Le président du Pdci-Rda était parmi ses militants, dans le cadre du rituel de présentation des vœux, le mercredi dernier. Le président Henri Konan Bédié savait que c’était une rencontre familiale. Cependant, en homme d’Etat, il sait que toute situation d’échanges est une opportunité. Instruit de l’activité sociopolitique, tant au niveau de sa formation politique, du Rhdp, qu’au niveau national, le président Bédié s’est, d’emblée, mis dans la posture du Chef qui ne doit pas craindre l’opinion. «Nous avons porté un message toujours empreint de réalisme, ce qui, souvent, n’est pas toujours compris», parlant du Rhdp. En bon pédagogue, il est conscient que la sagesse recommande d’expliquer à nouveau quand les autres semblent ne pas comprendre. Surtout, il faut éviter d’imposer. D’où le rappel des objectifs de «l’alliance dite du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix, Rhdp, que nous avons mise en place, à Paris, le 18 mai 2005», qui est un «acte de dépassement de soi, de pardon de l’offense, de l’oubli du passé, si nous voulons sortir la Côte d’Ivoire sinistrée du gouffre dans lequel des mains inexpertes l’avaient plongée». Mais le président du Pdci-Rda fait mieux qu’un rappel. Il sonde le présent et se projette dans l’avenir. En effet, de nombreux problèmes se posent, et M. Bédié indique qu’il est au cœur des préoccupations de ses militants et des Ivoiriens. Par trois fois, il répète l’expression «je sais» : «Je sais que de nombreuses questions continuent d’être posées… je sais que des frustrations ont été enregistrées à l’occasion des élections législatives… je sais, enfin, que des problèmes sérieux, touchant à la vie nationale, se posent». Quel gage du Guide qui ne banalise pas les préoccupations de ses concitoyens ! Au demeurant, il pose un préalable : «des problèmes auxquels nous devons faire face avec intelligence et doigté avant de nous engager dans les élections municipales et régionales qui s’annoncent». Comme pour dire, le passé doit servir.
Pour tranquilliser ses militants et œuvrer à la cohésion de sa formation politique, M. Bédié annonce: «Afin d’examiner avec lucidité l’ensemble de ces problèmes, je convoquerai, sous peu, un Bureau politique qui devra se pencher sur le bilan de la participation de notre parti aux élections présidentielle et législative…sur les problèmes de vivre en commun, les problèmes d’identité…». Des problèmes majeurs qui, à n’en point douter, engagent l’avenir du Pdci-Rda, du Rhdp, et de la Nation. Cette intervention à l’occasion des échanges de vœux est tout un bréviaire. Un bréviaire fait de mises au point d’une clarté qui ne laisse nulle place à la spéculation.
1. Le Bureau politique du Pdci-Rda se réunit bientôt. Le Secrétaire général du parti, instruit pour préparer cette importante rencontre, est déjà au travail avec son équipe. Sur ce sujet, le président du parti est précis : un Bureau politique n’est pas un Congrès. Certes, le Bureau politique est une instance de décision. Toutefois, il ne saurait être le théâtre de défoulement et d’intrigues comme un congrès. Alors, les pro-congrès, qui jubilent, doivent déchanter. Le Congrès aura lieu plus tard. Après toutes les élections.
Les dernières étant les sénatoriales.
2. Le bilan des élections présidentielle et législative. Sur le premier point de la présidentielle, que le favori ait perdu au 1er tour laisse toujours pantois. Alors, il faut en parler. Et surtout situer les responsabilités. Des attitudes peu recommandables ont été observées pendant les législatives. De graves disfonctionnements aussi. Les relever et les condamner, c’est rendre service au parti. D’ailleurs, c’est la seule voie qui vaille d’être empruntée. Le Pdci-Rda fera son bilan lors du très prochain Bureau politique. Sans passion. Mais, en toute responsabilité. Pour éviter les erreurs du passé dans le choix des candidats, et dans la stratégie politique.
3. «Le vivre en commun». Qui s’apparente au «vivre ensemble». Mais, qui est loin d’avoir la même connotation. En effet, on peut vivre ensemble, sans avoir rien de commun. Aussi, convient-il d’apprendre vraiment à vivre en commun pour mieux vivre ensemble.
4. La question d’identité. Elle découle du «vivre en commun». Au niveau du Rhdp, par exemple, il s’agira de fédérer des conceptions plurielles pour se trouver une identité unificatrice. Au niveau national, la Côte d’Ivoire a trop souffert de ces faux problèmes de Sudistes, de Nordistes, d’Estistes, d’Ouestistes, de pro-ceci, de pro-cela. L’Ivoirien nouveau, dans une Côte d’Ivoire une et indivisible, doit prendre son essor.
Comme on le remarque, à travers le discours, le président Henri Konan Bédié veut ressouder le Pdci-Rda. Ce qui est facile à faire. Il en a d’ailleurs l’habitude quand il s’agit de ramener la cohésion au sein de sa formation politique, depuis 1994 qu’il la dirige. Le président Bédié veut ressouder le Rhdp. Ici aussi, c’est une cuisine intérieure. «Des réglages sont à faire», a-t-il déjà dit. Il ne faudra rien imposer aux militants. Il s’agit plutôt de convaincre. Tout mariage sous la contrainte ne donne rien de solide. Le président Bédié veut ressouder la Nation. A ce niveau, M. Bédié propose une gestion inclusive. Aucun Ivoirien ne doit être laissé en marge de la réconciliation prônée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo, qui était à l’origine des malheurs des Ivoiriens, a été transféré à La Haye, depuis des mois après avoir séjourné à Korhogo. Il s’agit de fédérer, à présent, toutes les énergies sans exclusive. Le président du Pdci-Rda en a donné le ton. Par deux fois, il a reçu les responsables du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) et ceux du Fpi.
