Protection civile à Abidjan/ Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur: “Des mesures immédiates seront prises”

Avertis. Les propriétaires d’immeubles, de domiciles, d’hôtels, de maquis, de magasins… construits en dehors des règles de l’art seront bientôt priés de respecter les normes de la construction. Auquel cas, leurs bâtiments seront détruits. C’est le message livré hier par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko au terme d’une visite des locaux suivie par une réunion avec les responsables de l’Office nationale de la protection civile (ONPC). «Le général Fiacre Kili m’a fait le point des missions, des actions de l’office. Nous avons donné des recommandations. Nous lui avons demandé de tout mettre en œuvre pour que dans le domaine de la protection civile et de la sécurité des Ivoiriens, il y ait un niveau de tolérance zéro sur les questions de normes. Il y a beaucoup de bâtiments qui, compte tenu de leur mode de fonctionnement doivent respecter un certain nombre de critères. Pour les hôtels, les maquis, les immeubles, les restaurants… il y a des exigences de construction. Mais tout cela n’est pas respecté», a regretté le ministre. Selon lui, des actions seront entreprises pour mettre fin à ce désordre dans la ville d’Abidjan et à l’intérieur du pays. «Nous avons demandé de prendre des mesures immédiates pour que tout le monde dans des délais raisonnables se mettent dans les règles. Sinon avec les services de police, nous procéderons à des fermetures immédiates», a-t-il menacé. Avant, le directeur général de l’ONPC, le général Fiacre Killi est intervenu pour présenter les attributions, le fonctionnement, les missions, l’organisation, l’effectif du personnel et le budget de sa structure au ministre. Chargée de la mise en œuvre de la politique définie par le gouvernement en matière de protection civiles, l’ONPC procède à l’élaboration des plans de secours, à la planification et coordination des actions en cas de sinistre, de catastrophes naturelles et humanitaires… Le patron de l’ONPC faisant le bilan des activités a décliné les plans particuliers d’intervention (sinistre amplifié dans une usine), les plans destinés à porter secours à de nombreuses victimes (l’accident du bus en 2011), et le plan ORSEC. Tout en tablant sur la dangerosité de certains immeubles au Plateau, notamment la pyramide et le CCIA. Le général a plaidé un pouvoir coercitif afin d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

Lacina Ouattara