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Politique Publié le mardi 14 février 2012 | Le Mandat

Réconciliation nationale/ Après sa sortie sur Rfi - Banny pourra-t-il réussir sa mission ? : Les risques de le voir jeter l’éponge

© Le Mandat Par FN
Activités de la CDVR: les ressortissants de la CEDEAO chez le président Charles Konan Banny
Lundi 12 décembre 2011. Abidjan. Résidence du président Charles Konan Banny, de la Commission Dialogue vérité et réconciliation. Les ressortissants de la Cedeao, chefs de communauté étrangères et responsables d`organisations actives dans le domaine de la réconciliation se mettent au service de la CDVR
La sortie du président de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation(Cdvr), Charles Konan Banny, jeudi, sur les ondes de la radio mondiale, Rfi, laisse un peu pantois, sinon dubitatif sur la mission à lui assignée dans le cadre de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Plus de six mois après sa mise en place officielle, la Cdvr tarde à répondre aux attentes des Ivoiriens. Tant la lenteur et les hésitations de l’ex-gouverneur de la Bceao sont plausibles, surtout dans la prise en compte, sans un réel poids politique, des dossiers brûlants de l’actualité. Et pourtant, combien est-il difficile d’occulter les plaies encore béantes et non cicatrisées qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire et fragilisé le tissu social. Las d’attendre, les Ivoiriens ont cru se soulager de l’inquiétude du confrère qui concernait le cas des proches de l’ancien régime encore privés de leurs droits civiques. ‘’Est-ce qu’il ne faut pas envisager la libération d’un certain nombre de cadres du Fpi ?’’, a voulu savoir le confrère de Rfi, à qui Charles Konan Banny a répondu aussitôt: « C’est la justice. Je ne suis pas certain que s’ils n’avaient pas été mis en prison, la Côte d’Ivoire serait réconciliée. De la même façon, vous avez raison, le fait qu’ils soient en prison ne facilite pas le processus. Mais, il faut trouver un équilibre ». Lequel n’a pas été proposé par le capitaine du bateau Réconciliation qui trouve que l’incarcération des cadres Lmp complique sa mission. Laquelle s’annonce d’autant plus difficile qu’elle ne saurait ignorer l’immixtion du politique, en la forme de l’attitude de ces ex-chefs de guerre qui n’hésitent pas, dans les rencontres de salon, à dire qu’ils ‘’déballeront tout ( ?)’’ s’ils sont inquiétés par la Cpi. D’un autre côté, comme n’a manqué de souligner le confrère, plus de soixante personnes d’un camp sont en prison et zéro personne de l’autre. Cependant, sur la question, Charles Konan Banny s’est voulu lucide : « Je ne suis pas ministre de la Justice. Laissez le processus continuer ». En clair, « à un moment donné, si le processus ne prend pas en compte tout ce que je dis et l’a priori que les uns et les autres ont, et dont vous vous faites le porte-parole, en ce moment-là, vous viendrez me poser la question », a-t-il poursuivi. Un aveu d’impuissance face à ceux dont d’aucuns qualifient l’action de « justice de vainqueurs ». En tout état de cause, Charles Konan Banny vient de lever un coin du voile, à mots couverts, sur la difficile tâche qui l’attend. Plus de six mois après , la sortie de Charles Konan Banny ressemble de très près à un signe prémonitoire de jet d’éponge, si ce n’en est déjà l’amorce.

BORIS N’GOTTA
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