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Société Publié le vendredi 2 mars 2012 | L’expression

Délivrance du permis de conduire : Les usagers dénoncent les démarcheurs

Une bataille oppose moniteurs d’auto écoles, demandeurs et démarcheurs de permis de conduire. Et malgré l’ouverture de nouveaux sites de production, le désordre règne toujours…
Le monde du permis de conduire le sait. Si un candidat en quête de ce précieux document franchit les étapes du guichet de production, il aura fait un grand pas vers le l’obtention du sésame. Ouattara Amadou, couturier au quartier Sanon, a le sourire. Après deux tentatives infructueuses, le jeune homme a réussi à franchir toutes les étapes pour introduire son dossier. « J’avais presque jeté l’éponge après mes deux tentatives pour faire entrer mon dossier. Cela en partie, à cause de l’affluence avant la date butoir avancée par l’Etat, pour le retrait des permis de conduire. Mais c’est surtout à cause de la corruption des démarcheurs que j’avais renoncé à introduire mon dossier. Quand j’ai tenté de faire enregistrer mon dossier la première fois, un démarcheur m’a proposé ses services. Il m’a réclamé 3000 F cfa pour que les choses aillent plus vite. Mon moniteur m’avait demandé de donner 5000 F cfa pour qu’il introduise le dossier. J’ai refusé sa proposition et voila que j’ai été confronté au racket de démarcheur. J’ai préféré rentrer chez moi ». Les démarcheurs font la pluie et le beau temps. Selon un moniteur d’auto-école, ce sont eux les véritables patrons de toutes les étapes opérées sur le site de production des Deux Plateaux-Angré. « Il y a plus de démarcheurs que de moniteurs d’auto-école. Nous sommes obligés de passer par eux pour faire entrer les dossiers de nos élèves car ils sont en contact direct avec les femmes à l’intérieur », nous lance le moniteur avec le sourire. Nous sommes interpellé par Ezéchiel, un jeune démarcheur. « Mon vieux père, vous venez pour le permis ? Je peux vous aider ». Il croit avoir un client. Et déballe la batterie d’étapes qui attend le candidat s’il refuse son offre. « Il a 5 étapes à franchir pour boucler son dossier. Le candidat qui arrive tôt le matin doit d’abord faire le rang pour apposer la signature sur le dossier. Ensuite, il doit refaire le rang pour décrocher le formulaire de visite médicale et payer les 11.000 Fcfa. Enfin, il doit ressortir de la cour, faire un nouveau rang pour pouvoir payer les 16.000 F cfa. Moi je peux vous aider à aller plus vite car nous, on est en contact avec les femmes qui travaillent à l’intérieur », indique-t-il. Les opératrices de la Sonatt seraient-elles à la base de la vaste corruption dans ce secteur ? Leur première responsable, Mme Kougnon Nadège, nous renvoie au responsable marketing-communication de la Sonatt, Kpanhi Koffi Siméon. « La Société Nationale des Transports Terrestres représente l’Etat sur le site. A ce titre, nous avons donné des instructions fermes à ces agents sur le mode d’obtention, le processus conduisant aux examens, l’édition et le renouvèlement du permis de conduire. Avant la crise, nous avions deux sites. Mais il faut savoir que nous ne sommes pas seuls sur les sites. Outre la Sonatt, il y a la Starten Technologies, la Dgttc et la société Interflexafricard-Ci. Les sites ont été pillés lors de la crise post-électorale. Aujourd’hui, nous n’avons qu’un site opérationnel qui est pris d’assaut par les demandeurs de permis. C’est cet engorgement qui créé le nid aux démarcheurs », explique Koffi Siméon. Et il poursuit : « Au fur et à mesure, nous allons décentraliser les guichets de production. Depuis le 5 janvier, nous avons ouvert une antenne à Korhogo. Une unité mobile d’enregistrement basée à Man couvre toute la région de l’ouest ».

Fofana Ali (Stagiaire)
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