Transport urbain à San Pedro - Six bus de la Sotus bloqués à Abidjan

Il ne sait même plus à quel saint se vouer. Lui, c’est Vassiafa Diomandé, PDG de la Société des Transports urbains de San Pedro (Sotus). La raison, six nouveaux bus que vient d’acquérir sa société, avec l’appui de son partenaire HMS (Haziz Marine Service), sont bloqués à Abidjan. Les mastodontes sont actuellement au parc Sotus d’Abobo PK17 alors que les populations de San Pedro attendent impatiemment leur arrivée, pour faciliter leurs déplacements dans la ville. « Nous avons en ce moment d’énormes soucis financiers pour payer les frais de dédouanement. Nous avons consenti beaucoup d’investissements pour créer cette entreprise qui emploie une centaine de personnes. Nous n’avons plus rien », explique M. Diomandé, tout en plaidant pour une exonération des taxes pour le dédouanement de ces engins. Et d’ajouter : « Nous faisons du social au même titre que la Sotra. Nous offrons la carte de bus scolaire mensuelle à 3000 FCFA. Celle des fonctionnaires à 10 000 FCFA et 15 000 FCFA, la carte permanente pour le mois. Sans aucune subvention, nous avons décidé d’appliquer le même régime que la Sotra ». Le patron de la Sotus appelle à la clémence des autorités, singulièrement du Chef de l’Etat, afin que ses autobus soient convoyés à San Pedro. « Sur la première vague de neuf bus que nous avons envoyés à San Pedro, seuls 5 sont en circulation. Nous demandons une grâce présidentielle pour conduire les élèves dans leurs écoles dans de bonnes conditions », insiste M. Diomandé. A l’en croire, depuis le 28 janvier 2012, sa société a adressé au ministère des Transports, une demande de concession de transport urbain à l’intérieur du pays. Pour l’instant, cela est resté sans suite. Les six nouveaux bus sont parqués à Abobo jusqu’au 27 février. Passé ce délai, ils retourneront au parc Sous Douane, à Côte d’Ivoire Logistique, à Vridi, si la Sotus ne s’acquitte pas des taxes relatives au dédouanement. Ce que redoute M. Diomandé, c’est le dépiècement des bus par des indélicats. Surtout que six autres bus sont en route pour Abidjan.
Y. Sangaré