Le Quotidien « Le Mandat » a célébré ses 3 années d’existence, le 10 mars 2012 à Marcory. A cette occasion, l’invité spécial, Hamadoum Touré, le porte-parole de la mission onusienne en Côte d’Ivoire, a animé une importante conférence sur le thème : «Prévention des conflits post-électoraux et cohésion sociale». En insistant sur le rôle joué par les media dans la gestion des crises, le conférencier a fait d’importantes déclarations : «On a remarqué que les rumeurs sont le mal de la presse ivoirienne, alors qu’il faut les media pour prévenir et gérer les conflits quand l’arène politique se mue en guerre de tranchée», a-t-il dit. Avant de continuer : «Les media ont un rôle crucial à jouer. Les journalistes responsables et professionnels sont source de stabilité. En temps de crise, les journalistes sont toujours sujets des manipulations, et plusieurs media ont joué en cela un rôle négatif dans la crise ivoirienne». Et le conférencier Hamadoum Touré de poursuivre : «La plume ne doit pas remplacer la kalachnikov. J’invite les journalistes ivoiriens à s’intéresser plus à des thèmes comme la réconciliation nationale, les défis du développement local. Il est possible de vivre ensemble, à condition de mettre fin à l’intoxication et à la manipulation, et de faire connaître les mécanismes locaux de résolutions des crises. En période de paix ou de conflit, il est essentiel de faire du journalisme vrai en faisant connaître les faits et les porter à la connaissance des populations». Cette rencontre était également l’occasion pour Diby Koffi Attoungbré, directeur général du «Mandat», de faire connaître les états de son journal : «Ce troisième anniversaire est pour moi, le jour d’un nouveau départ vers le professionnalisme. J’exhorte toutes les entreprises de presse à nous emboîter le pas afin que nous ayons des sociétés viables, qui accompagneront le processus de réconciliation nationale et œuvrer à la cohésion sociale». Il a aussi révélé que «le Mandat, comme toute entreprise, vit une situation financière morose voire intenable. Nous attendons que le gouvernement apporte un soutien à la presse, au risque de voir certains journaux comme le nôtre disparaître». Notons que Patrice Yao, directeur général du «Nouveau Réveil, a apporté un soutien confraternel à cette sympathique cérémonie. «3 années, ce n’est pas peu, c’est beaucoup, c’est énorme dans la vie d’un quotidien. C’est chaque jour que nous prenons pour donner les informations aux Ivoiriens. On accuse toujours les journalistes de mettre le feu, mais ce n’est pas facile, car c’est énormément d’argent qu’on y met pour la recherche des informations, pour l’impression et autres. Soyons encore plus professionnels, c`est-à-dire donner l’information, et l’information vraie. Car on sait ce que l’information non vérifiée peut créer comme dégâst», a-t-il déclaré.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE