Le président de la Fédération ivoirienne d`Athlétisme (Fia) a exprimé sa joie, hier, suite à la médaille d`argent obtenue par l`Ivoirienne Murielle Ahouré, récemment à Istanbul. Par ailleurs, dans cet entretien qu`il nous accordé, il lance un appel pour la mobilisation des fonds afin de préparer les athlètes pour les J.O qui se déroulent, bientôt.
Etes-vous surpris de cette performance de Murielle Ahouré ?
Je ne suis pas surpris. Le sport, ce n`est pas de la magie. J`ai eu ces performances par le passé. Elle était championne aux États-Unis. Malheureusement, elle n`a pas eu la possibilité de faire les compétitions d`envergure. Donc, c`est la première fois qu`elle sort. Sortir pour la première fois et être à ce niveau de la compétition, croyez-moi, elle a encore beaucoup dans le ventre.
Dans trois à quatre mois, nous serions aux J.O. Pensez-vous que nous devons espérer avec la vice-championne ?
Je vous dit honnêtement, quand elle me disait président, je vais gagner une médaille au championnat du monde, je me disais que c`est l`espérance de l`athlète qui veut gagner. Et cela s`est fait. Et mieux, c`est qu`il y a certains athlètes américaines qu`elle battait déjà quand elles étaient juniors. Mais elle a interrompu son entraînement. Je vais vous raconter après le championnat du monde en Corée, quand elle a vu les filles qui ont gagné les courses de 100 m, elle a pleuré à chaudes larmes dans les bras de sa mère en disant : « maman, si j`avais été là, j`aurais pu gagner quelque chose . Parce que ces filles-là, on a travaillé ensemble et elles n`étaient pas mieux que moi». Donc, aujourd`hui, sa force, c`est qu`elle a couru avec les meilleures et s’entraînent avec les meilleures aux États-Unis. Elle n`a pas de complexe, elle a l`un des meilleurs entraîneurs au monde. Il s’appelle Allan Powell. En plus, pendant des mois, avant que le président de la République donne son accord, ce sont ses parents qui payaient l’entraîneur, le masseur, le kiné, le médecin nutritionniste. Imaginez, une athlète qui avait toute cette pression. Et malgré cela, elle a pu tenir pour décrocher cette médaille.
Pensez-vous que la Fédération aura un suivi particulier après cette médaille que vient de remporter Murielle Ahouré ?
Je vous le dis sans le cacher, bientôt nous irons aux J.O. Rien n`a été déboursé pour les athlètes. Il est prévu de l`argent pour la délégation qui va aller aux Jeux Olympiques. Mais, il n`a pas été prévu de l`argent pour la préparation des athlètes. Voilà la différence. Au point où j`ai dû faire un document pour solliciter des fonds auprès des entreprises privées. Il y en a qui ont commencé à répondre parce qu`il faut qu`on ait les moyens pour les athlètes participent bien aux jeux.
Entretien réalisé par Morgan Ekra
Etes-vous surpris de cette performance de Murielle Ahouré ?
Je ne suis pas surpris. Le sport, ce n`est pas de la magie. J`ai eu ces performances par le passé. Elle était championne aux États-Unis. Malheureusement, elle n`a pas eu la possibilité de faire les compétitions d`envergure. Donc, c`est la première fois qu`elle sort. Sortir pour la première fois et être à ce niveau de la compétition, croyez-moi, elle a encore beaucoup dans le ventre.
Dans trois à quatre mois, nous serions aux J.O. Pensez-vous que nous devons espérer avec la vice-championne ?
Je vous dit honnêtement, quand elle me disait président, je vais gagner une médaille au championnat du monde, je me disais que c`est l`espérance de l`athlète qui veut gagner. Et cela s`est fait. Et mieux, c`est qu`il y a certains athlètes américaines qu`elle battait déjà quand elles étaient juniors. Mais elle a interrompu son entraînement. Je vais vous raconter après le championnat du monde en Corée, quand elle a vu les filles qui ont gagné les courses de 100 m, elle a pleuré à chaudes larmes dans les bras de sa mère en disant : « maman, si j`avais été là, j`aurais pu gagner quelque chose . Parce que ces filles-là, on a travaillé ensemble et elles n`étaient pas mieux que moi». Donc, aujourd`hui, sa force, c`est qu`elle a couru avec les meilleures et s’entraînent avec les meilleures aux États-Unis. Elle n`a pas de complexe, elle a l`un des meilleurs entraîneurs au monde. Il s’appelle Allan Powell. En plus, pendant des mois, avant que le président de la République donne son accord, ce sont ses parents qui payaient l’entraîneur, le masseur, le kiné, le médecin nutritionniste. Imaginez, une athlète qui avait toute cette pression. Et malgré cela, elle a pu tenir pour décrocher cette médaille.
Pensez-vous que la Fédération aura un suivi particulier après cette médaille que vient de remporter Murielle Ahouré ?
Je vous le dis sans le cacher, bientôt nous irons aux J.O. Rien n`a été déboursé pour les athlètes. Il est prévu de l`argent pour la délégation qui va aller aux Jeux Olympiques. Mais, il n`a pas été prévu de l`argent pour la préparation des athlètes. Voilà la différence. Au point où j`ai dû faire un document pour solliciter des fonds auprès des entreprises privées. Il y en a qui ont commencé à répondre parce qu`il faut qu`on ait les moyens pour les athlètes participent bien aux jeux.
Entretien réalisé par Morgan Ekra
