Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny, a invité lundi les Ivoiriens à s’approprier leur histoire en vue de construire leur avenir. C’était lors d’une rencontre avec les différentes couches sociales de la capitale de la région de Gbèkè, à la salle de mariage de la mairie de, à l’issue d’une visite technique effectuée à la RTIBouaké. ‘‘Je veux que les ivoiriens se disent qu’il y a un moment donné de l’histoire où la nation s’approprie son histoire pour forger son avenir. Le processus de réconciliation a quelque chose de particulier, c’est un processus d’intérêt national, ce qui signifie que ce n’est pas une mission d’un individu ou d’un groupe d’individus’’, a indiqué le président de la CDVR. Selon lui, tous les Ivoiriens ont intérêt à prendre une part active dans le processus de recherche de la paix en Côte d’Ivoire. Il faut, à cet effet, qu’un effort soit fait par tout un chacun pour pouvoir y arriver, car c’est une mission citoyenne. Le conflit a certes été politique, mais la réconciliation se veut une contribution de l’ensemble des Ivoiriens. Les politiques seront entendus pour leur part de responsabilité, car la paix ne saurait se faire sans leur engagement. Ils devront nous aider à récrire l’avenir de la Côte d’Ivoire. Il n’est pas question de partis politiques, mais des habitants de ce pays. Il faut donc construire cette nation forte et prospère, sur des fondements solides, notamment, dans la justice, l’équité, la vérité et la confiance, a expliqué Konan Banny. A en croire le président de la CDVR, la terre de la Côte d’Ivoire a été souillée par le sang des Ivoiriens. Il est, de ce fait, important qu’elle soit purifiée de toute souillure. Cela doit être le fait d’une volonté des Ivoiriens de se parler avec sincérité, franchise afin de se pardonner. Car; c’est au seul prix du pardon que les habitants de ce pays retrouveront la paix durable. ‘‘On a versé le sang, il faut donc purifier notre terre. La guerre nous a coûté très chère, mais la réconciliation n’a pas de prix. La guerre nous a donné la mort, mais la paix nous donne la vie. Choisissons alors la vie et nous aurons la paix’’, a recommandé Charles Konan Banny.
DH DE BRAZZA
Correspondant régional
DH DE BRAZZA
Correspondant régional