Deux semaines après l’accident tragique dans lequel six personnes ont été calcinées sur l’autoroute du Nord, Nord-Sud Quotidien est allé à la rencontre des proches des victimes.
Un coin du voile s’est levé sur l’identité des victimes du terrible accident de la circulation qui s’est produit, à 85 km d’Abidjan, dans la nuit du 18 janvier dernier. Nous nous sommes rendus mercredi dernier à Kennedy, un quartier de la commune d’Abobo. Là-bas, nous avons rencontré le propriétaire du véhicule qui transportait du poisson frais à destination de Daloa. Il est aussi le parent des trois occupants de la frigo-net, calcinée. Tuo Gonanga Souleymane explique comment et qui l’a informé du drame. « C’était le mercredi 18 janvier vers 20 heures. Mon petit-frère, Tuo Ndafana Zoumana, m’a informé de l’accident. Il est le chauffeur de mon véhicule de transport de marchandises. Puis il m’a dit de faire appel urgemment aux sapeurs- pompiers. Il m’a dit que le camion s’est renversé et qu’il avait pris feu. J’ai pris peur et j’ai demandé comment allait son neveu, Koné Naouélé Fosséni. Il m’a dit qu’il a été calciné par le feu. J’ai reçu un grand choc. Cependant, j’ai pris mon courage à deux mains. En compagnie de proches et d’amis, nous nous sommes rendus sur les lieux non loin du pont-bascule sur l’autoroute du Nord. Il était presque 21 heures 30 mn lorsque nous sommes arrivés là-bas», relate-t-il. Qu’avez-vous vu ? « L’horreur ! Mon neveu Fosséni et l’un de mes employés en la personne de Silué Mamadou étaient déjà morts calcinés. Ils ont été complètement consumés par les flammes. Mamadou était l’apprenti-chauffeur et était également l’ami de mon neveu. Ils sont tous morts dans le véhicule », raconte Souleymane le cœur meurtri. Selon lui, les trois occupants du camion-remorque sont aussi morts brûlés vifs sur-le-champs. Pour l’infortuné transporteur, le coup de grâce arrive deux jours plus tard. Si son petit-frère, Zoumana, s’est débattu pour échapper aux flammes et qu’il a été évacué par une équipe du Samu au centre des grands brûlés à Cocody, ses chances de survie sont maigres. «Il se plaignait de douleurs atroces à la hanche et dans la cage thoracique. Ses vomissements et ses urines paraissaient noirâtres. Malgré l’intervention des médecins qui lui ont bandé tout le corps, il est mort le lendemain », affirme l’aîné de Zoumana qui doit s’occuper de sa femme et de ses trois enfants devenus orphelins.
L’origine du feu
Plus de deux semaines après l’accident, l’on comprend pourquoi un incendie s’est déclaré quelques secondes après le choc entre la frigo-net et le camion. «Selon les explications que j’ai reçues, il y a un camion-remorque en partance pour Yamoussoukro. Il roulait devant la frigo-net. Contre toute attente, le chauffeur du camion-remorque s’est retourné pour prendre le sens contraire. Cela a coïncidé avec la sortie du virage de la frigo-net. Mon petit-frère a tenté d’éviter le camion mais c’était trop tard. Il a percuté le réservoir de la remorque. L’essence a giclé et soudain, le feu s’est déclaré. Les deux véhicules ont pris feu. A part mon petit-frère qui a pu sortir des flammes, les autres personnes sont mortes dans le feu », nous confie notre interlocuteur qui est en train de reconstituer les papiers pour éventuellement engager une procédure auprès de son assureur. Il espère avoir gain de cause pour atténuer ses douleurs.
Ouattara Moussa
Un coin du voile s’est levé sur l’identité des victimes du terrible accident de la circulation qui s’est produit, à 85 km d’Abidjan, dans la nuit du 18 janvier dernier. Nous nous sommes rendus mercredi dernier à Kennedy, un quartier de la commune d’Abobo. Là-bas, nous avons rencontré le propriétaire du véhicule qui transportait du poisson frais à destination de Daloa. Il est aussi le parent des trois occupants de la frigo-net, calcinée. Tuo Gonanga Souleymane explique comment et qui l’a informé du drame. « C’était le mercredi 18 janvier vers 20 heures. Mon petit-frère, Tuo Ndafana Zoumana, m’a informé de l’accident. Il est le chauffeur de mon véhicule de transport de marchandises. Puis il m’a dit de faire appel urgemment aux sapeurs- pompiers. Il m’a dit que le camion s’est renversé et qu’il avait pris feu. J’ai pris peur et j’ai demandé comment allait son neveu, Koné Naouélé Fosséni. Il m’a dit qu’il a été calciné par le feu. J’ai reçu un grand choc. Cependant, j’ai pris mon courage à deux mains. En compagnie de proches et d’amis, nous nous sommes rendus sur les lieux non loin du pont-bascule sur l’autoroute du Nord. Il était presque 21 heures 30 mn lorsque nous sommes arrivés là-bas», relate-t-il. Qu’avez-vous vu ? « L’horreur ! Mon neveu Fosséni et l’un de mes employés en la personne de Silué Mamadou étaient déjà morts calcinés. Ils ont été complètement consumés par les flammes. Mamadou était l’apprenti-chauffeur et était également l’ami de mon neveu. Ils sont tous morts dans le véhicule », raconte Souleymane le cœur meurtri. Selon lui, les trois occupants du camion-remorque sont aussi morts brûlés vifs sur-le-champs. Pour l’infortuné transporteur, le coup de grâce arrive deux jours plus tard. Si son petit-frère, Zoumana, s’est débattu pour échapper aux flammes et qu’il a été évacué par une équipe du Samu au centre des grands brûlés à Cocody, ses chances de survie sont maigres. «Il se plaignait de douleurs atroces à la hanche et dans la cage thoracique. Ses vomissements et ses urines paraissaient noirâtres. Malgré l’intervention des médecins qui lui ont bandé tout le corps, il est mort le lendemain », affirme l’aîné de Zoumana qui doit s’occuper de sa femme et de ses trois enfants devenus orphelins.
L’origine du feu
Plus de deux semaines après l’accident, l’on comprend pourquoi un incendie s’est déclaré quelques secondes après le choc entre la frigo-net et le camion. «Selon les explications que j’ai reçues, il y a un camion-remorque en partance pour Yamoussoukro. Il roulait devant la frigo-net. Contre toute attente, le chauffeur du camion-remorque s’est retourné pour prendre le sens contraire. Cela a coïncidé avec la sortie du virage de la frigo-net. Mon petit-frère a tenté d’éviter le camion mais c’était trop tard. Il a percuté le réservoir de la remorque. L’essence a giclé et soudain, le feu s’est déclaré. Les deux véhicules ont pris feu. A part mon petit-frère qui a pu sortir des flammes, les autres personnes sont mortes dans le feu », nous confie notre interlocuteur qui est en train de reconstituer les papiers pour éventuellement engager une procédure auprès de son assureur. Il espère avoir gain de cause pour atténuer ses douleurs.
Ouattara Moussa