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Politique Publié le jeudi 15 mars 2012 | Le Temps

Gouvernement Ahoussou Jeannot : Train de vie lourd pour un effectif pléthorique dans un pays en crise

© Le Temps Par Aristide
Activités gouvernementales: le Président Ouattara a présidé le premier Conseil des ministres du Premier ministre Ahoussou Jeannot
Mercredi 14 mars 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara préside le premier Conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Ahoussou Jeannot
Quarante ministres, c’est trop pour un pays en crise ! Depuis le 13 mars 2012, la liste des membres du premier gouvernement de Me Ahoussou Jeannot Kouadio est connue. Avec des surprises de taille. Non seulement du fait de son effectif pléthorique mais aussi à cause de la reconduction de tous les membres de l’équipe Soro. Désormais, ils sont 40 ministres, y compris des personnalités à rang de ministres et qui sont rattachés à la Présidence de la République et qui vont émarger au budget d’Etat. C’est trop. Budgétivore à plusieurs titres. D’abord pour un pays qui sort d’une crise post électorale aussi profonde et qui connait depuis quelques années, des tensions de trésorerie pour faire face à ses charges incompressibles et régaliennes chaque fin de mois. De l’avis d’un observateur de la haute finance internationale, «en s’offrant un tel nombre de membres de gouvernement, l’Etat alourdit son train de vie, là où le quotidien du plus grand nombre ne s’améliore pas. Si l’on ajoute à cela le nombre de plus en plus croissant du nombre de chômeurs, dire que la misère va davantage s’amplifier en Cote d’Ivoire, n’est pas exagérer…» Ensuite, du point de vue éthique et de la gouvernance, la montée en puissance de Ouattara Téné Ibrahima dit «photocopie», ex-directeur des Affaires administratives et Financières (Daaf) de la Présidence de la République qui devient ministre des Affaires Présidentielles, est une entorse à la charte d’éthique et de bonne conduite que Ouattara a fait signer aux membres du gouvernement Soro. «Ouattara Téné Ibrahima est par ailleurs le frère cadet de l’actuel chef de l’Etat. Il est non seulement le Daaf de la Présidence, parlementaire, mais désormais, il est ministre des Affaires présidentielles. Sa montée progressive en puissance ressemble à celle de Karime Wade qui a commencé comme ministre des Affaires présidentielles et depuis quelques années, ministre d’Etat, ministre de l’Equipement, du Transport et de l’Energie du Sénégal. Qui sait si dans le prochain gouvernement, il ne va pas prendre un département stratégique ?»,un cadre bien introduit. Enfin, en ce qui concerne Mabri Albert Touakeuss, ministre d’Etat, ministre Plan et du Développement du dernier gouvernement Soro, reconduit au nom du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), bien d’observateurs ne s’attendaient plus à le revoir à la tête du très stratégique ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement. Car, pour l’instant, le président de l’Updci ne donne apparemment pas satisfaction à la tête du ministère du Plan et du Développement. Surtout dans la gestion calamiteuse de l’élaboration du Plan d’urgence d’urgence de Production des Statistiques de Base dont le coût est estimé à 3 milliards de Fcfa environ. Dont un appui de 1 milliard Fcfa de la Banque africaine de développement (Bad). Outre Mabri, ajoutons le cas Anne Ouleto, ministre de la Salubrité urbaine dont l’implication maladroite dans «l’affaire marché des ordures passé en gré à gré à Satarem Green Sol». Beaucoup d’Ivoiriens pariaient sur sa sortie du gouvernement. Même épinglée par l’Autorité nationale de régulation des marchés publics sur ce dossier sulfureux, «maman bulldozer» qui a une entrée dans le périmètre présidentiel a été reconduite. Il en va de même pour Nabo Clément Bouéka des Eaux et Forêts, dont le nom et ceux de ses proches ont été également cités dans des trafics de bois précieux. Ce dernier, tout comme Anne Oueleto, est certainement sauvé pour l’instant par le copinage de parti politique et par le service rendu. Dagobert Banzio du ministère du Commerce, qui continue de se battre vainement contre la flambée des prix sans pouvoir la vaincre, est encore à son poste. Il méritait d’en sortir. En attendant la «solution» à la misère du petit peuple ivoirien et des «impécunieux» (terme fréquemment utilisé par le nouveau Premier ministre, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice), le train de vie de l’Etat, en prenant en compte le traitement très luxueux du pool de «conseillers et super conseillers blancs» que dirige le Tout Puissant Serey Eifeil, on peut le dire sans se tromper que le gouvernement roule au super et en Tgv.
Bamba Mafoumgbé
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