Dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011, un commando a attaqué la caserne de gendarmerie d’Agban. Les enquêtes ont permis d’interpeller 21 gendarmes dont le procès s’est ouvert hier au tribunal militaire d’Abidjan.
Chaudes empoignades entre le substitut du procureur militaire et l’avocat des 21 gendarmes accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de détention illégale d’armes de guerre, de violation de consignes et d’atteinte à l’ordre public. La bagarre entre le ministère public et le conseiller juridique des mis en cause a lieu autour de la régularité ou non de la poursuite des ex-éléments du groupe d’escadron blindé (Geb). Dans la nuit du 15 octobre 2011, le camp d’Agban a été attaqué suite à un message émis par l’ancien chef du Geb, le cdt Abéhi appelant les gendarmes à renverser le pouvoir. Selon Me Gohi-Bi Roland, le commissaire du gouvernement ne peut initier une action que sous l’autorité judiciaire du ministre de la Défense. « Ce qui n’a pas été fait. L’acte doit comporter les faits. Or, ce n’est pas le cas. Donc, il y a une violation dans l’acte de procédure. C’est une honte et elle doit être rapidement effacée. L’article 66 du code de procédure militaire est bien clair à ce sujet», a-t-il soutenu. La riposte ne s’est pas fait attendre. « Ces arguments ne peuvent pas prospérer. L’absence d’un élément n’entraîne pas la nullité de l’acte de poursuite. Donc, il ne peut pas y avoir de violation au niveau de la poursuite », a déclaré le capitaine de police Dosso Losséni, substitut du procureur militaire.
C’était hier au tribunal militaire d’Abidjan. Il a fallu une demi-heure pour que le tribunal, présidé par Kouakou Kouadio Georges, délibère. Selon le magistrat militaire, il n’y a pas de violation dans l’acte de poursuite. «En conséquence, les débats de fond peuvent commencer », a-t-il indiqué.
Ainsi le mdl Kotia Samson est appelé à la barre. Qu’est-ce qui a été découvert chez vous à la maison après la perquisition. «Rien. Dans la nuit du 14 au 15 octobre j’étais à mon domicile au camp d’Agban. Des tirs nourris m’ont réveillé. Je me demandais ce qui se passait. Je n’ai pas connaissance du message lancé par le commandant Abéhi », s’est-il défendu. Pour le mdl/C Anzouan ex-élément du groupe d’escadron blindé sous l’ère du cdt Abéhi Jean Noël, il avait d’autres préoccupations. « Je suis en service à la brigade de gendarmerie de Bocanda. J’étais permissionnaire donc je suis venu à Abidjan pour régler mon problème de logement. La nuit des tirs, je me trouvais à Grand-Bassam chez un ami où j’ai dormi. C’est le lendemain que j’ai appris l’attaque du camp », a-t-il tenté de convaincre. Mais le Mdl Koffi Koffi Aristide, armurier et voisin du Mdl Kotia a pris le contre-pied de ces déclarations. «J’ai été tiré de mon sommeil, par les tirs. Le mdl Kotia m’a dit que le commandant Abéhi était arrivé. Et qu’il nous demandait de finir le travail. J’étais étonné par les propos tenus par le mdl Kotia. Le mdl Anzouan l’a appelé au téléphone pour lui demander si j’avais les clés du magasin d’armes. J’ai dit au mdl Kotia que je n’avais pas les clés. Et il m’a dit de quitter le camp car la situation pouvait dégénérer », a souligné le mdl Aristide qui a comparu devant le tribunal comme témoin de l’attaque. Sur les 21 accusés, 8 ont comparu tout en niant en bloc les faits mis à leur charge. En attendant le verdict, la prochaine comparution est prévue pour jeudi prochain, toujours au tribunal militaire, à la tour A, 17ème étage.
Ouattara Moussa
Chaudes empoignades entre le substitut du procureur militaire et l’avocat des 21 gendarmes accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de détention illégale d’armes de guerre, de violation de consignes et d’atteinte à l’ordre public. La bagarre entre le ministère public et le conseiller juridique des mis en cause a lieu autour de la régularité ou non de la poursuite des ex-éléments du groupe d’escadron blindé (Geb). Dans la nuit du 15 octobre 2011, le camp d’Agban a été attaqué suite à un message émis par l’ancien chef du Geb, le cdt Abéhi appelant les gendarmes à renverser le pouvoir. Selon Me Gohi-Bi Roland, le commissaire du gouvernement ne peut initier une action que sous l’autorité judiciaire du ministre de la Défense. « Ce qui n’a pas été fait. L’acte doit comporter les faits. Or, ce n’est pas le cas. Donc, il y a une violation dans l’acte de procédure. C’est une honte et elle doit être rapidement effacée. L’article 66 du code de procédure militaire est bien clair à ce sujet», a-t-il soutenu. La riposte ne s’est pas fait attendre. « Ces arguments ne peuvent pas prospérer. L’absence d’un élément n’entraîne pas la nullité de l’acte de poursuite. Donc, il ne peut pas y avoir de violation au niveau de la poursuite », a déclaré le capitaine de police Dosso Losséni, substitut du procureur militaire.
C’était hier au tribunal militaire d’Abidjan. Il a fallu une demi-heure pour que le tribunal, présidé par Kouakou Kouadio Georges, délibère. Selon le magistrat militaire, il n’y a pas de violation dans l’acte de poursuite. «En conséquence, les débats de fond peuvent commencer », a-t-il indiqué.
Ainsi le mdl Kotia Samson est appelé à la barre. Qu’est-ce qui a été découvert chez vous à la maison après la perquisition. «Rien. Dans la nuit du 14 au 15 octobre j’étais à mon domicile au camp d’Agban. Des tirs nourris m’ont réveillé. Je me demandais ce qui se passait. Je n’ai pas connaissance du message lancé par le commandant Abéhi », s’est-il défendu. Pour le mdl/C Anzouan ex-élément du groupe d’escadron blindé sous l’ère du cdt Abéhi Jean Noël, il avait d’autres préoccupations. « Je suis en service à la brigade de gendarmerie de Bocanda. J’étais permissionnaire donc je suis venu à Abidjan pour régler mon problème de logement. La nuit des tirs, je me trouvais à Grand-Bassam chez un ami où j’ai dormi. C’est le lendemain que j’ai appris l’attaque du camp », a-t-il tenté de convaincre. Mais le Mdl Koffi Koffi Aristide, armurier et voisin du Mdl Kotia a pris le contre-pied de ces déclarations. «J’ai été tiré de mon sommeil, par les tirs. Le mdl Kotia m’a dit que le commandant Abéhi était arrivé. Et qu’il nous demandait de finir le travail. J’étais étonné par les propos tenus par le mdl Kotia. Le mdl Anzouan l’a appelé au téléphone pour lui demander si j’avais les clés du magasin d’armes. J’ai dit au mdl Kotia que je n’avais pas les clés. Et il m’a dit de quitter le camp car la situation pouvait dégénérer », a souligné le mdl Aristide qui a comparu devant le tribunal comme témoin de l’attaque. Sur les 21 accusés, 8 ont comparu tout en niant en bloc les faits mis à leur charge. En attendant le verdict, la prochaine comparution est prévue pour jeudi prochain, toujours au tribunal militaire, à la tour A, 17ème étage.
Ouattara Moussa