La vente de véhicules d’occasion connaît un essor vu l’apparition de nombreux parcs autos aux différents carrefours de la ville d’Abidjan. Mais, force est de reconnaître que la vente de ‘’particulier à particulier’’ s’intensifie de plus en plus.
« Stéphane, je voudrais que la police que tu utiliseras pour marquer mon numéro soit un peu plus grand que celle des écritures de l’annonce», exige O. Ali, lors de la confection d’une affiche. Nous sommes dans un magasin de traitement de texte, communément appelé ‘’business center’’ à Marcory et les exigences d’Ali C. à l’endroit de l’informaticien attirent notre curiosité. « Il faudrait que les gens puissent facilement lire mon numéro pour pouvoir me joindre s’ils sont intéressés par mes véhicules », ajoute-t-il. En effet, ce dernier exerce dans le domaine de la vente de véhicules. Si la vente de voitures dites de ‘’seconde main’’ a connu un essor avec l’apparition des parcs autos installés dans les communes d’Abidjan, force est de reconnaître que le phénomène de vente de particulier à particulier, bien qu’existant depuis bien longtemps, connait une ascendance fulgurante depuis la fin de la crise postélectorale.
On vend pour en acheter une autre…
Affiche mentionnant « A vendre » suivi d’un numéro de téléphone. Collé sur les vitres arrières des véhicules, les propriétaires n’hésitent pas à habiller leurs véhicules de la sorte en sillonnant les quartiers de la ville d’Abidjan pour chercher d’éventuels acheteurs. Ali, propriétaire d’un parc auto à Marcory, nous explique qu’à l’instar de ses camarades, il est confronté à une ‘’concurrence déloyale’’ des particuliers. « Il y a beaucoup de véhicules sur le marché actuellement. Ce n’est pas seulement par le biais des vendeurs de véhicules d’occasion, il est aussi du fait des particuliers qui vendent leurs automobiles », raconte-t-il. Toutes choses qui l’obligent à être très méticuleux dans son travail, a-t-il conclu. Pour Séhi Bi Eric, agent de banque, la vente de son véhicule de marque Peugeot 206 lui rapportera de quoi ajouter à ses économies pour s’acheter la ‘’série 1 de Bmw’’. « En m’occupant personnellement de la vente de ma voiture, j’évite les commissions aux intermédiaires qui souvent s’élèvent au dixième du prix de vente. C’est-à-dire pour une voiture vendue à 1 million de Fcfa, l’intermédiaire touche 100 000 Fcfa, car vous avez profité de son canal en exposant votre véhicule dans son parc auto. En plus, cette vente me permettra d’avoir un autre véhicule, car mon garage ne peut qu’en contenir un seul », nous a-t-il indiqué. Marcel C., mécanicien de son état, à bord d’une voiture au feu tricolore du carrefour du 22e arrondissement à Angré ; sur laquelle l’on peut lire ‘’A vendre’’, explique que les particuliers marchandent leurs bolides quand ceux-ci vont régulièrement au garage. « Quand ils s’aperçoivent que les voitures ont toujours des pannes, ils nous demandent de les réparer avant de les mettre sur le marché, de sorte à pouvoir s’en acheter une autre », avoue-t-il.
…mais surtout par manque de moyens.
Mais le plus souvent, c’est parce qu’ils sont fatigués financièrement de toujours payer des pièces de rechange pour mettre en état leurs voitures, continue Marcel. Selon ce dernier, certains véhicules sont les propriétés d’anciennes maîtresses de gourou n’étant plus aux affaires. « Si vous avez constaté que le nombre de véhicules de particuliers à vendre a augmenté, c’est parce que les propriétaires ne peuvent plus les entretenir », explique-t-il. Même son de cloche chez O. Z ; mécanicien dont le garage est situé à la Palmeraie. « Les véhicules de luxe de type 4x4, qui sont sur le marché, sont les voitures des maîtresses des anciens refondateurs. N’étant plus au pouvoir, ces dernières ne peuvent plus s’occuper de ces voitures, car ce sont des véhicules à grosse cylindres qui consomment assez de carburant », confie-t-il. En effet, ces voitures deviennent donc encombrantes pour les propriétaires parce qu’elles nécessitent des révisions périodiques pour une bonne utilisation. « J’ai acheté, ma Rav 4, cinq portières à 1 200 000 Fcfa à une jeune fille visiblement dans le besoin de liquidité », avoue O.Z. Un véhicule presque neuf et avec toutes les options, nous assure-t-il. Toutes choses qui sont de nature à faire baisser le chiffre d’affaires des propriétaires de parcs autos.
L’heureux consommateur…
S’il y a quelqu’un qui est heureux dans cette affaire, c’est le consommateur qui se délecte quand il y a une saine concurrence. La loi de la liberté économique aidant, on ne peut donc interdire à qui que ce soit de vendre ce qu’il veut. Du moment où les deux parties gagnent. Ainsi, le prix des véhicules d’occasion seront de plus en plus abordables, surtout qu’avec la ‘’folie des grandeurs’’ des anciens gourous, des véhicules de grande marque circulaient sur nos routes… et maintenant que les moyens font défaut, l’on a recours à la case ‘’vente’’. Et c’est le consommateur qui y gagne.
