A l’instar des pays du monde entier, la Côte d’Ivoire a commémoré hier lundi 06 février 2012, la journée internationale contre les mutulations génitales. Selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms), à travers le monde, ce sont entre 130 et 140 millions de femmes qui ont subi une forme quelconque de mutilation génitale. Selon le rapport, la Côte d'Ivoire est l’un des pays d'Afrique les plus touchés par la pratique de l'excision. On estime à 36% le nombre de femmes excisées dans le pays. Les mutilations génitales féminines dont l'excision, recouvrent un ensemble de pratiques aboutissant à l'ablation partielle ou totale ou à l'altération des organes génitaux féminins externes pour des raisons non médicales. L'opération est généralement pratiquée sur les petites filles et parfois sur des femmes sur le point de se marier, enceintes de leur premier enfant ou qui viennent de donner naissance. Souvent pratiquée par des praticiens traditionnels comme les exciseuses et les accoucheuses, l'opération se fait sans anesthésie avec des ciseaux, des lames de rasoir ou des couteaux. L'intervention est toujours traumatisante et peut entrainer des complications telles que les douleurs, l'état de choc et même parfois la mort. « L'excision est une violation fondamentale des droits humains. En l'absence de toute nécessité médicale, elle expose les filles et les femmes à des risques pour leur santé et à des conséquences qui mettent leur vie et leur bien-être en danger », déclare Sylvie Dossou, la représentante de l'UNICEF en Côte d'Ivoire.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU