x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 30 janvier 2012 | Soir Info

Affaire « Si Bédié se retire, le Pdci est mort » KKB en colère, il demande un Congrès / Djédjé Mady évite le débat / Lambert Amon Tanoh (cadre Pdci) : « Je suis choqué »

Lambert Amon Tanoh, ancien ministre de l'Éducation nationale de Félix Hopuphouet-Boigny en 1958, et cadre du Pdci-Rda, n'est pas du tout content de ceux qui estiment qu'il ne faut pas organiser un Congrès au sein de son parti. En présence du secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, il a tenu à donner sa position le 28 janvier 2012, à la maison du parti à Cocody à la faveur de la célébration des jeunes députés élus en décembre 2011, par plusieurs organisations de jeunes étudiants Pdci. En effet, Simone Ayérie, déléguée départementale Pdci de Fresco a déclaré, samedi 28 janvier dans un quotidien, relativement à l'organisation d'un Congrès au sein dudit parti : « Si Bédié se retire, le Pdci est mort ». Le ministre Lambert Amon Tanoh a réagi le même jour : « cette déclaration m'a choqué ». Et de s'interroger: « Est-ce à dire qu'il n'y aura plus jamais de congrès au Pdci ? ». Le ministre Lambert Amon Tanoh a soutenu qu'il « faudrait qu'on le programme. Il faudrait que ce congrès soit précédé d'un pré-congrès pour que nous puissions faire notre autocritique de la base au sommet. Faisons notre introspection pour reconnaître que chacun a une part de responsabilité dans ce qui nous arrive ». Bien avant, il a félicité Kouadio Konan Bertin dit KKB ainsi que la douzaine de jeunes élus députés pour leur victoire lors des législatives du 11 décembre 2011. L'ancien ministre de Félix Houphouet-Boigny a révélé que KKB fait preuve d'un militantisme incomparable. Il s'est dit confiant quant à l'avenir de son parti: « la relève est assurée, mais j'insiste pour dire qu'il faut bien travailler à l'école ». Il a exprimé son entière disponibilité à aider les jeunes députés Pdci à réussir leur mandat en leur donnant des recettes.
KKB a, quant à lui, dénoncé le fait qu'on mentionne dans certains articles de presse : « Président de la Jpdci sortant ». Il a rappelé sous le ton du mécontentement : « Je ne suis pas plus sortant que Alphonse Djédjé Mady, le secrétaire général du parti. Je ne suis pas plus sortant que Henri Konan Bédié, le président du parti, tous sont au terme de leur mandat ». Il s'est dit prêt à rendre le tablier, seulement à la suite du Congrès du Pdci. S'agissant de l'organisation du Congrès de ce parti, il a noté avoir lu dans la presse du samedi que « le congrès est inopportun ». KKB pour sa part a demandé l'organisation effective du congrès du Pdci-Rda : « Un jeune doit aimer les débats d'idées. On ne peut pas dire qu'un congrès est inopportun. Le Pdci est le seul parti au monde qui ne tire pas les conséquences de ce qui lui arrive. On a perdu le pouvoir par les armes. Aucune leçon. On a perdu les présidentielles. Aucune leçon. On est encore minoritaire à l'Assemblée nationale. Aucune leçon. Et on va aller aux municipales pour obtenir quoi ? ». KKB a ajouté qu'il ne peut guère se laisser aliéner et a reconnu qu'il y aura les jours à venir des sons discordants au sein de son parti, suite à sa déclaration. « C'est quoi ce parti ! Il y a un groupe de militants qui va au charbon, dont l'intelligence est juste bon pour servir d'ascenseur à une minorité qui est là et qui jouit de l'orgasme du pouvoir ! », s'est-il exclamé pour dénoncer des personnes dont il connaît certainement l'identité. Il a indiqué que le président Alassane Ouattara « nous invite au pardon et à la réconciliation. Mais, le Pdci doit lui-même s'approprier la réconciliation en son sein. C'est dans cette optique que j'ouvre les bras à tous ceux qui sont allés ailleurs de revenir au Pdci ». Il a annoncé par ailleurs que la jeunesse du Pdci effectuera prochainement sa rentrée politique pour mettre véritablement sa machine en marche.
Le secrétaire général du Pdci-Rda Alphonse Djédjé Mady a écouté attentivement les différentes positions sur la tenue du congrès. Il a esquivé avec habileté ce débat. Pour lui, en écoutant les différents intervenants, il a eu recours à son instinct d'enseignant. De ce fait, « le devoir qui est hors sujet ce n'est pas celui qui est mal rédigé, mais c'est celui qui ne traite pas du sujet pour lequel on est là. Permettez que pour ne pas que je sois hors sujet que j'en vienne au sujet ». Telle est la réponse de Djédjé Mady relatif au débat sur l'organisation du Congrès du Pdci. Il n'a pas manqué de rendre hommage à Lambert Amon Tanoh qui, en 1959, était le ministre de l'Éducation nationale alors que lui Djédjé Mady était en classe de Cm2.
Notons que plusieurs structures d'étudiants Pdci ont rendu un hommage à KKB ainsi qu'aux autres députés présents.

K.A.Parfait
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