Les militants Lmp en exil doivent impérativement se ressaisir et envisager autrement leur avenir. Vouloir coûte que coûte "en découdre avec" le pouvoir en place ne saurait résoudre une quelconque situation. En effet, dans leur "entêtement à rester en exil", pour certains, les choses ne se passent pas toujours comme ils le veulent. Le grand malaise qu’ils vivent hors de leur pays attriste évidemment parents et amis, et bien sûr, eux-mêmes. Car, l’exil, même doré, ne doit être souhaité à quelqu’un. L’occasion leur a été, maintes fois, offerte par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, afin qu’ils rentrent pour reconstruire avec leurs frères et sœurs une Côte d’Ivoire où il fait bon vivre. Et s’éviter toutes sortes de désagréments comme c’est le cas depuis le 11 avril 2011 à ce jour. Aussi, quel que soit le sadisme qui pourrait habiter un homme, ne saurait-on saluer la mort d’un semblable. Aujourd’hui, des pro-Gbagbo tels Félicien Gbamnan Djidan, Evariste Yaké, Gervais Coulibaly et bien d’autres sont de retour en Côte d’Ivoire. Des caciques du Front populaire ivoirien (Fpi) dont Amani N’guessan, Laurent Akoun, Abouo N’dori, Henriette Lohougnon vivent et circulent tranquillement en Côte d’Ivoire. Ils y sont et critiquent les nouvelles autorités. Ils ont abandonné la position "absolue" de certains de leurs camarades Lmp, notamment Koné Katinan, Ahoua Don Mello, Damana Picass…Parce qu’ils auront tout simplement compris que la meilleure façon de conduire une opposition responsable, c’est de rester sur place et non pas s’exiler et parler de faits qu’on ne cerne parfois pas. Puisque beaucoup de choses qui leur parviennent sont souvent falsifiées pour leur permettre de formuler leurs reproches. Le maire Gbamnan Djidan a révélé lorsqu’il a foulé à nouveau le sol ivoirien que des militants Lmp restés en Côte d’Ivoire leur faisaient croire que leur pays traversait une "insécurité impitoyable". Et pourtant, ces derniers y séjournaient. Donnant ainsi la preuve que de fausses informations leur étaient distillées pour les empêcher de rentrer de leur exil difficile. Cette situation devenue un fonds de commerce pour des pro-Gbagbo ne rassure guère les exilés dont des personnalités connaissent hélas un sort regrettable comme le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré, Raymond Gnan…l’ex-maire de Cocody, Diagou Gomont (malade depuis longtemps, avons-nous appris de source soutenue) rappelé à Dieu, hier, au Ghana. Qu’est-ce qui explique cette volonté farouche de rester en exil ? N’y a-t-il vraiment pas de possibilité de rentrer au pays comme certains le font croire ? Le président Alassane Ouattara et son gouvernement continuent de leur tendre la main. Ils doivent tout simplement la saisir.
P. Tadjau
P. Tadjau