Les avoirs de la journaliste de la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne) ont été dégelés, le lundi 23 janvier 2012. Awa Ehoura dit ses remerciements à tous ceux qui l’ont soutenue dans cette difficile période et s’adresse au Chef de l’Etat.
Après l’appel lancé, dans L’Intelligent d’Abidjan, vos avoirs ont été dégelés et vous avez réintégré la mutuelle de la RTI. Quels sont vos sentiments?
La bonne nouvelle m’est parvenue le lundi dernier avec la réquisition qui est venue de monsieur le Procureur de la République m’informant que mes avoirs ont été dégelés. Cette bonne nouvelle a été suivie, deux jours plus tard par l’annonce officielle aussi de la remise en place de mon assurance maladie au niveau de la RTI. Et ces deux bonnes nouvelles me réjouissent énormément. Je pense que cet élan, il faut le capitaliser pas simplement autour de ma personne, mais pour toute autre personne à travers par exemple une structure. C’est important parce qu’il y a tellement de gens dans la détresse, et tellement de gens qui n’ont besoin parfois que d’un seul coup de fil pour sauver leur vie. Ainsi, je veux commencer par remercier l’Eternel Dieu Tout Puissant. Parce que si nous sommes là aujourd’hui en train de nous parler, c’est parce que le Seigneur l’a voulu. Et si la mobilisation a pu se créer, c’est Dieu encore qui a touché les cœurs. Et puis, il a bien fallu que le Seigneur touche le cœur de certains amis parce que vous savez que c’est dans les difficultés qu’on voit les véritables amis. Et le peu d’amis qui me restaient, il a bien fallu que Dieu les touche, notamment vous autres mes confrères qui avez accepté de venir comme ça me porter un coup de main en faisant paraître mon appel au secours. Vraiment mes remerciements d’abord à l’Eternel Dieu qui a permis tout cela. Ensuite à toute la solidarité nationale et internationale qui, je pense a ému plus d’un et notamment le Chef de l’Etat. Parce que même si la lettre est venue du Procureur de la République, C’est quand même le président de la République qui est le chef de cette nation ! Président de cette nation. Après donc cette chaîne de solidarité, je voudrais vraiment, de tout cœur, dire merci au Chef de l’Etat qui, quand je vois le laps de temps dans lequel la décision a été prise, n’a pas posé d’obstacles et a pu permettre le dégel de mes avoirs. Il a agi, je crois, en tant que le père de cette nation, le père de tous les enfants, le père de tous les Ivoiriens. Et je lui dis merci en espérant qu’un jour j’aurai l’occasion de le lui dire de vive voix. Merci, finalement, aussi, à toutes les autorités, de cette nation. Le gel de mes avoirs sonnait comme une condamnation pour moi. Le dégel, aujourd’hui de mes avoirs, traduit que les gens ont de la compassion pour moi, c’est une façon de me libérer. Et je crois qu’avec tout ce qui se passe, c’est un peu comme si j’étais lavée, réhabilitée et que désormais, je pouvais me promener dans ce pays comme tout Ivoirien, aller dans tout centre de santé pour me soigner convenablement, aller chercher mes enfants à l’école, aller faire mes courses au marché, sans avoir peur que quelqu’un m’agresse ou bien que quelqu’un veuille me faire du mal. C’était très important pour moi. Je remercie vraiment les autorités. Je remercie la direction de la RTI. Je remercie monsieur Aka Sayé Lazare, le directeur général de la RTI. Je remercie toutes ces personnes anonymes qui, je pense, dans leur humilité ne souhaiteraient même pas que je les cite. Je leur dis merci parce qu’ils m’ont apporté beaucoup par leur parole, par leur présence, par leur argent, par leur sollicitude, par leur disponibilité à acheter les médicaments, à déposer des cautions dans des pharmacies, vraiment je ne sais pas comment leur dire merci. Il n’y a que Dieu seul qui pourra les remercier et qui pourra leur rendre au centuple leur bienfait. Merci aussi à la diaspora africaine. Oui, ces Ivoiriens et ces Africains qui n’ont ménagé aucun effort, qui n’ont pas arrêté de m’appeler tous les jours, presqu’en temps réel, pour savoir comment je me sentais, comment ça se passait au niveau de ma santé. Certains m’ont même proposé de me faire évacuer en Europe, aux Etats-Unis ou au Canada et me prendre en charge. Je remercie toutes ces personnes qui m’ont fait toutes ces propositions, qui m’ont appelé, qui m’ont réconforté, qui m’ont envoyé leur argent, qui m’ont envoyé des médicaments. Que Dieu les bénisse abondamment ! Quant aux remerciements à la presse, je l’ai gardé pour la fin parce qu’il s’agit de mes confrères. Il y a plus d’une centaine de titres de journaux, mais tous les titres n’ont pas parlé de cette affaire. Vous qui l’avez fait, je vous dis merci, que Dieu vous bénisse. Et qu’en cela, je pense que vous avez ajouté à votre mission d’information et de divertissement, une dimension humanitaire qui vous donne quand même le droit d’être considéré comme des journaux citoyens, d’avoir accepté de venir au secours, de m’accorder des pages entières, sans que je débourse un franc , ce n’était pas des publi-reportages. Mais m’accorder cette importance là, vraiment ça m’a fait chaud au cœur. Je remercie donc tous ces confrères, notamment L’Intelligent d’Abidjan qui a tout démarré. Je remercie aussi Reporters Sans Frontières, le CIPJ (Comité ivoirien de la protection des journalistes). Enfin, je dis merci à mes frères, à mes inconditionnels, des réseaux sociaux, ils se reconnaîtront, que ce soit ceux qui sont ici, au Ghana et au Kenya. Je leur dis merci du fond du cœur pour tout leur soutien.
Avec le dégel de vos avoirs, quelle orientation peut-on donner, aujourd’hui, à la chaîne de solidarité qui s’est créée autour de vous ?
Le combat c’était d’informer le monde entier d’une situation difficile que je vivais. Et à l’occasion de cela, une chaîne de solidarité s’est créée. Aujourd’hui, c’est la victoire de tout le monde. C’est la victoire à la fois de ceux qui ont mené le combat, de ceux qui ont réagi et de tous les confrères qui m’ont aidée. Donc c’est notre victoire à nous tous. Cela dit, il me semble évident, qu’à partir du moment où je peux rentrer en possession de mes fonds, bénéficier de mon salaire, je n’ai plus besoin d’assistance humanitaire comme on peut le dire entre guillemets. Maintenant, celui qui veut parce qu’il connait ma situation, m’apporter un coup de main, il le fait. Mais je ne peux pas décemment pendant qu’on a dégelé mes avoirs, continuer de dire que j’ai besoin de médicaments, ou de ceci, ou de cela, il n’en est pas question. Il est loisible pour chacun d’agir sinon, l’opération S.O.S, est arrêtée. Il n’y a pas de problème que des personnes décident de continuer à me soutenir puisque des liens ont pu se créer. Parce que quand on vient en aide à quelqu’un, on peut s’attacher à la personne. Sinon, l’appel au secours, lui, il est arrêté.
Au moment où vous êtes en chômage technique, comment entrevoyez-vous, actuellement, votre carrière de journaliste ?
Ma carrière pour l’instant, elle est entre parenthèses. Puisque je suis sur une liste de chômage technique et je crois que la période va prendre fin le 12 mars. Avant cela, je ne peux rien dire. Je sais simplement que je suis sur cette liste là. Maintenant, est-ce que je serai reprise à la télé ou je serai licenciée, je n’en sais rien et je ne peux vraiment rien vous dire. Je pense que ce sont les autorités qui pourront vous répondre. Toutefois, dès le premier jour du signal de la RTI, j’ai dit que je suis prête à travailler. Je suis une ivoirienne, j’aime mon pays et je suis prête à travailler pour mon pays, à tous les postes où on m’appellera.
Seriez-vous prête à répondre à un appel du président de la République ?
Entendre le Président de la République, je pense que ça me réconcilierait avec tous les Ivoiriens et ça serait un honneur de l’entendre.
Je répète également que je suis prête à servir à tous les postes où on m’appellera pour travailler.
Awa Ahoura veut donc rencontrer le Président de la République…
Oui, si cela est possible.
Réalisée par Raymond Dibi
Après l’appel lancé, dans L’Intelligent d’Abidjan, vos avoirs ont été dégelés et vous avez réintégré la mutuelle de la RTI. Quels sont vos sentiments?
La bonne nouvelle m’est parvenue le lundi dernier avec la réquisition qui est venue de monsieur le Procureur de la République m’informant que mes avoirs ont été dégelés. Cette bonne nouvelle a été suivie, deux jours plus tard par l’annonce officielle aussi de la remise en place de mon assurance maladie au niveau de la RTI. Et ces deux bonnes nouvelles me réjouissent énormément. Je pense que cet élan, il faut le capitaliser pas simplement autour de ma personne, mais pour toute autre personne à travers par exemple une structure. C’est important parce qu’il y a tellement de gens dans la détresse, et tellement de gens qui n’ont besoin parfois que d’un seul coup de fil pour sauver leur vie. Ainsi, je veux commencer par remercier l’Eternel Dieu Tout Puissant. Parce que si nous sommes là aujourd’hui en train de nous parler, c’est parce que le Seigneur l’a voulu. Et si la mobilisation a pu se créer, c’est Dieu encore qui a touché les cœurs. Et puis, il a bien fallu que le Seigneur touche le cœur de certains amis parce que vous savez que c’est dans les difficultés qu’on voit les véritables amis. Et le peu d’amis qui me restaient, il a bien fallu que Dieu les touche, notamment vous autres mes confrères qui avez accepté de venir comme ça me porter un coup de main en faisant paraître mon appel au secours. Vraiment mes remerciements d’abord à l’Eternel Dieu qui a permis tout cela. Ensuite à toute la solidarité nationale et internationale qui, je pense a ému plus d’un et notamment le Chef de l’Etat. Parce que même si la lettre est venue du Procureur de la République, C’est quand même le président de la République qui est le chef de cette nation ! Président de cette nation. Après donc cette chaîne de solidarité, je voudrais vraiment, de tout cœur, dire merci au Chef de l’Etat qui, quand je vois le laps de temps dans lequel la décision a été prise, n’a pas posé d’obstacles et a pu permettre le dégel de mes avoirs. Il a agi, je crois, en tant que le père de cette nation, le père de tous les enfants, le père de tous les Ivoiriens. Et je lui dis merci en espérant qu’un jour j’aurai l’occasion de le lui dire de vive voix. Merci, finalement, aussi, à toutes les autorités, de cette nation. Le gel de mes avoirs sonnait comme une condamnation pour moi. Le dégel, aujourd’hui de mes avoirs, traduit que les gens ont de la compassion pour moi, c’est une façon de me libérer. Et je crois qu’avec tout ce qui se passe, c’est un peu comme si j’étais lavée, réhabilitée et que désormais, je pouvais me promener dans ce pays comme tout Ivoirien, aller dans tout centre de santé pour me soigner convenablement, aller chercher mes enfants à l’école, aller faire mes courses au marché, sans avoir peur que quelqu’un m’agresse ou bien que quelqu’un veuille me faire du mal. C’était très important pour moi. Je remercie vraiment les autorités. Je remercie la direction de la RTI. Je remercie monsieur Aka Sayé Lazare, le directeur général de la RTI. Je remercie toutes ces personnes anonymes qui, je pense, dans leur humilité ne souhaiteraient même pas que je les cite. Je leur dis merci parce qu’ils m’ont apporté beaucoup par leur parole, par leur présence, par leur argent, par leur sollicitude, par leur disponibilité à acheter les médicaments, à déposer des cautions dans des pharmacies, vraiment je ne sais pas comment leur dire merci. Il n’y a que Dieu seul qui pourra les remercier et qui pourra leur rendre au centuple leur bienfait. Merci aussi à la diaspora africaine. Oui, ces Ivoiriens et ces Africains qui n’ont ménagé aucun effort, qui n’ont pas arrêté de m’appeler tous les jours, presqu’en temps réel, pour savoir comment je me sentais, comment ça se passait au niveau de ma santé. Certains m’ont même proposé de me faire évacuer en Europe, aux Etats-Unis ou au Canada et me prendre en charge. Je remercie toutes ces personnes qui m’ont fait toutes ces propositions, qui m’ont appelé, qui m’ont réconforté, qui m’ont envoyé leur argent, qui m’ont envoyé des médicaments. Que Dieu les bénisse abondamment ! Quant aux remerciements à la presse, je l’ai gardé pour la fin parce qu’il s’agit de mes confrères. Il y a plus d’une centaine de titres de journaux, mais tous les titres n’ont pas parlé de cette affaire. Vous qui l’avez fait, je vous dis merci, que Dieu vous bénisse. Et qu’en cela, je pense que vous avez ajouté à votre mission d’information et de divertissement, une dimension humanitaire qui vous donne quand même le droit d’être considéré comme des journaux citoyens, d’avoir accepté de venir au secours, de m’accorder des pages entières, sans que je débourse un franc , ce n’était pas des publi-reportages. Mais m’accorder cette importance là, vraiment ça m’a fait chaud au cœur. Je remercie donc tous ces confrères, notamment L’Intelligent d’Abidjan qui a tout démarré. Je remercie aussi Reporters Sans Frontières, le CIPJ (Comité ivoirien de la protection des journalistes). Enfin, je dis merci à mes frères, à mes inconditionnels, des réseaux sociaux, ils se reconnaîtront, que ce soit ceux qui sont ici, au Ghana et au Kenya. Je leur dis merci du fond du cœur pour tout leur soutien.
Avec le dégel de vos avoirs, quelle orientation peut-on donner, aujourd’hui, à la chaîne de solidarité qui s’est créée autour de vous ?
Le combat c’était d’informer le monde entier d’une situation difficile que je vivais. Et à l’occasion de cela, une chaîne de solidarité s’est créée. Aujourd’hui, c’est la victoire de tout le monde. C’est la victoire à la fois de ceux qui ont mené le combat, de ceux qui ont réagi et de tous les confrères qui m’ont aidée. Donc c’est notre victoire à nous tous. Cela dit, il me semble évident, qu’à partir du moment où je peux rentrer en possession de mes fonds, bénéficier de mon salaire, je n’ai plus besoin d’assistance humanitaire comme on peut le dire entre guillemets. Maintenant, celui qui veut parce qu’il connait ma situation, m’apporter un coup de main, il le fait. Mais je ne peux pas décemment pendant qu’on a dégelé mes avoirs, continuer de dire que j’ai besoin de médicaments, ou de ceci, ou de cela, il n’en est pas question. Il est loisible pour chacun d’agir sinon, l’opération S.O.S, est arrêtée. Il n’y a pas de problème que des personnes décident de continuer à me soutenir puisque des liens ont pu se créer. Parce que quand on vient en aide à quelqu’un, on peut s’attacher à la personne. Sinon, l’appel au secours, lui, il est arrêté.
Au moment où vous êtes en chômage technique, comment entrevoyez-vous, actuellement, votre carrière de journaliste ?
Ma carrière pour l’instant, elle est entre parenthèses. Puisque je suis sur une liste de chômage technique et je crois que la période va prendre fin le 12 mars. Avant cela, je ne peux rien dire. Je sais simplement que je suis sur cette liste là. Maintenant, est-ce que je serai reprise à la télé ou je serai licenciée, je n’en sais rien et je ne peux vraiment rien vous dire. Je pense que ce sont les autorités qui pourront vous répondre. Toutefois, dès le premier jour du signal de la RTI, j’ai dit que je suis prête à travailler. Je suis une ivoirienne, j’aime mon pays et je suis prête à travailler pour mon pays, à tous les postes où on m’appellera.
Seriez-vous prête à répondre à un appel du président de la République ?
Entendre le Président de la République, je pense que ça me réconcilierait avec tous les Ivoiriens et ça serait un honneur de l’entendre.
Je répète également que je suis prête à servir à tous les postes où on m’appellera pour travailler.
Awa Ahoura veut donc rencontrer le Président de la République…
Oui, si cela est possible.
Réalisée par Raymond Dibi