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Société Publié le samedi 18 février 2012 | Le Patriote

Fait historique

C'est le lieu de rappeler également qu'au regard de la loi n° 2001-476 d'orientation générale sur l'organisation de l'administration territoriale et celle de 2001-477 du 09 aout 2001, qui établit le principe d'égalité, il n'existe pas de liens hiérarchiques de subordination entre les collectivités villageoises. Devant la loi et dans le Département de Grand Bassam surtout, tous sont égaux, les chefs ou Rois de villages aussi. Le titre de Roi n'est donc qu'une préséance protocolaire voire un titre honorifique.

Nanan KANGA Assoumou, peut être le chef des terres du village de MOOSSOU, mais il n'est absolument pas le seul propriétaire terrien du Département de Grand Bassam.
Aussi ressort-il du rapport de l'atelier de finalisation des travaux de la Commission Départementale de Réconciliation de Grand-Bassam du 26 au 27 Mai 2006, que la préséance pose un problème. Celui de pseudo hiérarchie entre les chefs qui serait le fait de l'Administration qui a introduit malencontreusement une discrimination regrettable. Dans le compte rendu et l'analyse prospective des visites de travail qu'elle a effectuée dans les villages, en vue de recenser les problèmes que ceux-ci rencontrent avec leurs voisins et d'aplanir les difficultés de coexistence, la Commission Départementale de Réconciliation écrit ceci : « Au niveau de la hiérarchie entre les Autorités traditionnelles, s'étant accordée sur les terminologies de Roi et Chef, la Commission a fait observer qu'il n'existe en réalité que des chefs dans les villages du Département ; et chaque chef jouit d'une autonomie totale. En conséquence, il n'existe pas de rapports hiérarchiques entre eux. » Ils sont tous désignés « CHEFS». Comme par le passé, le village demeure le dernier échelon. Cela ressort implicitement dans la liste des « circonscriptions administratives hiérarchisées », dressée par l'article 2 de la loi d'orientation du 09 août 2001 et dont le village constitue le dernier maillon. Cela ressort plus explicitement de l'article 31 qui qualifie le village de « circonscription administrative de base du territoire national. »

« Le village n'a plus la médiation du canton. Celui-ci n'est plus, en effet, l'échelon intermédiaire entre la Sous-préfecture et le village. L'administration cantonale, créée par le colonisateur et qui a survécu à plus de 40 ans d'indépendance est donc appelée à disparaître. C'est l'abandon pur et simple. » (René DEGNI-SEGUI in Droit Administratif Général, Tome 1, L'Organisation Administrative.)

Depuis les années coloniales, nos ancêtres, et chefs de familles, adressaient des demandes au Gouverneur Général de l'Afrique Occidentale Française, Territoire de la Cote d'Ivoire, S/C - de Monsieur l'Administrateur Commandant le Cercle de Bassam, mais jamais à la chefferie du village de Moossou, pour l'autorisation « à opérer le débroussement de terrains » dont ils avaient « sollicité l'attribution, en vue d'y effectuer une plantation de cocotiers. »

En réponse, le Gouverneur Général écrivait ceci : «cette autorisation qui revêt un caractère provisoire … est accordée en attendant l'accomplissement des formalités prévues par la règlementation domaniale pour l'octroi d'un permis d'occuper. » Copies de ces documents signées par le Gouverneur Général sont à notre disposition à ce jour et servent comme preuve.

Le village de Modeste

C'est ainsi que depuis cette époque les parcelles de terres situées de part et d'autre de la route Bassam - Abidjan sont attribuées par les colonisateurs, à nos ancêtres ou chefs de familles N'zima telles que : Jacob Williams ; Jean-Baptiste Mockey ; Konney ; Ahoua ; Kouao ; Augustin Kouassi Acquah ; Ebathé ; Alloueke ; Akebo ; Amounzoua Philomène ; Malaba ; Hoimian ; Akoniaba ; Kangah Joseph ; Aka Kpole ; Djeni ; Ladja ; Porquet ; Anthony Kangah ; Bilé ; Akouba ; Ahiza ; Korkor etc. et à d'autres : Yacé, Gnoléba, Hoégah, Ouégnin, Kétouré dont les ayant droits restent à ce jour propriétaires.

