‘’Qu’on se souvienne de Nicolas Sarkozy comme étant celui qui a aidé au rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire’’
Khadija Doukali est la candidate investie par l’UMP, le parti de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy pour les élections législatives de juin 2012 pour les Français de l’étranger de la 9ème circonscription. Une zone qui comprend 16 pays, 5 de l’Afrique du Nord et 11 de l’Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire. De passage en Côte d’Ivoire, l’émissaire de Nicolas Sarkozy s’est confiée à L’Intelligent d’Abidjan, le quotidien dont vous avez rêvé.
Vous venez pour le compte de M. Sarkozy le président sortant en France. Pensez-vous qu’il pourra tenir la dragée haute à son adversaire Hollande ?
Oui, parce qu’il ne faut pas regarder les sondages. Malheureusement, le parti socialiste a tout fait pour présenter Nicolas Sarkozy comme un bouc-émissaire de la crise. Les socialistes présentent la situation sans jamais se référer à la crise. Or il y a eu une crise d’une telle violence, qu’elle a été un tsunami international. La France comme les autres pays, mais beaucoup moins que les autres pays, a eu un taux de chômage qui a augmenté, un endettement public qui a augmenté. Ce sont les conséquences de la crise, mais grâce au président Sarkozy, les conséquences ont été beaucoup moins graves.
Est-ce par la faute des Français ou de la mauvaise gestion de Nicolas Sarkozy que la France a été secouée par cette crise, avec la perte du triple A ?
La perte du triple A, c’est quelque chose de relatif. Sur trois agences de notation, une seule a dégradé la note de la France. Or, je ne comprends pas que des agences de notation qui notent des pays, soient ces mêmes agences, dont celle qui a retiré la note de la France, qui avait donné un triple A à ces fameux produits financiers qu’on appelle les «subprime». Ce sont des notes extrêmement relatives. Il n’y a que quatre pays dans le monde qui ont conservé le triple A, les Etats-Unis ayant perdu leur note. C’est une toute petite note qui a été dégradée, la France n’en a pas souffert. La preuve, les taux d’intérêt ont baissé.
Il n’y a donc pas eu d’impact sur la population française ?
Je n’ai vu que des socialistes, qui se sont régalés de la perte du triple A. Il y a un intérêt général, celui de la France. Eux, ils font de l’anti-sarkozisme. On a voulu en parler, mais on ne l’a pas fait parce que ça n’a rien changé surtout que les taux d’intérêt n’ont pas changé et qu’il n’y a que quatre pays qui l’ont conservé. La première puissance mondiale, les Etats-Unis, a vu sa note dégrader, alors que nous étions en train de reconstruire la zone Euro. Je ne comprends pas ces agences de notation. Déjà que les économies sont fragiles, on ne les fragilise pas davantage. Mais, ce n’est rien de dramatique, c’est une note relative, c’est un point de vue. Je ne pense pas que ces agences de notation doivent noter encore des pays, surtout quand elles se sont trompées en matière de «subprime», alors que nous sommes dans cette situation à cause des «subprime». Moi à leur place, je ferais profil bas.
Plusieurs partenaires de l’UMP ont été mis en examen pour abus de confiance, abus sociaux surtout dans l’affaire « Betancourt-Woerth ». Ne pensez-vous pas que cette crise morale puisse jouer contre le président Sarkozy lors des élections présidentielles ?
Je laisserai les Français juger parce qu’une fois que les élections approchent, on sort les cadavres des placards. Il y a une justice, elle jugera parce que je ne vois pas ce que le ministre Eric Woerth a pu faire de mal. Ce sont des ouï-dire qu’il faudra prouver. Ces étalages, même s’ils ne sont pas avérés, ne sont pas reluisants pour la politique en général. Regardez le scandale Dominique Strauss-Kahn, il n’a pas éclaboussé que les socialistes mais toute la France. Nous avons été la risée du monde entier, quelle honte ! Il y a bien d’autres affaires, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Pas-de-Calais pour tout un groupe de socialistes. C’est facile de sortir « l’affaire Betancourt-Woerth », mais ce ne sont des choses avérées. La justice est totalement indépendante, elle dira qui est coupable et qui ne l’est pas.
