La ‘‘Françafrique’’, un concept utilisé pour qualifier l’action néocoloniale de la France en Afrique à travers des réseaux d’influence. Les détracteurs de la ‘‘Françafrique’’ (unanimes dans leur amertume et leur rancœur contre le colon), lui prêtent de nombreux noms d’oiseaux: charognard, vautour, autruche, etc. C’est à la paresse intellectuelle que nous invitent les défenseurs vindicatifs du continent. S’ils dénoncent à grands renforts de discours abêtissants la présence militaire de la France en Afrique, aucune action d’envergure n’est cependant menée contre ce qu’ils appellent l’influence néfaste de la France sur le continent. Au contraire, ils aiment tout ce qui provient de la France : nourriture raffinée, bon cru, voitures etc. Ils apprécient aussi et surtout les voyages à Paris.
C’est ainsi que Simone Gbagbo pour se purifier sans doute les poumons de l’air pollué émanant de la lagune Ebrié se rendait régulièrement sur la Côte d’Azur, en France et souvent en Suisse. On se souvient que Laurent Gbagbo, son époux et chef d’Etat d’alors (dont l’aversion pour la France n’était un secret pour personne au point qu’il ait exigé le départ du 43ème bataillon d’infanterie marine (Bima)) avait reconduit la presque totalité des contrats des multinationales françaises. Comment donc comprendre que Mamadou Koulibaly, alors deuxième personnage de l’Etat et N°3 du Fpi demande dans un communiqué rendu public récemment «à la société civile et aux investisseurs étrangers de faire pression sur les autorités pour prendre connaissance au plus vite de ce contenu du nouvel accord signé à Paris en ce début d’année 2012».
Sous le règne de Ouattara, le 43èmeBima réintègrera ses bases de Port-bouët. Ceci grâce au renouvellement de l’accord de défense. L’une des raisons évoquées : lutter contre le terrorisme (Al qaeda). Puisque le Président de la république prend des «conseils» avisés à l’Elyse, selon les experts en politique, on pourrait croire que c’est le plan ‘‘vigipirate’’ renforcé, qui s’étend à Abidjan.
M. Ouattara, en dépit des moyens de l’Etat dont il dispose, arrive à peine à lutter contre l’indiscipline des frci qu’il se voit déjà mener d’héroïques combats contre des réseaux terroristes. Notre chef gagnerait à combattre l’insubordination des frci qui vandalisent les citoyens, et défient l’Etat plutôt qu’à mener une guerre qui n’est pas la nôtre.
Entre autres raisons, les plus lucides d’entre nous se demandent si l’accord de défense présenté comme jouissant de la plus grande clarté (parce que devant être soumis à l’Assemblée nationale ivoirienne et au Senat français), ne comporte pas une clause secrète : la volonté de la France de contourner la menace économique que constitue la Chine, cet autre vautour dont on dit qu’il ne veut que du bien aux Africains.
La Chinafrique un autre concept obscure
La ‘‘Chinafrique’’ agrandit de plus en plus son l’influence sur le continent noir. La montée en puissance de pékin en Afrique n’est pas faite pour apaiser la France. Si la Chine par ses réseaux officiels et occultes n’installe pas des chefs d’Etat au pouvoir à l’issue de funestes guerres civiles, sa coopération n’est pas moins négligeable. Elle vient d’offrir à l’Union africaine un siège flambant neuf d’une valeur de 200 millions de dollars, soit 90 milliards de francs Cfa. Mais injecter des sommes mirobolantes dans la construction d’édifices ne rendra pas la Chine moins redoutable que le France. La différence de la Fançafrique d’avec la Chinafrique est contenue dans le volet militaire et culturel qui manque. Les chinois n’apprécient pas notre nourriture, nos mœurs, ni notre art. On ne les voit pas à des concerts, à des vernissages, à des dédicaces littéraires etc. Ce qui les intéresse, c’est la quête d’accès aux matières premières qui manquent à leur pays. Cela dit, ses réseaux d’influence ne recherchent que leurs intérêts au détriment du nôtre. Ils ne sont ni plus mauvais ni plus excellents les uns que les autres.
