La victoire des Éléphants sur le Burkina Faso à Malabo ( Guinée-Equatoriale), le jeudi 26 janvier 2012, n'a pas entraîné que joie. Il y a eu également amertume. Notamment à Port-Bouët, où l'on a enregistré un mort. Un mort en la personne du jeune Ouattara El Hadj Issouf. Ce garçon, né le 1er janvier 1997 à Port-Bouët et élève en classe de 4ème au lycée municipal de sa commune natale, a été tué dans un accident de la circulation survenu au carrefour « Akwaba ». Comment comprendre ce drame ? Selon quelques informations reçues, ce jeudi-là, la Côte d'Ivoire sportive a l'attention retenue par la rencontre entre les Éléphants et les les Étalons du Burkina. En cas de victoire de nos pachydermes, c'est la qualification directe pour les quarts de finale. C'est dire toute l'importance du match. Quand intervient alors le coup de sifflet final, avec la victoire des Ivoiriens, c'est la liesse à Abidjan. Chacun célèbre la victoire à sa façon. A Port-Bouët, les rues sont immédiatement prises d'assaut par des jeunes gens. Le petit Ouattara El Hadj Issouf est au nombre de ces fêtards. Lui et son groupe se retrouvent au rond-point « Akwaba ». Quand vint à passer un bus de la Sotra, à en croire notre source, le petit Ouattara, comme bien d'autres de ses camarades, s'agrippe au mastodonte pour s'adonner au tristement célèbre « bôrô d'enjaillement ». Mais hélas! Certainement très peu doué dans ce jeu de la mort, il chute sur le bitume. Il n'a pas le temps de relever, qu'un véhicule venant par derrière, l'écrase littéralement. Ouattara El Hadj Issouf est tué sur le champ. Donnant du coup à Port-Bouët, un bien sombre cachet à la victoire des Éléphants.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU
