Dans le milieu de l’informatique ivoirien, il a pour surnom ‘’le messie’’ (ndlr : il a tenu à rester anonyme). Il n’est pas un inconnu. Pour lui, les Institutions de la République ivoirienne ne sont pas à l’abri des pirates car leur rôle (ndlr : les pirates) est de réfléchir aux questions de sécurité informatique, de détecter les failles et susciter les réactions adéquates. Or la sécurité informatique est « malade » en Côte d’Ivoire. ‘’Le messie’’ a fait cette annonce en marge de la visite de M. Bruno Koné, ministre des PTIC (Poste, technologies de l’information et de la communication) aux cybercafés du quartier Millionnaire de la commune de Yopougon. C’était le lundi 6 février 2012. Bruno Koné a même demandé à rencontrer ce groupe de ‘’hackers’’ (ndlr : pirates) afin de discuter de leur rôle dans la protection informatique de la Côte d’Ivoire. Après avoir visité 2 cybercafés de la commune pour s’imprégner des conditions de travail en ces lieux, Bruno Koné a organisé une conférence de presse dans une école des environs. Le ministre est revenu sur la vision du gouvernement pour les TIC. « A la fin 2012 début 2013, nous aurons passé un cap. Les TIC seront fortement développées », appuie le ministre. Toutefois, dénonce-t-il, « certains esprits malveillants veulent mettre un frein à ces ambitions ». C’est la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire relève son niveau de sécurité sans entrer dans la vie privée des individus. D’où le décret pour l’identification des abonnés au mobile et à l’internet. Notamment, l’identification des clients des cybercafés, une innovation. Poursuivant, le ministre ajoute que la précédente opération d’identification n’ayant pas fait l’objet de décret, les opérateurs du mobile traînaient les pieds. Quant aux coûts de l’opération, ils seront supportés par les opérateurs, a conclu le ministre.
Franck O.
Franck O.