La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), présidée par l’ex-Premier ministre, Charles Konan Banny, projette d’organiser une cérémonie nationale de purification, du 17 mars au 17 avril. A cet effet, une conférence de presse s’est tenue, mardi dernier, au siège de ladite Commission à Cocody-Mermoz. La Cdvr a, par ailleurs, demandé aux religieux d’observer un temps de repentance lors de cette période de purification nationale. «La purification de la terre ivoirienne souillée abondamment du sang de ses enfants morts du fait de cette stupide guerre, est pour résoudre les cas de profanation du sacré (des lieux sacrés, des rivières sacrées, des trônes sacrés, des masques sacrés et même des lieux de cultes), signe de pardon et de reconnaissance pour tous ceux qui sont morts du fait de cette crise postélectorale. Dans tous nos villages, lorsque le sang humain est versé, un rituel, un sacrifice traditionnel s’impose pour purifier le village. Ici, plus de 3 000 êtres humains ont eu leur sang versé, en souillant cette demeure, commune des vivants et des morts, la terre ivoirienne. Cette purification permettra à tous les parents qui ont perdu des membres de leurs familles, des proches, de se souvenir d’eux en signe de pardon et de reconnaissance», a indiqué le chef traditionnel, Nanan Dodo Didace, qui était en compagnie de l’Imam, Koné Daouda de la mosquée de la Riviéra-Attoban.
Selon ces personnes, cette cérémonie est un signal fort afin que les morts et les vivants se donnent la main pour aider le peuple ivoirien à prendre de la hauteur et donner une chance au pays de renaître avec espoir, tout en tirant les leçons de la crise postélectorale. «Cette journée est consacrée à tous les morts de cette guerre et de la consolidation de la cohésion sociale, la réconciliation des hommes avec le sacré. Les vivants ne doivent, en aucun cas, entretenir une relation conflictuelle avec les morts. Selon la Bible, la purification est un préalable car non seulement, il faut s’éloigner de la souillure, mais surtout de la mort, car passé de l’ancien au nouveau nécessite un rituel de purification. C’est aussi un acte d’apaisement moral pour tous les milliers de parents qui ont perdu des êtres chers», ont-ils indiqué. Pour eux, c’est un préalable à la réconciliation. « Une frange importante de la population de la Côte d’Ivoire n’est ni chrétienne, ni musulmane. Nous sommes tous des Africains et nous le resterons. La journée de deuil des violences, de purification de la terre ivoirienne souillée abondamment du sang des victimes est un signe d’imploration, de pardon et de reconnaissance pour tous ceux qui sont morts du fait de cette guerre. C’est un préalable existentiel parce que les traditions sont bel et bien le fondement de la société».
Djè Abel
Selon ces personnes, cette cérémonie est un signal fort afin que les morts et les vivants se donnent la main pour aider le peuple ivoirien à prendre de la hauteur et donner une chance au pays de renaître avec espoir, tout en tirant les leçons de la crise postélectorale. «Cette journée est consacrée à tous les morts de cette guerre et de la consolidation de la cohésion sociale, la réconciliation des hommes avec le sacré. Les vivants ne doivent, en aucun cas, entretenir une relation conflictuelle avec les morts. Selon la Bible, la purification est un préalable car non seulement, il faut s’éloigner de la souillure, mais surtout de la mort, car passé de l’ancien au nouveau nécessite un rituel de purification. C’est aussi un acte d’apaisement moral pour tous les milliers de parents qui ont perdu des êtres chers», ont-ils indiqué. Pour eux, c’est un préalable à la réconciliation. « Une frange importante de la population de la Côte d’Ivoire n’est ni chrétienne, ni musulmane. Nous sommes tous des Africains et nous le resterons. La journée de deuil des violences, de purification de la terre ivoirienne souillée abondamment du sang des victimes est un signe d’imploration, de pardon et de reconnaissance pour tous ceux qui sont morts du fait de cette guerre. C’est un préalable existentiel parce que les traditions sont bel et bien le fondement de la société».
Djè Abel