Dans sa volonté d’assainir la gestion économique de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a décidé de créer une brigade anti-corruption. Cet organe qui suscite beaucoup d’espoir pour le gouvernement est encore méconnu des Ivoiriens. En effet, le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby, a indiqué lors de la rentrée budgétaire 2012 que cette brigade démarrera ses activités dès ce mois de mars sous la direction de l’inspecteur général des finances, Lassana Sylla. L’ancrage institutionnel est donc basé à l’Inspection générale des finances. Comme sa dénomination l’indique, la brigade anti-corruption ou brigade de lutte contre la corruption est principalement chargée de combattre la corruption sous toutes ses formes par la prévention, le traitement des plaintes et dénonciations, la défense des actes de fraude et de corruption au sein du ministère de l’Economie et des finances. C’est donc la matérialisation de la volonté du gouvernement de traquer et réprimer la corruption. «J’attends de voir le 1er qui va tomber dans le filet de la brigade. Il sera sévèrement sanctionné pour servir d’exemple» prévient le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby. La brigade utilisera une approche interdisciplinaire intégrant le renseignement, les investigations et le contrôle portant sur les ressources financières gérées par la grande famille du ministère de l’Economie et des finances. Associée à la Convention des Nations unies contre la corruption, ratifiée le 2 novembre dernier par une ordonnance du président de la République, la brigade va contribuer à la bonne gouvernance en favorisant l’optimisation de la dépense publique et l’amélioration du climat des affaires en Côte d’Ivoire. Vive donc la brigade anti-corruption qui est très attendue pour une économie plus forte.
François Bécanthy
François Bécanthy