Avec une moyenne d’environ cent mille tonnes de café par an, la production ivoirienne ne cesse de dégringoler. On parle même à ce jour de 80 mille tonnes. Pendant que le prix aux producteurs oscille entre 200 à 300 F. Cfa le kilogramme. Sans oublier la pression économique qui fait que les producteurs n’investissent guère dans les pratiques de gestion agricole durable. Il faut donc inverser la tendance, en relançant la culture du café au niveau des 300 mille producteurs ivoiriens qui vivent en partie de cette spéculation. Ce à travers « le Plan Nescafé » qui visera à contribuer à répondre aux principaux problèmes économiques, sociaux et environnementaux que connaissent les communautés agricoles. Pour assurer une durabilité pour la chaîne d’approvisionnement. L’annonce a été faite le mardi dernier par les responsables de ce partenaire agroindustriel, à l’occasion d’une campagne de promotion de la consommation du café. C’était au Palais de la Culture de Treichville. En effet, il s’agit d’un projet portant sur la distribution de plus de 27 millions de plants sur 20 ans qui démarre cette année 2012. Ces plants, de nouvelles variétés à haut rendement, allant jusqu’à 1,5 tonne à l’hectare, très résistant aux maladies sortiront du Centre de Recherche et Développement(Crd) de Yopougon. En sa qualité de président de la cérémonie et directeur général de Nestlé Cote d’Ivoire, M. Patricio Astolfi, a précisé que ce plan dédié spécialement au café va contribuer au renouvellement du verger vieillissant, pour sauver les petites exploitations dont la moyenne d’âge est de 25 ans. Terminant, M. Patricio a ajouté que ce programme d’envergure s’articule autour de trois axes : L’approvisionnement, la transformation responsable du café et la consommation de ce produit dont la Côte d’Ivoire est, à ce jour le troisième producteur africain, après l’Ethiopie et l’Ouganda.
Bamba Mafoumgbé
Bamba Mafoumgbé