Le Patriote: Quelle est la situation aujourd’hui?
Lorgn Charles: Comme vous pouvez le constater, la situation est redevenue calme. Les populations vaquent à leurs occupations. La parenthèse a été vite refermée. Et je pense que c’est pour de bon.
LP : Comment expliquez-vous que les FRCI aient brutalisé vos populations?
LC : Le mot brutalisé est, à mon sens, trop fort. Pour votre gouverne, ils sont ici à la demande des industries agro-pastorales installées dans la région. A la faveur de la crise, ces entreprises ont enregistré des vols à répétition sur leurs espaces. Pour mettre fin à ces actes, ils ont saisi les autorités compétentes qui ont décidé de confier la surveillance des plantations aux FRCI. Leur présence a été saluée par les populations, en ce sens qu’elles ont, non seulement, réduit le nombre de vols dans les plantations mais aussi, sur les routes où il y avait beaucoup de braquages. Tout se passe bien entre la population et elles.
LP : Pourtant, selon nos informations, elles ont fait une descente musclée dans la nuit du dimanche au lundi, une descente qui aurait fait beaucoup de dégâts…
LC : Nous sommes tombés des nues, quand nous avons lu les écrits de la presse relative à ce que vous évoquez. Effectivement, les FRCI sont venues au village. Nous avons su plus tard qu’elles étaient là pour vérifier certaines informations. C’est alors qu’elles faisaient leur travail que l’une des filles du village a tempêté en disant que les FRCI auraient tué l’un des ses parents. Venues aux nouvelles, plusieurs personnes ont été interpellées et conduites à Dabou. Toutes les 29 personnes raflées, c’est le terme que les militaires ont employé, ont été libérées. N’empêche que ces derniers devront se mettre à la disposition de la gendarmerie
LP : Vous avez eu, après ces évènements malheureux, une grande réunion de vérité. De quoi avez-vous parlé?
LC : Nous avons tiré les leçons de ce qui s’est passé. C’est ainsi que nous avons décidé de mettre chacun, face à ses responsabilités. Pour nous, il faut que Toupah prenne toute sa place dans la nouvelle Côte d’Ivoire. Pour cela, il faut que Toupah sache que le pouvoir est dévolu désormais à Alassane Ouattara. Il ne peut pas en être autrement après l’accueil que nous luis avions réservé pendant la précampagne. Nous avons été l’un des rares villages à avoir dressé un tapis rouge pour l’accueillir. Nous avons prédit sa victoire. Maintenant que c’est acquis, il nous revient de le soutenir. Nous avons aussi décidé de convier tous les chefs des 10 villages pour une grande concertation au niveau sécuritaire. En un mot, Toupah ne veut pas être une base arrière pour toute personne qui voudrait déstabiliser le pouvoir. Toupah ne sera pas Lopou bis, comme on l’a lu dans la presse. Toupah n’est pas hostile à ADO.
Recueillis par TL
Lorgn Charles: Comme vous pouvez le constater, la situation est redevenue calme. Les populations vaquent à leurs occupations. La parenthèse a été vite refermée. Et je pense que c’est pour de bon.
LP : Comment expliquez-vous que les FRCI aient brutalisé vos populations?
LC : Le mot brutalisé est, à mon sens, trop fort. Pour votre gouverne, ils sont ici à la demande des industries agro-pastorales installées dans la région. A la faveur de la crise, ces entreprises ont enregistré des vols à répétition sur leurs espaces. Pour mettre fin à ces actes, ils ont saisi les autorités compétentes qui ont décidé de confier la surveillance des plantations aux FRCI. Leur présence a été saluée par les populations, en ce sens qu’elles ont, non seulement, réduit le nombre de vols dans les plantations mais aussi, sur les routes où il y avait beaucoup de braquages. Tout se passe bien entre la population et elles.
LP : Pourtant, selon nos informations, elles ont fait une descente musclée dans la nuit du dimanche au lundi, une descente qui aurait fait beaucoup de dégâts…
LC : Nous sommes tombés des nues, quand nous avons lu les écrits de la presse relative à ce que vous évoquez. Effectivement, les FRCI sont venues au village. Nous avons su plus tard qu’elles étaient là pour vérifier certaines informations. C’est alors qu’elles faisaient leur travail que l’une des filles du village a tempêté en disant que les FRCI auraient tué l’un des ses parents. Venues aux nouvelles, plusieurs personnes ont été interpellées et conduites à Dabou. Toutes les 29 personnes raflées, c’est le terme que les militaires ont employé, ont été libérées. N’empêche que ces derniers devront se mettre à la disposition de la gendarmerie
LP : Vous avez eu, après ces évènements malheureux, une grande réunion de vérité. De quoi avez-vous parlé?
LC : Nous avons tiré les leçons de ce qui s’est passé. C’est ainsi que nous avons décidé de mettre chacun, face à ses responsabilités. Pour nous, il faut que Toupah prenne toute sa place dans la nouvelle Côte d’Ivoire. Pour cela, il faut que Toupah sache que le pouvoir est dévolu désormais à Alassane Ouattara. Il ne peut pas en être autrement après l’accueil que nous luis avions réservé pendant la précampagne. Nous avons été l’un des rares villages à avoir dressé un tapis rouge pour l’accueillir. Nous avons prédit sa victoire. Maintenant que c’est acquis, il nous revient de le soutenir. Nous avons aussi décidé de convier tous les chefs des 10 villages pour une grande concertation au niveau sécuritaire. En un mot, Toupah ne veut pas être une base arrière pour toute personne qui voudrait déstabiliser le pouvoir. Toupah ne sera pas Lopou bis, comme on l’a lu dans la presse. Toupah n’est pas hostile à ADO.
Recueillis par TL
