque le producteur avait un revenu garanti. Mais, commencent les déboires des paysans avec l’annonce de la mise en place de nouvelles réformes, à la demande des partenaires extérieurs :
Début de la libéralisation de la filière
Cette libéralisation est marquée par la réduction du rôle de l’Etat dans la commercialisation intérieure, le remplacement du prix bord champ garanti par un prix bord champ indicatif ; l’arrêt du programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM) ; la dissolution de la nouvelle Caistab et la création de nouvelles structures de régulation de gestion (BCC, FDPCC, ARCC, FRC). L’objectif de cette réforme étant d’améliorer le revenu du producteur. Malheureusement, cette réforme s’est avérée inefficace, en raison d’absence d’une régulation efficiente. Au point que les producteurs ont été confrontés directement aux aléas et contraintes du marché. A cela s’ajoutent les pressions fiscales et parafiscalités qui amenuisent les revenus des paysans.
Nouvelle structure…., nouvelle vision
En adoptant le 4 novembre 2011, la nouvelle réforme de la filière café-cacao, et en la dotant d’un conseil d’administration avec à sa tête l’ancien ministre de l’Agriculture, Lambert Kouassi Konan, le président de la République Alassane Ouattara entend réaliser son discours-programme. Celui de renforcer la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources ; de développer une économie cacaoyère et caféière durable à travers la réorganisation de la production et l’amélioration de la productivité ; de sécuriser le revenu des producteurs par la mise en place d’un prix minimum garanti ainsi que l’amélioration de la commercialisation intérieure et extérieure. Toute la réforme ne peut aboutir qu’après la mise en place d’une interprofession forte. Le ministre de l’Agriculture en fait une priorité. Car, il entend maintenir et optimiser la production du cacao et du café et réaliser à terme 50% de la production mondiale. «Nous voulons contrôler la production mondiale», rappelait-il récemment. Mais pour réaliser cette économie cacaoyère et caféière, le ministre rêve de la mise en place d’une plate-forme de partenariat secteur privé-public. L’objectif est de développer des programmes d’activités en vue de l’amélioration des revenus et du cadre de vie des producteurs et de leurs communautés. Cela impose un prix CAF minimum garanti à hauteur de 60%. Dans le cadre de la nouvelle réforme, il est annoncé la réintroduction du programme de vente anticipée à la moyenne (PVAM). Ce qui avait disparu à la faveur de la libéralisation de la filière agricole.
Des attentes importantes pour la campagne 2012-2013
La nouvelle structure de la filière café-cacao (Conseil du café-cacao) suscite beaucoup d’espoir de la part du monde paysan qui souhaite un mieux-être. Si l’on s’en tient au ministre de l’Agriculture, M. Coulibaly Sangafowa, tout leur problème pourrait être résolu à la campagne prochaine. Car, il est fort possible qu’un prix bord champ garanti soit adopté. Selon lui, c’est le souhait du gouvernement et du chef de l’Etat qui militent pour un mieux-être du monde agricole. «A la campagne 2012-2013, nous devons aller à la stabilisation des prix», a assuré le ministre de l’Agriculture Coulibaly Sangafowa. Qui entend faire du monde paysan, le premier bénéficiaire de la manne agricole.
Honoré Kouassi