De manière générale, la musique et la chorégraphie vont de pair. En effet, dans le souci de faire plaisir à leurs fans, la plupart des artistes musiciens s’attachent les services de danseurs et danseuses encadrés par des chorégraphes. Parce qu’après tout, la danse est un métier. Même si chez nous en Côte d’Ivoire, il ne nourrit pas son homme, c’est sûr qu’en jetant un coup d’œil Outre Atlantique, on peut se rendre compte que ce métier est prisé par beaucoup de jeunes. D’ailleurs, sur les chaînes de télé people, des concours sont organisés dans le domaine de la danse en vue d’y détecter des talents. Fortement médiatisés et crédités d’une popularité certaine, ces concours montrent clairement que danser n’est pas une mince affaire. Les gestes emprunts d’énergie et d’une certaine esthétique font dire à beaucoup que danser c’est tout comme faire du sport. De fait, lorsque les artistes musiciens composent leurs chansons, ils ne peuvent se passer de la contribution des danseurs. Car, si la musique est faite pour être écoutée, une fois l’artiste sur scène, il se fait le devoir d’accompagner sa prestation par une chorégraphie. Si de notoriété, le duo chant et danse apporte de la joie aux mélomanes, qu’en est-il des rapports entre les artistes musiciens et leurs danseuses? En effet, derrière le spectacle dont ils gratifient leurs fans, se cachent parfois des choses pas très orthodoxes. A en croire plusieurs d’entre elles, des cas de chantage seraient légion. Des artistes n’hésiteraient pas à faire des propositions indécentes à leurs danseuses. Et lorsque ces dernières venaient à refuser, cela tournait au viol. Dans le souci de conserver leur gagne-pain, ces danseuses se trouvent très souvent dans l’obligation de succomber sans broncher. A preuve, il y a quelques années, deux danseuses du très célèbre Koffi Olomidé portaient plainte devant la justice française pour « viol et séquestration » dont elles auraient été victimes de la part du « Grand Mopao ». Même si pour l’heure, aucune sentence n’a été prise à l’encontre de la star congolaise, il est tout de même loisible de considérer que ces accusations sont certainement de nature à entacher la bonne moralité de Olomidé. Un adage dit d’ailleurs qu’«il n’y a jamais de fumée sans feu». Chez nous en Côte d’Ivoire, Frédéric Ehui Meiway s’est séparé de son épouse pour se mettre avec l’une de ses danseuses. Quoiqu’au finish, celle-ci a abandonné le génie de Kpalèzo pour quelqu’un de plus nanti. Rappelons que la séparation de Meiway d’avec sa première épouse n’avait pas été du goût de ses fans. Si bien que lorsque la seconde le quitta, beaucoup virent dans ce clash, « la main de Dieu » qui avait ainsi pris fait et cause pour l’épouse délaissée. Au total, même si une liaison amoureuse entre un artiste et sa chorégraphe ne saurait être qualifiée d’indécente, il convient, pour des raisons de professionnalisme, de faire la nette démarcation entre le plaisir et le travail.
Francis Kouamé (stg)
licea9@yahoo.fr
Francis Kouamé (stg)
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