Le président Sarkozy compte réduire de moitié le taux d’immigration, s’il est élu. Est-ce à dire que les Africains de France courent un réel danger après sa réélection ?
Il ne faut pas écouter ce que l’opposition veut faire de l’immigration. Quand il parle de l’immigration, il parle de celle à venir. Il ne peut pas prendre des gens qui ont du travail, qui sont intégrés, qui ont choisi la France et qui respectent ses valeurs et leur dire de s’en aller. Ce n’est pas l’attitude de la France, c’est un faux procès qu’on fait au président Sarkozy. Lui, il parle d’une immigration à venir. Il y a un taux de chômage qui est extrêmement important en France, on ne peut accueillir que des personnes qui sont susceptibles de trouver un travail, de vivre décemment pour faire venir leurs familles et qui sont susceptibles de s’intégrer en France. Le fort taux de chômage fait qu’on ne peut plus accueillir autant de personnes immigrées. Il ne parle pas des anciens, mais des nouveaux. L’immigration n’est pas faite que d’Africains, il y a des ressortissants des pays de l’Est, des Maghrébins, des Chinois… C’est ce que je trouve dommage parce qu’on oriente tout vers telle ou telle population, alors que ce n’est pas du tout vrai. Nicolas Sarkozy est un homme honnête qui dit toujours ce qu’il va faire. La Gauche fera la même chose, mais elle choisit de ne pas le dire. La situation économique de la France ne lui permettra jamais de faire autrement. C’est dire qu’il y aura des décisions qui seront dictées par nécessité. Il faut toujours essayer de se mettre à la place de l’autre, comprendre ses motivations et ne pas mettre toujours cela sur le compte du rejet de l’Afrique. Ce sont des manipulations des socialistes pour le faire passer pour ce qu’il n’est pas. Il est un ami de l’Afrique, il est intervenu en Côte d’Ivoire, en Libye pour éviter un génocide. Il est là pour la paix et il a démontré son attachement à la démocratie, aux peuples démocratiques, il est prêt à intervenir pour protéger des populations civiles pour que la démocratie puisse voir le jour. La Côte d’Ivoire avait élu démocratiquement le président Ouattara, il était normal que ce soit lui qui prenne les commandes de son pays.
Qu’attendez-vous des Français vivant en Côte d’Ivoire, dans le cadre de votre mission ?
Ils sont très attachés à la Côte d’Ivoire, leur pays d’accueil. Maintenant, je pense qu’ils sont rassurés et attendent que les activités reprennent. J’attends d’eux qu’ils continuent de travailler également pour leur pays d’accueil. Ils doivent apporter, par leurs activités, croissance et richesses pour leur pays d’accueil. Sur le plan politique, j’attends qu’ils se souviennent que c’est Nicolas Sarkozy qui a protégé la France et les Français même dans l’Hexagone et en Côte d’Ivoire. Il sera toujours auprès des Français de l’étranger parce qu’il a le courage d’intervenir. Ce qui est le contraire du candidat socialiste, connu pour ne jamais prendre la moindre décision. Je suis certaine que si c’était lui qui était au pouvoir, il aurait laissé faire, de peur d’échouer. Or, Nicolas Sarkozy a entendu des critiques, mais il a décidé d’intervenir, il a fait ce pari et il a eu raison de le faire parce que le monde entier a applaudi son intervention pour rétablir l’ordre et la démocratie.