Tout cela devrait interpeller les consciences africaines en général et ivoiriennes en particulier. Une question : que font nos Etats, précisément la Côte d’Ivoire pour se soustraire de l’influence de Paris, de Washington et de Pékin ? La question reste posée. Mais sans doute qu’avec ce qui est arrivé à un certain Gbagbo, de moins en moins nos chefs feront le malin devant ces pays.
Christiane Djahuié
C’est ainsi que Simone Gbagbo pour se purifier sans doute les poumons de l’air pollué émanant de la lagune Ebrié se rendait régulièrement sur la Côte d’Azur, en France et souvent en Suisse. On se souvient que Laurent Gbagbo, son époux et chef d’Etat d’alors (dont l’aversion pour la France n’était un secret pour personne au point qu’il ait exigé le départ du 43ème bataillon d’infanterie marine (Bima)) avait reconduit la presque totalité des contrats des multinationales françaises. Comment donc comprendre que Mamadou Koulibaly, alors deuxième personnage de l’Etat et N°3 du Fpi demande dans un communiqué rendu public récemment «à la société civile et aux investisseurs étrangers de faire pression sur les autorités pour prendre connaissance au plus vite de ce contenu du nouvel accord signé à Paris en ce début d’année 2012».
Sous le règne de Ouattara, le 43èmeBima réintègrera ses bases de Port-bouët. Ceci grâce au renouvellement de l’accord de défense. L’une des raisons évoquées : lutter contre le terrorisme (Al qaeda). Puisque le Président de la république prend des «conseils» avisés à l’Elyse, selon les experts en politique, on pourrait croire que c’est le plan ‘‘vigipirate’’ renforcé, qui s’étend à Abidjan.
M. Ouattara, en dépit des moyens de l’Etat dont il dispose, arrive à peine à lutter contre l’indiscipline des frci qu’il se voit déjà mener d’héroïques combats contre des réseaux terroristes. Notre chef gagnerait à combattre l’insubordination des frci qui vandalisent les citoyens, et défient l’Etat plutôt qu’à mener une guerre qui n’est pas la nôtre.
Entre autres raisons, les plus lucides d’entre nous se demandent si l’accord de défense présenté comme jouissant de la plus grande clarté (parce que devant être soumis à l’Assemblée nationale ivoirienne et au Senat français), ne comporte pas une clause secrète : la volonté de la France de contourner la menace économique que constitue la Chine, cet autre vautour dont on dit qu’il ne veut que du bien aux Africains.
La Chinafrique un autre concept obscure
La ‘‘Chinafrique’’ agrandit de plus en plus son l’influence sur le continent noir. La montée en puissance de pékin en Afrique n’est pas faite pour apaiser la France. Si la Chine par ses réseaux officiels et occultes n’installe pas des chefs d’Etat au pouvoir à l’issue de funestes guerres civiles, sa coopération n’est pas moins négligeable. Elle vient d’offrir à l’Union africaine un siège flambant neuf d’une valeur de 200 millions de dollars, soit 90 milliards de francs Cfa. Mais injecter des sommes mirobolantes dans la construction d’édifices ne rendra pas la Chine moins redoutable que le France. La différence de la Fançafrique d’avec la Chinafrique est contenue dans le volet militaire et culturel qui manque. Les chinois n’apprécient pas notre nourriture, nos mœurs, ni notre art. On ne les voit pas à des concerts, à des vernissages, à des dédicaces littéraires etc. Ce qui les intéresse, c’est la quête d’accès aux matières premières qui manquent à leur pays. Cela dit, ses réseaux d’influence ne recherchent que leurs intérêts au détriment du nôtre. Ils ne sont ni plus mauvais ni plus excellents les uns que les autres.
Tout cela devrait interpeller les consciences africaines en général et ivoiriennes en particulier. Une question : que font nos Etats, précisément la Côte d’Ivoire pour se soustraire de l’influence de Paris, de Washington et de Pékin ? La question reste posée. Mais sans doute qu’avec ce qui est arrivé à un certain Gbagbo, de moins en moins nos chefs feront le malin devant ces pays.
Christiane Djahuié