Le 6e Forum mondial de l'eau, réunit depuis hier lundi 12 mars 2012 à Marseille, quelque 20.000 participants issus de 140 pays. Il s’agit d’institutions, d’entreprises, d’associations, d’élus locaux. L’ouverture inaugurale de la cérémonie a enregistré la participation de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, et quatre Commissaires européens. Elle a été assurée par le Premier ministre et ministre de l'Ecologie français, François Fillon. Les précédents forums, réunis tous les trois ans depuis 1997 à l'initiative du Conseil mondial de l'eau, une instance de coopération entre ONG, gouvernements et organisations multilatérales, étaient essentiellement consacrés à établir un diagnostic sur l'accès à l'eau dans le monde. Celui de Marseille s'intitule "Le temps des solutions" et a ouvert une plate-forme de solutions en ligne. "Il faut trouver les moyens de mettre en application le droit à l'accès à l'eau et l'assainissement pour tous reconnu en 2010 par l'ONU", a rappelé Gérard Payen, conseiller du secrétaire général de l'ONU pour les questions liées à l'eau. Fin 2010, 89% de la population mondiale, soit 6,1 milliards de personnes, avaient accès à des "sources améliorées d'eau potable", soit plus que l'objectif du millénaire (88%) fixé pour 2015. En revanche, 2,5 milliards de terriens ne disposaient pas encore de toilettes. Reste à savoir comment assurer de l'eau saine et une alimentation suffisante aux plus de 9 milliards d'habitants prévus en 2050. Autre sujet d'inquiétude, le partage des ressources d'eau, enjeu de souveraineté des Etats, alors que 15% des pays dépendent à 50% d'une eau venue de l'extérieur. Les ministres réunis ce mardi 13 mars doivent adopter une déclaration commune appelant à accélérer les efforts sur l'ensemble de ces problèmes. Pour les ONG écologistes et de solidarité avec les pays pauvres, le Forum de Marseille est l'occasion de rappeler que "l'or bleu n'a pas de prix". Le Forum alternatif mondial de l'eau (FAME) du 14 au 17 mars avec plus de 2.000 représentants vise à dénoncer la tendance à la marchandisation de l'eau par les multinationales et plaide pour une distribution équitable.
FO avec AFP
FO avec AFP