Lors de la crise ivoirienne, nous avons assisté à l’intervention de la France, soutenue par le président Sarkozy, tout comme M. Hollande. Une frange de la population ivoirienne n’a pas compris cette position de la France, puisque contraire à la déclaration de Dakar…
On a voulu faire toute une histoire de la déclaration de Dakar. Le président Sarkozy a été mal compris. On lui reproche d’avoir prononcé une phrase dans laquelle il manquait une partie, alors qu’en fait, cette phrase a été dite par Aimé Césaire et par Senghor également, qui pensaient que les Africains auraient dû davantage rentrer dans l’histoire. Peut-être que la phrase a été maladroitement formulée, il lui manquait une partie, mais on en a fait toute une histoire. Je ne peux pas penser un seul instant que le président Sarkozy ait voulu insulter les Africains, ou être incorrect vis-à-vis d’eux. Il est un ami de l’Afrique, il n’est pas du genre à dire ces choses. La phrase ne peut être qu’une mauvaise interprétation ou qu’elle a été maladroitement exprimée. Il manque toute une partie à cette phrase qui est reprise par Aimé Césaire et par Senghor. Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, c’est que la France a essayé d’aider la personne que les Ivoiriens avaient démocratiquement choisie, puisque le monde entier avait reconnu le président Ouattara comme étant le président démocratiquement élu. La Côte d’Ivoire était en train de rentrer dans un grave problème. Je pense que la France a aidé à faire respecter la démocratie et son action s’est arrêtée dès lors, puisque la Côte d’Ivoire est un Etat autonome. Mais, il fallait absolument, pour faire cesser toutes les violences, aider les personnes qui sont légitimes aux yeux des Ivoiriens et reconnues par la communauté internationale, à prendre réellement le pouvoir.
Laurent Gbagbo est actuellement détenu à la CPI, que pensez-vous de cette détention derrière laquelle d’aucuns voient la main de la France ?
C’est une affaire ivoirienne. La justice internationale s’est mêlée de l’affaire Gbagbo à travers la CPI, c’est elle qui décidera si oui ou non il est coupable de ce qu’on lui reproche. Je n’ai rien d’autre à ajouter. La France a reconnu le président Ouattara parce que les Ivoiriens l’ont choisi. Le président Gbagbo répondra de ce dont on l’accuse, encore que cela puisse être prouvé. Il faut vraiment laisser faire la justice. Mais il faut que les gens sachent qu’il y a des crimes qui ne resteront jamais impunis et que la justice fera son travail pour que ce qu’on a vu au Rwanda, au Kosovo, ne puisse plus se reproduire. Républicaine que je suis, très attachée à une justice autonome, je pense que Laurent Gbagbo a des droits, il a le droit de se défendre. Ce que j’ai apprécié, c’est que le président Ouattara l’a traité avec beaucoup de dignité, en homme d’Etat qu’il est. D’ailleurs, je suis venue saluer respectueusement le président Ouattara puisque je l’ai déjà rencontré par deux fois. Il m’a reçue tout simplement, nous avons parlé de ma vision, sans autre.
Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président ivoirien est toujours détenu en prison. Alors que sa mère, une Française, a entamé des démarches pour qu’il rentre en France ; en tant que citoyen français, qu’avez-vous à dire ?
Je ne suis pas encore élue, je ne vous donne pas de point de vue officiel. Je n’ai pas connaissance de cette affaire et je ne veux pas m’ingérer dans des affaires aussi profondes et douloureuses.
Que doivent retenir vos compatriotes de votre passage à Abidjan ?
Je souhaite que les Français de Côte d’Ivoire se souviennent de Nicolas Sarkozy comme étant celui qui n’a pas hésité à intervenir en Côte d’Ivoire pour aider au rétablissement de la démocratie et qu’ils doivent voter pour lui, parce qu’il est l’homme qui saura les protéger et protéger les Français, tant de France que de l’étranger, de la crise et des crises internationales au sein des pays. Je rappelle au passage que le candidat socialiste veut baisser le budget de la Défense. Il est opposé à tout ce qui peut être un droit pour les Français de l’étranger. Voter pour Nicolas Sarkozy, ce sera une manière pour les Français de le remercier pour ce qu’il a fait.
Réalisée par Dosso Villard
Khadija Doukali est la candidate investie par l’UMP, le parti de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy pour les élections législatives de juin 2012 pour les Français de l’étranger de la 9ème circonscription. Une zone qui comprend 16 pays, 5 de l’Afrique du Nord et 11 de l’Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire. De passage en Côte d’Ivoire, l’émissaire de Nicolas Sarkozy s’est confiée à L’Intelligent d’Abidjan, le quotidien dont vous avez rêvé.
Vous venez pour le compte de M. Sarkozy le président sortant en France. Pensez-vous qu’il pourra tenir la dragée haute à son adversaire Hollande ?
Oui, parce qu’il ne faut pas regarder les sondages. Malheureusement, le parti socialiste a tout fait pour présenter Nicolas Sarkozy comme un bouc-émissaire de la crise. Les socialistes présentent la situation sans jamais se référer à la crise. Or il y a eu une crise d’une telle violence, qu’elle a été un tsunami international. La France comme les autres pays, mais beaucoup moins que les autres pays, a eu un taux de chômage qui a augmenté, un endettement public qui a augmenté. Ce sont les conséquences de la crise, mais grâce au président Sarkozy, les conséquences ont été beaucoup moins graves.
Est-ce par la faute des Français ou de la mauvaise gestion de Nicolas Sarkozy que la France a été secouée par cette crise, avec la perte du triple A ?
La perte du triple A, c’est quelque chose de relatif. Sur trois agences de notation, une seule a dégradé la note de la France. Or, je ne comprends pas que des agences de notation qui notent des pays, soient ces mêmes agences, dont celle qui a retiré la note de la France, qui avait donné un triple A à ces fameux produits financiers qu’on appelle les «subprime». Ce sont des notes extrêmement relatives. Il n’y a que quatre pays dans le monde qui ont conservé le triple A, les Etats-Unis ayant perdu leur note. C’est une toute petite note qui a été dégradée, la France n’en a pas souffert. La preuve, les taux d’intérêt ont baissé.
Il n’y a donc pas eu d’impact sur la population française ?
Je n’ai vu que des socialistes, qui se sont régalés de la perte du triple A. Il y a un intérêt général, celui de la France. Eux, ils font de l’anti-sarkozisme. On a voulu en parler, mais on ne l’a pas fait parce que ça n’a rien changé surtout que les taux d’intérêt n’ont pas changé et qu’il n’y a que quatre pays qui l’ont conservé. La première puissance mondiale, les Etats-Unis, a vu sa note dégrader, alors que nous étions en train de reconstruire la zone Euro. Je ne comprends pas ces agences de notation. Déjà que les économies sont fragiles, on ne les fragilise pas davantage. Mais, ce n’est rien de dramatique, c’est une note relative, c’est un point de vue. Je ne pense pas que ces agences de notation doivent noter encore des pays, surtout quand elles se sont trompées en matière de «subprime», alors que nous sommes dans cette situation à cause des «subprime». Moi à leur place, je ferais profil bas.
Plusieurs partenaires de l’UMP ont été mis en examen pour abus de confiance, abus sociaux surtout dans l’affaire « Betancourt-Woerth ». Ne pensez-vous pas que cette crise morale puisse jouer contre le président Sarkozy lors des élections présidentielles ?
Je laisserai les Français juger parce qu’une fois que les élections approchent, on sort les cadavres des placards. Il y a une justice, elle jugera parce que je ne vois pas ce que le ministre Eric Woerth a pu faire de mal. Ce sont des ouï-dire qu’il faudra prouver. Ces étalages, même s’ils ne sont pas avérés, ne sont pas reluisants pour la politique en général. Regardez le scandale Dominique Strauss-Kahn, il n’a pas éclaboussé que les socialistes mais toute la France. Nous avons été la risée du monde entier, quelle honte ! Il y a bien d’autres affaires, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Pas-de-Calais pour tout un groupe de socialistes. C’est facile de sortir « l’affaire Betancourt-Woerth », mais ce ne sont des choses avérées. La justice est totalement indépendante, elle dira qui est coupable et qui ne l’est pas.