Voici un pan du «vivre en commun». Il faut persévérer dans cette voie, en usant de l’arme des hommes forts : le dialogue ! Voici le rôle que M. Bédié entend jouer avec son génie dans la clarté et la vérité. Car, si d’aventure le Fpi était une fois de plus absent aux élections locales et au prochain Gouvernement, c’est un pan du «vivre en commun» qui s’écroulerait.
Tout en accompagnant son jeune frère, Alassane Ouattara, dans la gestion au quotidien des affaires de l’Etat, Henri Konan Bédié se montre, toutefois, critique. Le regard lucide de M. Bédié sur la marche du Pdci, de l’alliance Rhdp, et de la marche du pays tout entier, fait de lui un témoin et un acteur privilégié de la gestion de la Côte d’Ivoire. Cette adresse, dense, faite de non-dits, annonce de grands bouleversements. Certainement !
Pour tranquilliser ses militants et œuvrer à la cohésion de sa formation politique, M. Bédié annonce: «Afin d’examiner avec lucidité l’ensemble de ces problèmes, je convoquerai, sous peu, un Bureau politique qui devra se pencher sur le bilan de la participation de notre parti aux élections présidentielle et législative…sur les problèmes de vivre en commun, les problèmes d’identité…». Des problèmes majeurs qui, à n’en point douter, engagent l’avenir du Pdci-Rda, du Rhdp, et de la Nation. Cette intervention à l’occasion des échanges de vœux est tout un bréviaire. Un bréviaire fait de mises au point d’une clarté qui ne laisse nulle place à la spéculation.
1. Le Bureau politique du Pdci-Rda se réunit bientôt. Le Secrétaire général du parti, instruit pour préparer cette importante rencontre, est déjà au travail avec son équipe. Sur ce sujet, le président du parti est précis : un Bureau politique n’est pas un Congrès. Certes, le Bureau politique est une instance de décision. Toutefois, il ne saurait être le théâtre de défoulement et d’intrigues comme un congrès. Alors, les pro-congrès, qui jubilent, doivent déchanter. Le Congrès aura lieu plus tard. Après toutes les élections.
Les dernières étant les sénatoriales.
2. Le bilan des élections présidentielle et législative. Sur le premier point de la présidentielle, que le favori ait perdu au 1er tour laisse toujours pantois. Alors, il faut en parler. Et surtout situer les responsabilités. Des attitudes peu recommandables ont été observées pendant les législatives. De graves disfonctionnements aussi. Les relever et les condamner, c’est rendre service au parti. D’ailleurs, c’est la seule voie qui vaille d’être empruntée. Le Pdci-Rda fera son bilan lors du très prochain Bureau politique. Sans passion. Mais, en toute responsabilité. Pour éviter les erreurs du passé dans le choix des candidats, et dans la stratégie politique.
3. «Le vivre en commun». Qui s’apparente au «vivre ensemble». Mais, qui est loin d’avoir la même connotation. En effet, on peut vivre ensemble, sans avoir rien de commun. Aussi, convient-il d’apprendre vraiment à vivre en commun pour mieux vivre ensemble.
4. La question d’identité. Elle découle du «vivre en commun». Au niveau du Rhdp, par exemple, il s’agira de fédérer des conceptions plurielles pour se trouver une identité unificatrice. Au niveau national, la Côte d’Ivoire a trop souffert de ces faux problèmes de Sudistes, de Nordistes, d’Estistes, d’Ouestistes, de pro-ceci, de pro-cela. L’Ivoirien nouveau, dans une Côte d’Ivoire une et indivisible, doit prendre son essor.
Comme on le remarque, à travers le discours, le président Henri Konan Bédié veut ressouder le Pdci-Rda. Ce qui est facile à faire. Il en a d’ailleurs l’habitude quand il s’agit de ramener la cohésion au sein de sa formation politique, depuis 1994 qu’il la dirige. Le président Bédié veut ressouder le Rhdp. Ici aussi, c’est une cuisine intérieure. «Des réglages sont à faire», a-t-il déjà dit. Il ne faudra rien imposer aux militants. Il s’agit plutôt de convaincre. Tout mariage sous la contrainte ne donne rien de solide. Le président Bédié veut ressouder la Nation. A ce niveau, M. Bédié propose une gestion inclusive. Aucun Ivoirien ne doit être laissé en marge de la réconciliation prônée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo, qui était à l’origine des malheurs des Ivoiriens, a été transféré à La Haye, depuis des mois après avoir séjourné à Korhogo. Il s’agit de fédérer, à présent, toutes les énergies sans exclusive. Le président du Pdci-Rda en a donné le ton. Par deux fois, il a reçu les responsables du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) et ceux du Fpi.
Voici un pan du «vivre en commun». Il faut persévérer dans cette voie, en usant de l’arme des hommes forts : le dialogue ! Voici le rôle que M. Bédié entend jouer avec son génie dans la clarté et la vérité. Car, si d’aventure le Fpi était une fois de plus absent aux élections locales et au prochain Gouvernement, c’est un pan du «vivre en commun» qui s’écroulerait.
Tout en accompagnant son jeune frère, Alassane Ouattara, dans la gestion au quotidien des affaires de l’Etat, Henri Konan Bédié se montre, toutefois, critique. Le regard lucide de M. Bédié sur la marche du Pdci, de l’alliance Rhdp, et de la marche du pays tout entier, fait de lui un témoin et un acteur privilégié de la gestion de la Côte d’Ivoire. Cette adresse, dense, faite de non-dits, annonce de grands bouleversements. Certainement !