Un baobab s’est écroulé hier ! Baobab des arts et lettres ainsi que de la culture en Afrique, Bernard Zadi Zaourou l’était. Mais en politique, il ne connut pas le même succès. Né en 1938 à Soubré, Bottey Bernard Zadi Zaourou est décédé, hier mardi 20 mars 2012, à la Polyclinique Sainte Anne-Marie (Pisam) sis à Abidjan-Cocody. A l’âge de 74 ans. Hospitalisé dans cette clinique depuis la semaine dernière, M. Zadi Zaourou souffrait, selon des sources concordantes, d’un mal cardiaque aiguë. Il avait aussi été victime d’un accident vasculaire cérébral (Avc), anciennement appelé accident cérébro-vasculaire, qui l’avait mis dans un piteux état. Gravement malade, Zadi Zaourou avait été opéré, dimanche dernier, a-t-on appris. Avant de s’éteindre hier. Depuis quelques années, Zadi Zaourou luttait véritablement contre la mort. Il est resté en vie grâce au soutien de ses proches mais également à la sollicitude du Président Laurent Gbagbo qui avait, en son temps, permis que Zadi Zaourou aille se faire soigner en France dans un hôpital plus adapté. Depuis le renversement du président Gbagbo, le fondateur de l’Union des sociaux-démocrates (Usd) n’a plus bénéficié de l’aide de l’Etat pour éloigner le trépas. A l’instar de Zadi Zaourou, ils sont nombreux, les dignitaires des partis politiques qui sont aussi de grands malades à qui le Président Gbagbo apportait, par humanisme, une aide financière régulière ou occasionnelle pour se soigner. Gaoussou Ouattara, le frère aîné d’Alassane Dramane Ouattara, en a été un bénéficiaire. Comme de nombreux guides religieux.
Avec la disparition de Bernard Zadi Zaourou, la Côte d’Ivoire perd un acteur important du retour de notre pays au multipartisme en 1990. Il créa à cette époque, un parti politique, l’Usd, qui fut l’une des principales formations politiques de l’opposition face au Pdci-Rda de Félix Houphouët-Boigny, parti unique pendant plus de 30 ans. L’Usd formait avec le Fpi, le Pit et le Psi, « la Coordination de la gauche démocratique». Zadi Zaourou a démissionné, des années plus tard, de l’Usd suite à la crise qui l’a opposée à Jérôme Climanlo, son adjoint. Il faut l’avouer, depuis le départ de Zadi de ce parti, l’Usd a totalement perdu, à la fois sa crédibilité et son dynamisme sur l’échiquier politique ivoirien. Zadi Zaourou, ce fut surtout ce grand homme de culture ; un savant dont l’érudition faisait l’unanimité à travers le monde entier. Ecrivain-dramaturge, essayiste, compositeur et metteur en scène de haut vol, il était aussi maître de conférences à l’Université d’Abidjan et fondateur de la mythique compagnie théâtrale Didiga bâtie en 1980. Il fut ministre de la Culture sous le chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, de 1993 à 1999.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Avec la disparition de Bernard Zadi Zaourou, la Côte d’Ivoire perd un acteur important du retour de notre pays au multipartisme en 1990. Il créa à cette époque, un parti politique, l’Usd, qui fut l’une des principales formations politiques de l’opposition face au Pdci-Rda de Félix Houphouët-Boigny, parti unique pendant plus de 30 ans. L’Usd formait avec le Fpi, le Pit et le Psi, « la Coordination de la gauche démocratique». Zadi Zaourou a démissionné, des années plus tard, de l’Usd suite à la crise qui l’a opposée à Jérôme Climanlo, son adjoint. Il faut l’avouer, depuis le départ de Zadi de ce parti, l’Usd a totalement perdu, à la fois sa crédibilité et son dynamisme sur l’échiquier politique ivoirien. Zadi Zaourou, ce fut surtout ce grand homme de culture ; un savant dont l’érudition faisait l’unanimité à travers le monde entier. Ecrivain-dramaturge, essayiste, compositeur et metteur en scène de haut vol, il était aussi maître de conférences à l’Université d’Abidjan et fondateur de la mythique compagnie théâtrale Didiga bâtie en 1980. Il fut ministre de la Culture sous le chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, de 1993 à 1999.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr