« Plus de salaire payé main à main ! », pouvait-on lire sur des cartons que tenaient des agents revendicateurs, hier, au secrétariat général de la Commission électorale indépendante, à Angré. Ces membres de la coordination des responsables administratifs de la Cei (Cora-Cei) revendiquaient ainsi un meilleur traitement salarial. « Nous sommes venus discuter avec la hiérarchie, suite à plusieurs courriers que nous lui avons adressés et qui sont restés sans réponse favorable », a confié Séraphin Djollo, le secrétaire général. Selon ces agents, ils ont été recrutés sur la base d’un Bac+2 minimum et pour un contrat à durée déterminée. Cependant, depuis quatre à cinq ans, leur statut n’a pas évolué. « Nous nous demandons s’il y a de nouveaux textes de loi en Côte d’Ivoire. C’est l’occasion qu’on nous enseigne ces nouvelles règles », s’est interrogé l’un d’entre eux. Sur les 402 membres que compte la coordination, selon son secrétaire général, près d’une centaine a répondu présente à la manifestation. « Nous n’avons pas de congés, pas de primes, pas de couverture sociale, pas de déclaration à la Cnps, pas de 13ème mois ; nous avons une rémunération forfaitaire de 200 000f Cfa par mois. Et, souvent, c’est soit dans un maquis, devant le zoo, ou dans l’hôtel où est logé l’agent-payeur que nous recevons nos primes de salaires, pour ceux qui sont à l’intérieur du pays. Pour finir, on se retrouve avec un salaire réduit de 10%...», se plaignent-ils. Après 15 minutes d’attente, une délégation de cinq personnes de la Cora-Cei, accompagnée du commissaire Adou du 22ème arrondissement, a été reçue par le directeur administratif et financier, Remy Bangbo. A leur sortie, Abou Djoman, président de la Cora-Cei, a expliqué à ses amis que le Daf s’est déclaré incompétent et leur a recommandé de se tourner vers le président de la Cei, Youssouf Bakayoko. Un peu plus tard dans la journée, le président de la Cora-Cei a confié qu’ils ont été reçus par des conseillers de Youssouf Bakayoko. « Nous sommes ressortis sans grande satisfaction. Il n’y pas d’engagement. Ils nous ont demandé de leur accorder 15 jours de réflexion», a-t-il dit, déçu. Toutefois, il leur a été promis qu’ils recevront désormais leurs salaires à Abidjan, et aussi leurs primes pour la nuit électorale. Concernant le statut, a dit M. Djoman, « ils ont reconnu qu’il y a effet de droit. Mais il y a également l’aspect avenir de la Cei. Et, s’ils doivent renvoyer certains, ils tiendront compte de leurs droits ». Rendez-vous donc dans 15 jours, selon la Cora-Cei, pour faire le point.
S.T.C. (stagiaire)
S.T.C. (stagiaire)
