Répondant à une préoccupation de journalistes, le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby, a indiqué que le fonds de réserve de la filière existe bel et bien. «Nous avons effectivement constitué un fonds de garantie qui permet de gérer le risque. Il a été constitué non pas en créant une surtaxe par rapport aux engagements que nous avons dans la filière. Nous sommes restés à l’intérieur des 22%. Il y a déjà 5 milliards sur ce compte. Le montant annuel convenu est de 40 milliards. Puisque cette taxe fait partie de la fiscalité qui alimente le budget de l’Etat, pour ne pas créer un gap et un déficit, nous avons regardé dans les activités qui sont sous fiscalisées et nous avons constitué le fonds provenant d’autres activités en dehors de la filière. Nous avons donc identifié 53 milliards. Nous avons donc 13 milliards même en réserve. Il n’y a pas de risque immédiat pour les finances publiques qui se portent bien», a assuré le ministre Diby après avoir rappelé l’objectif de la réforme. «La réforme n’est faite pour satisfaire tel ou tel acteur, mais pour établir l’équité. Faire en sorte que le paysan et les opérateurs du secteur soient mieux rémunérés. Et que l’Etat prenne la juste valeur de sa fiscalité qui est de 22% du prix Caf», précise-t-il. Par ailleurs, il est revenu sur la suppression de 164 parafiscalités récemment engagée. «Notre objectif, c’est d’assainir les finances. C’est de faire en sorte que l’ensemble des ressources générées par toutes les activités productrices soient collectées et viennent dans les caisses uniques gérées par le Trésor public. Pour que ces ressources servent à couvrir l’ensemble des dépenses de l’Etat de façon équitable et transparente. Nous avons décidé qu’il n’y ait pas de parafiscalités qui doivent être perçues par certains services et utilisées directement par ce service. Un nettoyage a été fait et désormais, toute perception doit faire l’objet de l’annexe à la loi de finances», a dit l’argentier du gouvernement.
F.B
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