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Politique Publié le lundi 30 janvier 2012 | L’Inter

Apres la mise en garde du chef de l`etat : Les Généraux Bakayoko, Kouassi Gervais et Brédou M`Bia sous pression

© L’Inter Par BIPA
Défense: Tournée de sensibilisation du chef d’état-major général à la troupe des Forces spéciales des FRCI
Samedi 14 janvier 2012. Site provisoire des Forces Spéciales, base navale d’Adiaké. Le chef d’état-major général des FRCI, le général Soumaila Bakayoko visite les hommes du commandant Koné Zakaria
Les chefs de l`armée ivoirienne, notamment les Généraux Bakayoko, Kouassi Gervais et Brédou M`Bia sont actuellement sur des charbons ardents. C`est que le président Ouattara a décidé de les mettre à l`épreuve. Soit ils améliorent considérablement la sécurité sur toute l`étendue du territoire national, soit ils rendent le tablier. « S`agissant des accrochages récents entre civils et militaires, j`ai convoqué tous les généraux pour leur dire ceci : s`il n`y a pas d`amélioration notable en la matière dans les trois mois, je mets un terme à vos fonctions », a déclaré Alassane Ouattara au quotidien L`Express, pendant sa visite d’État en France. Une phrase qui n`est pas tombée dans les oreilles de sourds, puisqu`elle a eu le mérite de faire sortir de l`état-major, le Général de Division Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major général (CAMAG) des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI). Le patron des militaires a entamé une tournée pour sensibiliser ses troupes. Le Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le Gal Kouassi Gervais a mis sur pied une unité de lutte contre le grand banditisme. Le directeur général de la Police nationale, Brédou M`Bia a lui aussi mis une unité de lutte contre l`insécurité, sur pied. Personne ne veut se faire « couper la tête ». Et le président de la République a décidé de ne pas payer les gradés à ne rien faire. « Si certains chefs militaires ont failli, ils seront démis de leurs fonctions et arrêtés », a-t-il menacé. Une manière de dire aux chefs militaires qu`il n`y a pas d`intouchable. Les patrons de la grande muette sont donc sous pression. D`ailleurs, le président ivoirien a déjà frappé et très fort. Dans le journal français le Monde en date du 25 janvier, il a révélé avoir suspendu 500 militaires issus aussi bien de son bord que de celui de l`ancien président. « Nous avons déjà suspendu près de cinq cents militaires et il ne s`agit pas que d`anciens membres de l`armée de Laurent Gbagbo. Ce n`est pas une justice des vainqueurs. Nous sommes sans pitié vis-à-vis de toutes les violations des droits de l`homme, de tous les vols, et l`intégration [avec les ex-forces armées] a eu lieu. Il y a eu des nominations à tous les niveaux », a-t-il précisé. La goutte d`eau qui a fait déborder le vase de la colère de Ouattara a été les incidents malheureux de Vavoua et de Sikensi, qui ont fait au moins 10 morts par la faute des FRCI. Ouattara a convoqué, à cet effet, les chefs militaires au Palais présidentiel afin de leur tirer les oreilles. C`est sans doute au cours de cette rencontre qu`il leur a signifié son option. C`est également après cette rencontre qu`il a pris un décret instituant une police militaire, dirigée par le Commandant Koné Zakaria dont le rôle est de traquer tous les faux ou vrais militaires indélicats. A ce jour, cette unité militaire a réussi à mettre de l`ordre au sein de la troupe au point que les hommes en treillis qui étaient fréquents dans les rues, sont devenus rares. Mais le président juge sans doute insuffisant le rendement de ses hommes, d`où le rappel de sa position depuis la France, pays qui souhaite voir les nouvelles autorités améliorer la sécurité. Les chefs militaires sont donc prévenus. S`ils veulent continuer d`exercer le métier des armes, ils doivent produire du résultat et rien d`autre. Sinon...

Y.DOUMBIA
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