Bien que vice-champions d’Afrique et meilleure équipe africaine au classement FIFA, les Eléphants ne sont pas à l’abri d’un ‘‘effondrement’’. Les raisons sont nombreuses. Depuis la Can, les Eléphants totalisent sept matchs, en prenant en compte le dernier en date contre la Guinée, disputé le 29 février 2012, à Abidjan. En autant de match, ils gardent toujours leur cage inviolée. L’attaque des Eléphants qui faisait feu de tout bois marque le pas, depuis peu. A cette stérilité subite de l’attaque, s’ajoute le manque d’homogénéité récurrent dans le jeu des pachydermes ivoiriens. Du coup, en dépit de la richesse sur papier de la sélection ivoirienne, elle demeure dans la réalité une formation très friable. Les talents individuels ne font pas défaut. Des cadors aux nouveaux promus, sans ignorer les ‘‘oubliés’’ du Golfe, les Eléphants dégagent toujours une impressionnante richesse. Le football tous azimuts, alerte et fait de passes courtes demeure l’apanage de la sélection ivoirienne, d’une génération à une autre. Mais, cette tradition semble résolument ‘‘foutre’’ le camp avec François Zahoui. Pour qui seul le résultat compte. Toutefois, au fil du temps, la théorie de François Zahoui étale ses limites. Les matchs contre les Chipolopolos de la Zambie en finale de la Can 2012 et le récent match amical contre le Sily national de Guinée l’illustrent parfaitement. Les choix et les positionnements qu’opère Zahoui grippent davantage le jeu de la sélection. Les éliminatoires de la Can et du mondial sont des matchs redoutables. Qui ne tolèrent aucune légèreté. Des matchs à forte pression qui nécessitent des victoires sur terrain adverse. Il y a lieu que François Zahoui devienne lucide. L’euphorie du parcours salutaire de la Can doit faire place à une remise en cause de sa part, de ses options tactiques et de ses joueurs. Des sources révèlent que certains joueurs ne sembleraient pas pour le maintien du coach ‘‘Cisco’’. Au vu de tout ce qui précède, n’y a-t-il pas danger à l’horizon pour les Eléphants ? L’enjeu des challenges avenirs est tel qu’une cohésion est indispensable pour la sélection nationale. Cette vanne ouverte est un message à prendre au sérieux. Si l’on ne veut pas être surpris par d’autres déconvenues.
Mathieu Blet
Mathieu Blet