F.S.
« Stéphane, je voudrais que la police que tu utiliseras pour marquer mon numéro soit un peu plus grand que celle des écritures de l’annonce», exige O. Ali, lors de la confection d’une affiche. Nous sommes dans un magasin de traitement de texte, communément appelé ‘’business center’’ à Marcory et les exigences d’Ali C. à l’endroit de l’informaticien attirent notre curiosité. « Il faudrait que les gens puissent facilement lire mon numéro pour pouvoir me joindre s’ils sont intéressés par mes véhicules », ajoute-t-il. En effet, ce dernier exerce dans le domaine de la vente de véhicules. Si la vente de voitures dites de ‘’seconde main’’ a connu un essor avec l’apparition des parcs autos installés dans les communes d’Abidjan, force est de reconnaître que le phénomène de vente de particulier à particulier, bien qu’existant depuis bien longtemps, connait une ascendance fulgurante depuis la fin de la crise postélectorale.
On vend pour en acheter une autre…
Affiche mentionnant « A vendre » suivi d’un numéro de téléphone. Collé sur les vitres arrières des véhicules, les propriétaires n’hésitent pas à habiller leurs véhicules de la sorte en sillonnant les quartiers de la ville d’Abidjan pour chercher d’éventuels acheteurs. Ali, propriétaire d’un parc auto à Marcory, nous explique qu’à l’instar de ses camarades, il est confronté à une ‘’concurrence déloyale’’ des particuliers. « Il y a beaucoup de véhicules sur le marché actuellement. Ce n’est pas seulement par le biais des vendeurs de véhicules d’occasion, il est aussi du fait des particuliers qui vendent leurs automobiles », raconte-t-il. Toutes choses qui l’obligent à être très méticuleux dans son travail, a-t-il conclu. Pour Séhi Bi Eric, agent de banque, la vente de son véhicule de marque Peugeot 206 lui rapportera de quoi ajouter à ses économies pour s’acheter la ‘’série 1 de Bmw’’. « En m’occupant personnellement de la vente de ma voiture, j’évite les commissions aux intermédiaires qui souvent s’élèvent au dixième du prix de vente. C’est-à-dire pour une voiture vendue à 1 million de Fcfa, l’intermédiaire touche 100 000 Fcfa, car vous avez profité de son canal en exposant votre véhicule dans son parc auto. En plus, cette vente me permettra d’avoir un autre véhicule, car mon garage ne peut qu’en contenir un seul », nous a-t-il indiqué. Marcel C., mécanicien de son état, à bord d’une voiture au feu tricolore du carrefour du 22e arrondissement à Angré ; sur laquelle l’on peut lire ‘’A vendre’’, explique que les particuliers marchandent leurs bolides quand ceux-ci vont régulièrement au garage. « Quand ils s’aperçoivent que les voitures ont toujours des pannes, ils nous demandent de les réparer avant de les mettre sur le marché, de sorte à pouvoir s’en acheter une autre », avoue-t-il.
…mais surtout par manque de moyens.
Mais le plus souvent, c’est parce qu’ils sont fatigués financièrement de toujours payer des pièces de rechange pour mettre en état leurs voitures, continue Marcel. Selon ce dernier, certains véhicules sont les propriétés d’anciennes maîtresses de gourou n’étant plus aux affaires. « Si vous avez constaté que le nombre de véhicules de particuliers à vendre a augmenté, c’est parce que les propriétaires ne peuvent plus les entretenir », explique-t-il. Même son de cloche chez O. Z ; mécanicien dont le garage est situé à la Palmeraie. « Les véhicules de luxe de type 4x4, qui sont sur le marché, sont les voitures des maîtresses des anciens refondateurs. N’étant plus au pouvoir, ces dernières ne peuvent plus s’occuper de ces voitures, car ce sont des véhicules à grosse cylindres qui consomment assez de carburant », confie-t-il. En effet, ces voitures deviennent donc encombrantes pour les propriétaires parce qu’elles nécessitent des révisions périodiques pour une bonne utilisation. « J’ai acheté, ma Rav 4, cinq portières à 1 200 000 Fcfa à une jeune fille visiblement dans le besoin de liquidité », avoue O.Z. Un véhicule presque neuf et avec toutes les options, nous assure-t-il. Toutes choses qui sont de nature à faire baisser le chiffre d’affaires des propriétaires de parcs autos.
L’heureux consommateur…
S’il y a quelqu’un qui est heureux dans cette affaire, c’est le consommateur qui se délecte quand il y a une saine concurrence. La loi de la liberté économique aidant, on ne peut donc interdire à qui que ce soit de vendre ce qu’il veut. Du moment où les deux parties gagnent. Ainsi, le prix des véhicules d’occasion seront de plus en plus abordables, surtout qu’avec la ‘’folie des grandeurs’’ des anciens gourous, des véhicules de grande marque circulaient sur nos routes… et maintenant que les moyens font défaut, l’on a recours à la case ‘’vente’’. Et c’est le consommateur qui y gagne.
F.S.