PARIS - Quatre militaires français comparaîtront du 27
novembre au 7 décembre devant la cour d`assises de Paris pour le meurtre de
Firmin Mahé, Ivoirien mort étouffé dans un blindé français en 2005 en Côte
d`Ivoire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information
du site Mediapart.
Les audiences seront présidées par Olivier Leurent, a-t-on précisé de même
source.
En juillet 2010, une juge du tribunal aux armées de Paris avait ordonné le
renvoi devant une cour d`assises de quatre militaires français, dont un
colonel, mais avait décidé d`un non-lieu pour le général Poncet, à l`époque
commandant de la force Licorne déployée en Côte d`Ivoire depuis fin 2002, et
mis en examen pour "complicité d`homicide volontaire".
Des parties civiles avaient fait appel de ce non-lieu. En mars 2011, la
cour d`appel avait confirmé le renvoi des quatre militaires, ainsi que le
non-lieu octroyé au général Poncet.
Considéré par les soldats de la force Licorne comme un "coupeur de route",
un bandit semant la terreur dans la région de Man (ouest du pays), Firmin Mahé
avait été interpellé le 13 mai 2005 après avoir été blessé à une jambe lors
d`un accrochage avec des militaires français.
Il avait ensuite été conduit à une infirmerie puis dirigé vers Man sur
ordre du général Poncet. Dans le blindé qui l`emmenait, il avait été étouffé
par des militaires qui disaient avoir agi sur ordre.
Les quatre soldats renvoyés aux assises sont les occupants du véhicule
blindé.
"+Roulez doucement, vous me comprenez+ (...). Cela signifiait que la
solution idéale était qu`il décède en route", a notamment affirmé à la juge le
colonel à bord du blindé, relatant l`ordre que lui aurait transmis le général.
Le colonel avait ensuite donné l`ordre aux soldats de "prendre leur temps".
L`un d`eux a reconnu devant la magistrate avoir étouffé Mahé, alors
inconscient, avec un sac poubelle en plastique.
novembre au 7 décembre devant la cour d`assises de Paris pour le meurtre de
Firmin Mahé, Ivoirien mort étouffé dans un blindé français en 2005 en Côte
d`Ivoire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information
du site Mediapart.
Les audiences seront présidées par Olivier Leurent, a-t-on précisé de même
source.
En juillet 2010, une juge du tribunal aux armées de Paris avait ordonné le
renvoi devant une cour d`assises de quatre militaires français, dont un
colonel, mais avait décidé d`un non-lieu pour le général Poncet, à l`époque
commandant de la force Licorne déployée en Côte d`Ivoire depuis fin 2002, et
mis en examen pour "complicité d`homicide volontaire".
Des parties civiles avaient fait appel de ce non-lieu. En mars 2011, la
cour d`appel avait confirmé le renvoi des quatre militaires, ainsi que le
non-lieu octroyé au général Poncet.
Considéré par les soldats de la force Licorne comme un "coupeur de route",
un bandit semant la terreur dans la région de Man (ouest du pays), Firmin Mahé
avait été interpellé le 13 mai 2005 après avoir été blessé à une jambe lors
d`un accrochage avec des militaires français.
Il avait ensuite été conduit à une infirmerie puis dirigé vers Man sur
ordre du général Poncet. Dans le blindé qui l`emmenait, il avait été étouffé
par des militaires qui disaient avoir agi sur ordre.
Les quatre soldats renvoyés aux assises sont les occupants du véhicule
blindé.
"+Roulez doucement, vous me comprenez+ (...). Cela signifiait que la
solution idéale était qu`il décède en route", a notamment affirmé à la juge le
colonel à bord du blindé, relatant l`ordre que lui aurait transmis le général.
Le colonel avait ensuite donné l`ordre aux soldats de "prendre leur temps".
L`un d`eux a reconnu devant la magistrate avoir étouffé Mahé, alors
inconscient, avec un sac poubelle en plastique.