Le parti à la case verte est en proie à des querelles intestines à la base depuis les législatives. Et, ça continue.
On suffoque dans la case verte. Des perturbations intestines à la base ont fait lever un nuage de poussière qui empeste l’air. On y respire difficilement ! A l’origine de cette situation, les mésententes lors du choix des candidats du Rassemblement des républicains (Rdr) aux législatives. Alors que dans de nombreuses localités, la base avait choisi son candidat, elle a été contrainte d’accepter un autre désigné par la direction du parti. Si dans certaines communes, la discipline du parti a tant bien que mal prévalu, ce ne fut pas le cas dans d’autres où des militants se sont présentés en indépendants. Comme il fallait s’y attendre, cette situation a fragilisé les bases. Même si le Rdr a largement remporté la batille pour l’hémicycle, cela n’a pas suffi pour faire disparaître les rancœurs. A quelques mois des municipales, les démons sont de retour. Des signes de dissensions se font voir dans plusieurs communes de l’intérieur et d’Abidjan. C’est que, pour se mettre en pôle position dans la course à la candidature à l’élection des maires, différentes entités ou responsables de la formation présentent déjà des personnes comme les candidats du parti. Le bras de fer est épique à Man où le secrétaire départemental-adjoint, Sérifou Mamadou, est opposé aux commissaires politiques qui ont désigné leur poulain. M. Sérifou limoge, dans la foulée, le président départemental du Rassemblement des enseignants républicains (Rer), Touré Sékou, qui n’est pas de son bord. De quoi mettre un brûlot dans la case. Scénario presqu’identique à Abengourou. Le responsable communal, Cissé Daouda Salif, a proposé à la direction de suspendre le président communal des jeunes, Bah Abdoulaye, de même que des présidents de sections et de comités de base. Ceux-ci ont soutenu M. Bah en tant qu’indépendant lors des législatives. Et, n’eût été cette division, le Rdr aurait gagné devant son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ces mouvements à la base qui ne semblent obéir qu’à la seule raison des responsables qui les gèrent ont provoqué la réaction du secrétariat du Rdr. Selon le chef de cabinet d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du parti, Lanciné Diabaté, la méthode et le moment de ces changements ne sont pas indiqués. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le 21 janvier dernier, il a invité les responsables départementaux à ne pas s’adonner à une sorte de chasse aux sorcières qui pourrait fragiliser le parti. M. Diabaté est au fait des murmures à la base. Il sait qu’au-delà des rancunes plus ou moins légitimes, ce sont les élections municipales qui se préparent ainsi. En remplaçant les secrétaires de sections par d’autres personnes qui lui sont proches, le départemental crée les conditions pour imposer son candidat (si ce n’est lui-même) aux municipales. A Abengourou, par exemple, les ‘’adversaires’’ de Cissé Daouda le soupçonnent de vouloir écarter, dores et déjà ceux qui l’ont défié aux législatives. Le ton est donné. Avec les municipales, le secrétariat général du Rdr vivra probablement une autre période d’échauffourée. Pour avoir une voix officielle sur le sujet, nous avons appelé, dans l’impossibilité de joindre le secrétaire général en ces moments hors du pays, le président des jeunes du Rdr, Karamoko Yayoro. Ce dernier n’a pas souhaité se prononcer parce que, a-t-il justifié, la question va au-delà de ses compétences.
Bamba K. Inza
On suffoque dans la case verte. Des perturbations intestines à la base ont fait lever un nuage de poussière qui empeste l’air. On y respire difficilement ! A l’origine de cette situation, les mésententes lors du choix des candidats du Rassemblement des républicains (Rdr) aux législatives. Alors que dans de nombreuses localités, la base avait choisi son candidat, elle a été contrainte d’accepter un autre désigné par la direction du parti. Si dans certaines communes, la discipline du parti a tant bien que mal prévalu, ce ne fut pas le cas dans d’autres où des militants se sont présentés en indépendants. Comme il fallait s’y attendre, cette situation a fragilisé les bases. Même si le Rdr a largement remporté la batille pour l’hémicycle, cela n’a pas suffi pour faire disparaître les rancœurs. A quelques mois des municipales, les démons sont de retour. Des signes de dissensions se font voir dans plusieurs communes de l’intérieur et d’Abidjan. C’est que, pour se mettre en pôle position dans la course à la candidature à l’élection des maires, différentes entités ou responsables de la formation présentent déjà des personnes comme les candidats du parti. Le bras de fer est épique à Man où le secrétaire départemental-adjoint, Sérifou Mamadou, est opposé aux commissaires politiques qui ont désigné leur poulain. M. Sérifou limoge, dans la foulée, le président départemental du Rassemblement des enseignants républicains (Rer), Touré Sékou, qui n’est pas de son bord. De quoi mettre un brûlot dans la case. Scénario presqu’identique à Abengourou. Le responsable communal, Cissé Daouda Salif, a proposé à la direction de suspendre le président communal des jeunes, Bah Abdoulaye, de même que des présidents de sections et de comités de base. Ceux-ci ont soutenu M. Bah en tant qu’indépendant lors des législatives. Et, n’eût été cette division, le Rdr aurait gagné devant son allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ces mouvements à la base qui ne semblent obéir qu’à la seule raison des responsables qui les gèrent ont provoqué la réaction du secrétariat du Rdr. Selon le chef de cabinet d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du parti, Lanciné Diabaté, la méthode et le moment de ces changements ne sont pas indiqués. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le 21 janvier dernier, il a invité les responsables départementaux à ne pas s’adonner à une sorte de chasse aux sorcières qui pourrait fragiliser le parti. M. Diabaté est au fait des murmures à la base. Il sait qu’au-delà des rancunes plus ou moins légitimes, ce sont les élections municipales qui se préparent ainsi. En remplaçant les secrétaires de sections par d’autres personnes qui lui sont proches, le départemental crée les conditions pour imposer son candidat (si ce n’est lui-même) aux municipales. A Abengourou, par exemple, les ‘’adversaires’’ de Cissé Daouda le soupçonnent de vouloir écarter, dores et déjà ceux qui l’ont défié aux législatives. Le ton est donné. Avec les municipales, le secrétariat général du Rdr vivra probablement une autre période d’échauffourée. Pour avoir une voix officielle sur le sujet, nous avons appelé, dans l’impossibilité de joindre le secrétaire général en ces moments hors du pays, le président des jeunes du Rdr, Karamoko Yayoro. Ce dernier n’a pas souhaité se prononcer parce que, a-t-il justifié, la question va au-delà de ses compétences.
Bamba K. Inza