Hier mardi 20 mars, alors que se célébrait avec enthousiasme la journée internationale de la Francophonie au Palais de la culture de Treichville, une nouvelle des plus cruelles est venue porter un coup de froid à la famille des arts et de la culture. En effet, c’est ce jour que Dieu a choisi pour rappeler à lui le Pr Bottey Zadi Zaourou dans sa 74 année, à la polyclinique Sainte Anne Marie (Pisam) de Cocody. Pour le moins qu’on puisse dire, cette disparition du maître du «Didiga» est une lourde perte pour le monde des arts et de la culture, mais plus globalement pour le monde intellectuel. Eminent enseignant-chercheur à la faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, puis à l’Ufr des Langues, littératures et civilisations à l’Université de Cocody, Zadi Zaourou fait certainement partie de ceux qu’on appelle savants. Homme politique, intellectuel et écrivain, Zadi Zaourou s’en est allé en laissant derrière lui une œuvre quantitativement et qualitativement immense à l’humanité. Son œuvre et son action ont inspiré et continueront d’inspirer des générations et des générations. Poète, dramaturge, essayiste, Zadi Zaourou fut un écrivain éclectique. Malgré le fait que ses ennuis de santé l’ont éloigné de la scène publique ces dernières années, l’homme est resté égal à lui-même: une référence. Sa mort inattendue fait certainement mal. Mais, savoir qu’il a vécu utilement en laissant derrière lui un trésor inestimable à la postérité est tout simplement réconfortant. Rest in peace!
F.K
F.K