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Art et Culture Publié le lundi 12 mars 2012 | Nord-Sud

Josué Guebo, président de l’Aeci : « Nous allons acquérir l’expérience extérieure»

En prélude au Salon international du livre de Paris, qui débute mercredi, le président de l’Association des écrivains de Côte d’ivoire (Aeci), Josué Guébo, donne les raisons de la participation des auteurs ivoiriens à ce rendez-vous.


Vous êtes le nouveau président de l’Aeci. Pouvez-vous vous présenter?
Je suis Josué Guébo enseignant-chercheur. Comme écrivain, je suis l’auteur de quatre recueils de poésies et actuellement, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire en abrégé Aeci.

Quels sont vos projets pour l’Aeci?
Notre rôle, c’est de sauvegarder l’existence et d’optimiser les acquis. Donc, je peux dire que nous avons une Aeci qui entend aller de l’avant et sauvegarder l’héritage de nos prédécesseurs. Nous sommes sur la voie de l’optimisation des acquis. Et c’est dans cette perspective que nous avons organisé des ateliers d’écritures. La première édition a eu lieu le 28 janvier dernier. Nous entendons continuer sur cette lancée.

Selon des observateurs, la fonction d’écrivain serait incompatible avec la vie associative. Qu’en pensez-vous?
C’est une erreur très grave de considérer l’écrivain comme un personnage introverti parce que, par essence, un texte est fait pour être lu, pour être diffusé, en un mot, pour rayonner. Donc considérer l’écrivain comme une personne introvertie, c’est le réduire à sa seule dimension personnelle. L’écrivain n’est pas qu’un individu. C’est un programme, c’est un livre. Il a vocation d’être médiatisé, d’être porté sur un large horizon. Victor Hugo disait que ‘’le poète ou l’écrivain est un homme solitaire. Mais, c’est aussi un homme solidaire’’. L’écrivain est un homme social.

Quelles sont les stratégies que vous allez mettre en place pour créer l’intérêt autour de l’Aeci?
Il s’agit, pour nous, de remobiliser les écrivains. L’écrivain parle pour la société. Mais, il a aussi besoin de silence et de méditation. Nous savons sortir de notre carcan de solitude pour travailler dans la synergie. L’un de mes chevaux essentiels de bataille, c’est de créer des rencontres comme l’atelier d’écriture et créer des évènements qui permettront aux acteurs du livre de se retrouver afin de travailler dans la synergie. Il y a d’autres rencontres à savoir les cafés littéraires, des colloques, des rencontres intellectuelles qui vont amener les écrivains à échanger.

Qu’est ce que vous répondez aux personnes qui disent que les Ivoiriens n’aiment pas lire?
Ceux qui le disent se trompent. Parce que la Côte d’Ivoire est quand même le pays de ‘’titrologie’’. Et, je pense que lire les titres des journaux, c’est déjà lire. Mais il y a lire et lire. Je pense, pour ma part, que les Ivoiriens aiment la lecture. Mais il faut pouvoir leur proposer des choses intéressantes. Les Ivoiriens lisent ce qui les intéressent. Quand je prends, par exemple, les journaux, il y a un fort intérêt. Ils ne servent pas seulement qu’à emballer des galettes. Ils sont effectivement lus. Donc il faut pouvoir créer l’intérêt autour de la lecture.

Que proposez-vous?
Il importe aux écrivains de se hisser au sommet de d’autres corporations qui ont su trouver des moyens pour intéresser le lectorat. Il n’y a pas que les auteurs. Les journalistes écrivent. Mais, on ne jette pas leurs journaux à la poubelle. Ils ont créé un intérêt autour de leurs œuvres. Il faut pour nous, optimiser l’intérêt de ce que nous proposons. C’est la seule réponse que je peux donner.

Vous faites partie des cinq personnes qui iront, ce week-end (samedi), à Paris, au salon du livre. Qu’est-ce que ce salon peut-il apporter à la littérature ivoirienne?
Selon les attributions qui sont celles du président de l’Aeci, il représente l’intérêt des écrivains, les défend et il travaille à ce que sa visibilité soit acquise. Et nous entendons pleinement jouer ce rôle au salon du livre. Nous allons auprès des partenaires multiformes pour des contacts. Nous allons pour acquérir l’expérience extérieure. Parce que la Côte d’Ivoire a son salon du livre dénommé le Salon international du livre d’Abidjan (Sila) qui a besoin de l’expertise des auteurs que nous sommes.

Vous êtes fraîchement nommé membre du Comité de gestion de réforme et de restructuration du Burida (Cgrr). Que comptez-vous apporter à la maison des créateurs qui est dans la léthargie depuis plus d’une décennie?
Dans la léthargie depuis plus d’une décennie? Je ne sais pas. Ce qui me semble en revanche important, c’est qu’il faut rapidement travailler à l’harmonie. J’ai des raisons de croire que la démarche du Cngrr du Burida vise à défricher un champ de travail apaisé. En tant que défenseur de la cause des lettres en Côte d’Ivoire et acteur de l’industrie du livre, j’entends contribuer à cette heureuse expérience, dans l’intérêt bien compris de tous.

Interview réalisée par M.G (stagiaire)
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