Le projet du nouveau code de l’éthique et de la déontologie a été adopté, hier jeudi 23 février 2012, à la MPA (Maison de la presse d’Abidjan), par de nombreux de journalistes, des professionnels et acteurs des médias ivoiriens. Et ce, sous réserve de la réécriture de l'article 3 nouveau relatif aux droits des journalistes initialement libellé comme suit: «La possibilité de s'affranchir de son obligation de protéger sa source, en portant son identité à la connaissance du public et/ou d'ester en justice contre elle, si la volonté de cette source de le manipuler, porter atteinte à sa réputation, à son honorabilité, à sa dignité et de le pousser à une faute professionnelle est établie». Cet article 3 nouveau a suscité des vagues au cours de la séance d’adoption. C’est pourquoi, la rencontre a suggéré la réécriture pure et simple de cet article à débat, tout en conservant l'esprit de l’article qui jette désormais les sources d’information en pâture au cas où celles-ci envisageraient de nuire aux journalistes. Selon Alfred Dan Moussa, l’un des rédacteurs dudit code, «cet article ne vise que les manipulateurs qui prennent le manteau de source avec juste le souci d’induire les rédactions en erreur». Après des débats très houleux, la séance a accepté la réécriture de l’article 3 nouveau. Hormis cet article, aucune autre disposition n’a fait l’objet de discussions. C’est par acclamations que les journalistes ivoiriens ont adopté ce nouveau «code de bonne conduite» devant régir le métier de journaliste en Côte d’Ivoire. Le nouveau code d’éthique et de déontologie est scindé en deux parties. La première compte 22 articles consacrés aux devoirs du journaliste et la seconde, quant à elle, comprend 10 articles relatifs à ses droits. Etaient présents à cette séance, des représentants des structures internationales, à savoir Média Fondation for West Africa et International Media Support (IMS) ayant leur siège au Ghana.
Patrick Krou
Patrick Krou
