Les journalistes-consultants Alfred Dan Moussa et Zio Moussa ont présenté, le mercredi 15 février 2012, à la MPA (Maison de presse d’Abidjan), le projet de nouveau code de déontologie du journaliste ivoirien aux organisations professionnelles œuvrant dans le secteur des médias. Au titre des innovations apportées aux droits et devoirs du journaliste ivoirien, le nouveau code prévoit la possibilité pour les rédacteurs de dévoiler désormais leurs sources d’informations et ce, à certaines conditions. «La possibilité de s’affranchir de son obligation de protéger sa source en portant à la connaissance du public et des usagers ou d’ester en justice contre celle-ci si la volonté de cette source de le (journaliste) manipuler, de porter atteinte à sa réputation, à son honorabilité, à sa dignité et de le pousser à une faute professionnelle, est établie», stipule l’article 3 nouveau dudit code de déontologie. Selon Zio Moussa, consultant sur le projet, la nécessité d’adapter le code de déontologie aux changements s’est fait sentir à cause des nouvelles techniques de l’information et des nouveaux enjeux sociopolitiques. Pour Glodé Francelin du Synappci (Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire), l’ancien code de déontologie a été enrichi et les dispositions ont été aussi revisitées et adaptées au nouveau contexte sociopolitique. «Les nouvelles dispositions notamment celles relatives à la dénonciation de la source d’information si celle-ci met en danger le journaliste est une disposition novatrice et très importante. Mais, dans l’ensemble, le code est bon et on espère que la semaine prochaine, il sera adopté par les acteurs de la corporation», s’est-il réjoui. Le projet de code de déontologie sera proposé aux acteurs et organisations du secteur de la presse pour validation le 23 février 2012. Si le nouveau code est adopté, il fera l’objet de séminaires de formation pour une grande vulgarisation de son contenu. Etaient présents au forum pour la validation du projet de nouveau code de déontologie du journaliste ivoirien, les organisations notamment l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire), le CNP (Conseil national de la presse), le CIPJ (Comité ivoirien pour la protection des journalistes), le Cndpci (Conseil national des directeurs de publication de Côte d’Ivoire), le CSP (Conseil supérieur de la publicité), l’Aip (Agence ivoirienne de presse), l’Olped (Observatoire de la liberté de la presse de l’éthique et de la déontologie) et l’Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire).
P.K
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