Les étudiants volontaires qui participent à la réhabilitation de l’Université de Cocody doivent lutter tous les jours à 5h pour se rendre sur les chantiers. N’ayant aucun sou, ils comptent vivement sur l’argent promis par le ministère de tutelle.
Il est 9h30 ce mercredi. A l’entrée de l’Université de Cocody, des vigiles portant des uniformes jaunes gris filtrent les entrées sous le regard vigilant d’un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Méfiant, celui-ci intercepte notre équipe de reportage. Raison évoquée : les visites sont interdites au sein de l’Université, car elle est en réhabilitation. Seuls les étudiants de l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) et ceux de l’Ecole normale supérieure (Ens) d’Abidjan ont le droit d’entrer dans l’établissement. Après des pourparlers avec le vigile, nous pouvons enfin franchir les barrières et accéder à l’Université. Dès l’entrée, les étudiants sont visibles et se distinguent des autres ouvriers par des chasubles orange pour certains et verts fluo pour les autres. Des jeunes filles et jeunes hommes, pinceaux, dabas, pelles et arrosoirs en main, s’activent à la peinture, à l’embellissement des pelouses et à la maçonnerie. Cela, sous la supervision de chefs de chantiers. Au niveau de la poste du campus, des camions pour la livraison des carreaux et de ciments sont pris d’assaut par des volontaires qui déchargent des sacs contenant le ciment et les carreaux. Des tracteurs sont à l’œuvre pour le ramassage du sable et des graviers amassés par les balayeurs, afin de déblayer les routes. Bitié Cheick Kader, étudiant en licence, explique que la couleur des chasubles permet de différencier les peintres des maçons et des paysagistes. Ainsi, les chasubles orange sont pour les maçons et les verts pour les paysagistes et les peintres. L’étudiant poursuit en révélant qu’ils arrivent sur les chantiers à 8h30 et retournent chez eux à 17 h. «Nous espérons apporter notre contribution à la réouverture de l’Université de Cocody, car nous voulons reprendre les cours le plus tôt possible. Nous travaillons sur l’embellissement de l’université. Pendant que certains plantent, arrosent et tondent la pelouse, d’autres font la peinture et la maçonnerie. Les étudiants viennent par vague d’un mois et nous faisons partie de la deuxième vague. On a commencé le 7 mars et on terminera le 6 avril. Après nous, il y aura deux autres vagues mais les étudiants volontaires sont 400», explique-t-il. Kouassi Richmond, étudiant en Histoire, paysagiste, partage aussi le désir de Bitié de reprendre le chemin des cours. Il espère que la contribution des étudiants volontaires donnera un coup d’accélérateur aux travaux de réhabilitation.
Les étudiants ‘’grouillent’’ pour se rendre sur les chantiers
Mais en attendant l’arrivée de cette aide, les étudiants vivent une ‘’galère’’ en silence. Ainsi, un étudiant qui a requis l’anonymat, explique qu’accéder au chantier est un véritable parcours du combattant pour les étudiants. «Le transport est à notre frais. Les volontaires viennent de différentes communes Yopougon, Marcory, Port Bouët etc. Nous luttons les bus à 5h et parfois nous n’avons même pas un sou en poche. La seule garantie que nous avons pour l’instant est la nourriture qui nous est servie chaque midi », explique le volontaire. Des propos confirmés par Soumahoro Sékou, étudiant en géographie qui souligne que c’est l’argent promis à la fin des travaux, qu’ils percevront le 6 avril qui leur permet de tenir. « Je suis venu ici de mon propre gré. Même si c’est dur, les 50.000Fcfa promis par le ministère nous donnent le courage d’attendre. Sinon, c’est dur pour nous, il n’y a pas d’argent », se lamente-t-il. La galère est réelle. Mais heureusement, les travaux avancent, comme le signifient ces responsables de chantier. Hallal Ali, chef pour la réhabilitation des bâtiments uniquement, affirme qu’il n’y a aucun problème à son niveau et que les travaux seront achevés au plus tard dans deux semaines grâce à l’aide précieuse des étudiants volontaires. Dans deux semaines environ, les travaux pour la voirie seront terminés. Au niveau des bâtiments tout se passe bien, l’administration et les chambres sont déjà terminées. Il ne reste plus qu’à les meubler », dévoile-t-il. Kamagaté Yacouba, technicien de bitumage, se réjouit également de la présence de ces ouvriers en herbe qui donnent un coup d’accélérateur aux travaux du campus. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait spécifié lors du lancement du volontariat que chaque étudiant percevrait la somme de 50.000 Fcfa après la fin des travaux. Espérons que cette promesse sera tenue pour le bonheur de ces volontaires.