Le président Sarkozy compte réduire de moitié le taux d’immigration, s’il est élu. Est-ce à dire que les Africains de France courent un réel danger après sa réélection ?
Il ne faut pas écouter ce que l’opposition veut faire de l’immigration. Quand il parle de l’immigration, il parle de celle à venir. Il ne peut pas prendre des gens qui ont du travail, qui sont intégrés, qui ont choisi la France et qui respectent ses valeurs et leur dire de s’en aller. Ce n’est pas l’attitude de la France, c’est un faux procès qu’on fait au président Sarkozy. Lui, il parle d’une immigration à venir. Il y a un taux de chômage qui est extrêmement important en France, on ne peut accueillir que des personnes qui sont susceptibles de trouver un travail, de vivre décemment pour faire venir leurs familles et qui sont susceptibles de s’intégrer en France. Le fort taux de chômage fait qu’on ne peut plus accueillir autant de personnes immigrées. Il ne parle pas des anciens, mais des nouveaux. L’immigration n’est pas faite que d’Africains, il y a des ressortissants des pays de l’Est, des Maghrébins, des Chinois… C’est ce que je trouve dommage parce qu’on oriente tout vers telle ou telle population, alors que ce n’est pas du tout vrai. Nicolas Sarkozy est un homme honnête qui dit toujours ce qu’il va faire. La Gauche fera la même chose, mais elle choisit de ne pas le dire. La situation économique de la France ne lui permettra jamais de faire autrement. C’est dire qu’il y aura des décisions qui seront dictées par nécessité. Il faut toujours essayer de se mettre à la place de l’autre, comprendre ses motivations et ne pas mettre toujours cela sur le compte du rejet de l’Afrique. Ce sont des manipulations des socialistes pour le faire passer pour ce qu’il n’est pas. Il est un ami de l’Afrique, il est intervenu en Côte d’Ivoire, en Libye pour éviter un génocide. Il est là pour la paix et il a démontré son attachement à la démocratie, aux peuples démocratiques, il est prêt à intervenir pour protéger des populations civiles pour que la démocratie puisse voir le jour. La Côte d’Ivoire avait élu démocratiquement le président Ouattara, il était normal que ce soit lui qui prenne les commandes de son pays.
Qu’attendez-vous des Français vivant en Côte d’Ivoire, dans le cadre de votre mission ?
Ils sont très attachés à la Côte d’Ivoire, leur pays d’accueil. Maintenant, je pense qu’ils sont rassurés et attendent que les activités reprennent. J’attends d’eux qu’ils continuent de travailler également pour leur pays d’accueil. Ils doivent apporter, par leurs activités, croissance et richesses pour leur pays d’accueil. Sur le plan politique, j’attends qu’ils se souviennent que c’est Nicolas Sarkozy qui a protégé la France et les Français même dans l’Hexagone et en Côte d’Ivoire. Il sera toujours auprès des Français de l’étranger parce qu’il a le courage d’intervenir. Ce qui est le contraire du candidat socialiste, connu pour ne jamais prendre la moindre décision. Je suis certaine que si c’était lui qui était au pouvoir, il aurait laissé faire, de peur d’échouer. Or, Nicolas Sarkozy a entendu des critiques, mais il a décidé d’intervenir, il a fait ce pari et il a eu raison de le faire parce que le monde entier a applaudi son intervention pour rétablir l’ordre et la démocratie.
