Samedi 20 août 2011. La grande famille du karaté décide de confier, à la Bibliothèque nationale au Plateau, les rênes de leur bien commun à Me Djè Kouassi Jean-Claude. Avec 75 voix contre 44 à Me Choki Gbamé Aristide et 18 contre Me Tahi René, il succède à Me Vincent Yaï. Un lourd héritage à assumer puisque le président sortant, par ses qualités managériales, a fait du karaté l’une des disciplines les plus en vogue en Côte d’Ivoire et deuxième au classement pour l’octroi de la taxe parafiscale du fait de son regain d’activités. L’avènement de Me Djè à la place de Me Yaï était vu par les acteurs comme la meilleure alternative pour réunir et assainir la famille du karaté divisée par des problèmes de leadership créés par Me Baï Patrice. Six mois après cette élection qui a suscité beaucoup d’espoir, le karaté ivoirien végète. En fonction à Daloa à 382 km d’Abidjan, le nouveau président peine à prendre ses marques. Car la fédération ivoirienne est au point mort. Les activités sont carrément à l’arrêt. «C’est déplorable pour le karaté après ce qu’on a vu sous Me Yaï. Depuis la dernière élection, on ne sait même plus où va. La fédération n’existe que par le nom maintenant. Je crois que Me Djè est venu pour tuer cette discipline», regrette un acteur du milieu qui a requis l’anonymat. Car la réalité est que le karaté ivoirien jadis rayonnant au plan international est dans le coma. Agonisant. Et dans cette situation, le président Djè Jean-Claude semble dépasser la tournure prise par la chute libre. Sans vision, il ne sait par où commencer. Et assiste impuissamment au chavirement du navire karaté. Le bonheur suscité par l’élection de Me Djè se transforme inexorablement en cauchemar pour le karaté ivoirien. Vivement que le bureau fédéral se réveille enfin et mette en pratique un pan de son programme.
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