N. Marie et G.K (Stagiaire)
Il est 9h30 ce mercredi. A l’entrée de l’Université de Cocody, des vigiles portant des uniformes jaunes gris filtrent les entrées sous le regard vigilant d’un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Méfiant, celui-ci intercepte notre équipe de reportage. Raison évoquée : les visites sont interdites au sein de l’Université, car elle est en réhabilitation. Seuls les étudiants de l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) et ceux de l’Ecole normale supérieure (Ens) d’Abidjan ont le droit d’entrer dans l’établissement. Après des pourparlers avec le vigile, nous pouvons enfin franchir les barrières et accéder à l’Université. Dès l’entrée, les étudiants sont visibles et se distinguent des autres ouvriers par des chasubles orange pour certains et verts fluo pour les autres. Des jeunes filles et jeunes hommes, pinceaux, dabas, pelles et arrosoirs en main, s’activent à la peinture, à l’embellissement des pelouses et à la maçonnerie. Cela, sous la supervision de chefs de chantiers. Au niveau de la poste du campus, des camions pour la livraison des carreaux et de ciments sont pris d’assaut par des volontaires qui déchargent des sacs contenant le ciment et les carreaux. Des tracteurs sont à l’œuvre pour le ramassage du sable et des graviers amassés par les balayeurs, afin de déblayer les routes. Bitié Cheick Kader, étudiant en licence, explique que la couleur des chasubles permet de différencier les peintres des maçons et des paysagistes. Ainsi, les chasubles orange sont pour les maçons et les verts pour les paysagistes et les peintres. L’étudiant poursuit en révélant qu’ils arrivent sur les chantiers à 8h30 et retournent chez eux à 17 h. «Nous espérons apporter notre contribution à la réouverture de l’Université de Cocody, car nous voulons reprendre les cours le plus tôt possible. Nous travaillons sur l’embellissement de l’université. Pendant que certains plantent, arrosent et tondent la pelouse, d’autres font la peinture et la maçonnerie. Les étudiants viennent par vague d’un mois et nous faisons partie de la deuxième vague. On a commencé le 7 mars et on terminera le 6 avril. Après nous, il y aura deux autres vagues mais les étudiants volontaires sont 400», explique-t-il. Kouassi Richmond, étudiant en Histoire, paysagiste, partage aussi le désir de Bitié de reprendre le chemin des cours. Il espère que la contribution des étudiants volontaires donnera un coup d’accélérateur aux travaux de réhabilitation.
Les étudiants ‘’grouillent’’ pour se rendre sur les chantiers
Mais en attendant l’arrivée de cette aide, les étudiants vivent une ‘’galère’’ en silence. Ainsi, un étudiant qui a requis l’anonymat, explique qu’accéder au chantier est un véritable parcours du combattant pour les étudiants. «Le transport est à notre frais. Les volontaires viennent de différentes communes Yopougon, Marcory, Port Bouët etc. Nous luttons les bus à 5h et parfois nous n’avons même pas un sou en poche. La seule garantie que nous avons pour l’instant est la nourriture qui nous est servie chaque midi », explique le volontaire. Des propos confirmés par Soumahoro Sékou, étudiant en géographie qui souligne que c’est l’argent promis à la fin des travaux, qu’ils percevront le 6 avril qui leur permet de tenir. « Je suis venu ici de mon propre gré. Même si c’est dur, les 50.000Fcfa promis par le ministère nous donnent le courage d’attendre. Sinon, c’est dur pour nous, il n’y a pas d’argent », se lamente-t-il. La galère est réelle. Mais heureusement, les travaux avancent, comme le signifient ces responsables de chantier. Hallal Ali, chef pour la réhabilitation des bâtiments uniquement, affirme qu’il n’y a aucun problème à son niveau et que les travaux seront achevés au plus tard dans deux semaines grâce à l’aide précieuse des étudiants volontaires. Dans deux semaines environ, les travaux pour la voirie seront terminés. Au niveau des bâtiments tout se passe bien, l’administration et les chambres sont déjà terminées. Il ne reste plus qu’à les meubler », dévoile-t-il. Kamagaté Yacouba, technicien de bitumage, se réjouit également de la présence de ces ouvriers en herbe qui donnent un coup d’accélérateur aux travaux du campus. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait spécifié lors du lancement du volontariat que chaque étudiant percevrait la somme de 50.000 Fcfa après la fin des travaux. Espérons que cette promesse sera tenue pour le bonheur de ces volontaires.
N. Marie et G.K (Stagiaire)