x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 20 mars 2012 | Le Mandat

Réconciliation nationale / Après sa sortie, samedi : Banny entre le marteau et l’enclume -Réussir sa mission ou périr

© Le Mandat
Le président de la CDVR
Charles Konan Banny, ancien Premier ministre ivoirien, président de la commission Dialogue Vérité et Réconciliation (photo)
Les révélations faites samedi par le président de la Cdvr sur la mission à lui confiée par le chef de l’Etat en disent long sur la marge de manœuvre de Charles Konan Banny, désormais pris entre le marteau et l’enclume.
La machine est lancée et ne saurait s’arrêter, pour le bonheur des Ivoiriens. Car, il est ‘‘bon de vivre ensemble en faisant table rase du passé’’, dixit Charles Konan Banny. Samedi 17 mars 2012, à la salle Anoumambo du Palais de la culture de Treichville, le lancement de la période de deuil et de purification des tragédies de la crise en Côte d’Ivoire a eu lieu avec succès. Au plan de l’organisation, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, et son équipe, ont tiré leur épingle du jeu. Les Ivoiriens, venus en grand nombre, ont tenu à ne pas se faire conter l’événement. Les femmes ont même battu le record de la mobilisation ce samedi. Toutefois, dans l’ensemble, le président de la Cdvr a laissé souffler un vent de doute sur la mission à lui confiée par le chef de l’Etat. ‘‘En prenant la décision historique d’instituer la Cdvr, le président de la République a voulu, pour sa part, assurer cette nécessaire rupture avec les attitudes complaisantes et commodes du passé’’, a situé d’emblée Charles Konan Banny, non sans dire davantage sur sa responsabilité dans le recollement du tissu social. ‘‘Si j’ai accepté d’assurer la présidence de la Cdvr, c’est que je l’ai compris. La force aveugle ne permettra jamais de trouver des réponses durables aux mutations qui se sont transformées en crises graves. Pour cela, il est nécessaire et indispensable que nous ayons un esprit d’ouverture, en lieu et place de l’esprit de clocher et de l’instinct communautaire’’, a fait savoir Charles Konan Banny, devant une assemblée composite et prête à jouer sa partition.
Réussir ou périr
Telle semble être la devise du natif de Morofè, bien que cela passe par une approche spéciale. Pour atteindre l’objectif de réconcilier la Côte d’Ivoire avec elle-même. ‘‘Certains hommes politiques pensent que ce n’est pas la peine(le processus de réconciliation, ndlr). (…) Tout cela (faisant allusion aux violences) va s’oublier au fil du temps. D’autres se demandent avec qui il faut se réconcilier’’, a-t-il révélé samedi, sans trop de commentaires sur l’identité ni le bord politique des auteurs de telles sorties. Pourquoi Banny n’y va pas plus loin en faisant tomber le masque de ces ‘‘anti réconciliation’’ ? En tout état de cause, il a été clair à leur endroit. ‘‘Je ne suis pas d’accord (avec ceux-là). C’est faux de penser ainsi’’, a-t-il martelé. Puisque, a-t-il indiqué, sa mission, c’est de réussir à convaincre les Ivoiriens de la nécessité de se réconcilier et réapprendre à vivre ensemble. ‘‘Nous allons utiliser des méthodes pour convaincre tout le monde. Il est bon de vivre ensemble pour la renaissance de la Côte d’Ivoire’’, a-t-il confié. Parce que, ‘‘fort heureusement, à aucun moment de la longue crise, le principe de l’intégrité du territoire de l’Etat de Côte d’Ivoire n’a été sérieusement remis en cause ; par personne. Dès lors que tous les Ivoiriens conçoivent que leur pays est un et indivisible, nous saurons surmonter notre crise’’. Des attentes auxquelles Charles Konan Banny s’attèle, dans un pays où l’homme politique accorde peu d’intérêt à sa mission. Pour l’heure, rien ne semble être facile pour Banny, face aux non-dits de ‘‘certains hommes politiques’’.

BORIS N’GOTTA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