Lors de la crise ivoirienne, nous avons assisté à l’intervention de la France, soutenue par le président Sarkozy, tout comme M. Hollande. Une frange de la population ivoirienne n’a pas compris cette position de la France, puisque contraire à la déclaration de Dakar…
On a voulu faire toute une histoire de la déclaration de Dakar. Le président Sarkozy a été mal compris. On lui reproche d’avoir prononcé une phrase dans laquelle il manquait une partie, alors qu’en fait, cette phrase a été dite par Aimé Césaire et par Senghor également, qui pensaient que les Africains auraient dû davantage rentrer dans l’histoire. Peut-être que la phrase a été maladroitement formulée, il lui manquait une partie, mais on en a fait toute une histoire. Je ne peux pas penser un seul instant que le président Sarkozy ait voulu insulter les Africains, ou être incorrect vis-à-vis d’eux. Il est un ami de l’Afrique, il n’est pas du genre à dire ces choses. La phrase ne peut être qu’une mauvaise interprétation ou qu’elle a été maladroitement exprimée. Il manque toute une partie à cette phrase qui est reprise par Aimé Césaire et par Senghor. Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, c’est que la France a essayé d’aider la personne que les Ivoiriens avaient démocratiquement choisie, puisque le monde entier avait reconnu le président Ouattara comme étant le président démocratiquement élu. La Côte d’Ivoire était en train de rentrer dans un grave problème. Je pense que la France a aidé à faire respecter la démocratie et son action s’est arrêtée dès lors, puisque la Côte d’Ivoire est un Etat autonome. Mais, il fallait absolument, pour faire cesser toutes les violences, aider les personnes qui sont légitimes aux yeux des Ivoiriens et reconnues par la communauté internationale, à prendre réellement le pouvoir.
Laurent Gbagbo est actuellement détenu à la CPI, que pensez-vous de cette détention derrière laquelle d’aucuns voient la main de la France ?
C’est une affaire ivoirienne. La justice internationale s’est mêlée de l’affaire Gbagbo à travers la CPI, c’est elle qui décidera si oui ou non il est coupable de ce qu’on lui reproche. Je n’ai rien d’autre à ajouter. La France a reconnu le président Ouattara parce que les Ivoiriens l’ont choisi. Le président Gbagbo répondra de ce dont on l’accuse, encore que cela puisse être prouvé. Il faut vraiment laisser faire la justice. Mais il faut que les gens sachent qu’il y a des crimes qui ne resteront jamais impunis et que la justice fera son travail pour que ce qu’on a vu au Rwanda, au Kosovo, ne puisse plus se reproduire. Républicaine que je suis, très attachée à une justice autonome, je pense que Laurent Gbagbo a des droits, il a le droit de se défendre. Ce que j’ai apprécié, c’est que le président Ouattara l’a traité avec beaucoup de dignité, en homme d’Etat qu’il est. D’ailleurs, je suis venue saluer respectueusement le président Ouattara puisque je l’ai déjà rencontré par deux fois. Il m’a reçue tout simplement, nous avons parlé de ma vision, sans autre.
Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président ivoirien est toujours détenu en prison. Alors que sa mère, une Française, a entamé des démarches pour qu’il rentre en France ; en tant que citoyen français, qu’avez-vous à dire ?
Je ne suis pas encore élue, je ne vous donne pas de point de vue officiel. Je n’ai pas connaissance de cette affaire et je ne veux pas m’ingérer dans des affaires aussi profondes et douloureuses.
Que doivent retenir vos compatriotes de votre passage à Abidjan ?
Je souhaite que les Français de Côte d’Ivoire se souviennent de Nicolas Sarkozy comme étant celui qui n’a pas hésité à intervenir en Côte d’Ivoire pour aider au rétablissement de la démocratie et qu’ils doivent voter pour lui, parce qu’il est l’homme qui saura les protéger et protéger les Français, tant de France que de l’étranger, de la crise et des crises internationales au sein des pays. Je rappelle au passage que le candidat socialiste veut baisser le budget de la Défense. Il est opposé à tout ce qui peut être un droit pour les Français de l’étranger. Voter pour Nicolas Sarkozy, ce sera une manière pour les Français de le remercier pour ce qu’il a fait.
Réalisée par Dosso Villard