C'est ainsi aussi que depuis cette époque, nos ancêtres ou chefs de familles ont créé les campements n'zima dénommés : Konney-ssouazo ; Akoniaba-ssuazo ; Akebo-ssuazo ; Malaba-ssuazo ; Aka Kpole-ssuazo ; Djeni Kouassi-ssouazo, Augustin Kouassi Acquah-ssouazo ; Assouan Porquet-ssouazo ; Ladja-ssouazo ; Kangah-ssouazo ; Kouao-ssouazo - Lomé ; Alloueke-ssouazo - Ahoua Kpanyinli-ssouazo - Chefferie ; Amonle Gneda-ssouazo ; Akouba-ssouazo ; Amounzoua-ssouazo ; Ahiza-ssouazo ; Korkor-ssouazo … etc. et d'autres : Clément ; TY Bleiz ; Diop ; Coulibaly ; Ouégnin ; Yacé qui composent aujourd'hui le village de Modeste.

Aux termes de l'article 31 - 2 de la loi d'orientation précitée, le village « est composé de quartiers constitués par la réunion des membres d'une ou plusieurs familles et éventuellement, des campements qui lui sont rattachés. »

A l'instar des autres circonscriptions administratives de base du territoire national, le village de Modeste est composé de trois grands quartiers dénommés :

Les trois grands quartiers de Modeste : Usa ,Konney -ville,Williamsville.
Les campements précités, qui existent à ce jour, lui sont rattachés.
Parmi les grandes familles qui ont fondé le village de Modeste on note les patriarches PAUL KONNEY et JACOB EMMANUEL WILLIAMS, grands-parents de Nanan AHOUA Konney Joseph, Ex Chef du village de Modeste, né en 1925 et décédé en Décembre 1999 et arrière-grands-parents de Nanan KONNEY Ahoua Simon, l'actuel chef du village de Modeste.
Le patriarche Jacob Emmanuel WILLIAMS, (dit BEGNAKA BLAY WILLIAMS) né vers 1840 et décédé le 14 Novembre 1942 à Bassam, fut le propriétaire de plusieurs parcelles de terrains sises à Assinie, Frambo, Nouamou, Aboisso et à Grand Basssam. L'une de ces parcelles de terrain sise à Grand Bassam, par exemple, fait l'objet de titre foncier en date du 26 Septembre 1924, inscrit dans le «Livre Foncier de Bassam, Colonie de la Cote d'Ivoire, Afrique Occidentale Française». Ce document est aussi à notre disposition.

Le patriarche Jacob Emmanuel WILLIAMS fut :

o Le père de l'illustre fils de Grand Bassam et de la Cote d'Ivoire:
Monsieur JACOB WILLIAMS, militant de première heure du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) ; né le 16 avril 1916 à Assinie (Aboisso) ; Administrateur de la F.O.M ; Ministre des Affaires Economiques du 15 Mai 1957 au 30 Avril 1959 ; Elu député à l'Assemblée Législative, le 12 avril 1959 ; Réélu député à l'Assemblée Nationale le 27 Novembre 1960 ; Décédé le 23 Janvier 1961.

o Le grand-oncle, également, de l'illustre fils de Grand Bassam et de la Cote d'Ivoire :
Monsieur JEAN-BAPTISTE MOCKEY, militant du RDA depuis sa fondation ; né le 14 avril 1915 à Nouamou (Adiéké) ; Pharmacien ; Directeur du Laboratoire de l'Hôpital Central d'Abidjan (1936) ; Conseiller Territorial (1947 - 1951) ; Ministre de l'Intérieur (Mai 1957 - Avril 1959) ; Ministre d'Etat, Ministre de la Santé Publique et de la Population (Mars 1976 - Janvier 1981) ; Décédé en Janvier 1981.

Le village de Modeste pense, enfin, qu'un minimum de courtoisie et d'humilité dans les rapports entre les chefs, et des peuples frères, N'zima et Ehe de Moossou, liés par le sang contribuerait à améliorer et à stabiliser fortement le climat de coexistence pacifique qui a toujours prévalu depuis les ancêtres communs. Dans le souci de préservation de bonne cohabitation, il sollicite la médiation et l'implication forte et objective de l'Etat de Cote d'Ivoire dans ce paradigme.

Fait à Modeste, le 16 Février 2012
Le président de l'Union des Planteurs Chef du village de Modeste
Et Propriétaires Terriens du village
De Modeste
Dr KOUAO Aka Augustin
Nanan KONNEY Ahoua Simon
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