Les premiers témoignages dans le procès de la filière café-cacao ont révélé d’importants détournements faits par les ex-dirigeants.
Sur les 100 personnes physiques et morales appelées à témoigner dans le cadre du procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao, moins d’une dizaine ont été entendues à ce jour. Mais déjà, les révélations faites situent sur l’ampleur des détournements et la facilité avec laquelle les ex-pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ont pompé les ressources des paysans. A en croire les témoins, ces personnes bombardées à la tête des structures satellitaires sortaient de l’argent des caisses comme ils l’entendaient. Les employés commis à la comptabilité et aux affaires financières ne devaient qu’exécuter les ordres de virement et se taire. Le lundi, 19 mars, Gnaly Zagbo et Dessou Bernard, comptables à l’Autorité de régulation de la filière café-cacao (Arcc) ont reconnu avoir décaissé plus de 4 milliards de Fcfa au profit de Coffi Agbalessi, alors Daaf de l’Arcc. Et ses opérations de retraits n’ont laissé aucune trace puisqu’elles n’ont jamais fait l’objet d’écrit. Outre l’Arcc, c’est la Bourse du café-cacao (Bcc), dirigée alors par Tapé Do qui a été révélée comme un autre gouffre financier. Cette autre structure était gérée par Tapé Do comme un roi et son patrimoine. Tano Kassi, ex-Directeur général, percevait 6 millions de Fcfa comme salaire mensuel, le Président du conseil d’administration, Tapé Do, s’arrogeait environ 2,2 millions de Fcfa comme perdiem de présence à chaque réunion. Tandis que les onze autres administrateurs repartaient avec 1 million de Fcfa chacun. D’autres décaissements non moins importants et qui souvent n’ont rien à voir avec le fonctionnement de la Bcc ont été révélés. Entre autres ; 15 millions de Fcfa octroyés à Tapé Do pour, dit-on, se soigner ; 75 millions de Fcfa au directeur des affaires administratives et financières pour fin de carrière. Mais les révélations sont loin d’être terminées dans cette affaire. Sur les autres structures telles que le Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (Fdpcc) et le Fonds de régulation et de contrôle du café-cacao (Frc) rien n’a encore été dit. Vu la nature des révélations et les sommes importantes soties sans traces, l’audit réalisé par les cabinets Kpmg et Sec dans le cadre de la réforme de la filière café-cacao a des résultats probants. Ces audits avaient conclu la disparition d’importantes sommes d’argent entre 2002 et 2008 dont 183 milliards de Fcfa détournés par le Frc, 136 milliards de Fcfa par le Fdpcc, 43 milliards de Fcfa par la Bcc et 8 milliards de Fcfa par l’Arc.
Kuyo Anderson
Sur les 100 personnes physiques et morales appelées à témoigner dans le cadre du procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao, moins d’une dizaine ont été entendues à ce jour. Mais déjà, les révélations faites situent sur l’ampleur des détournements et la facilité avec laquelle les ex-pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ont pompé les ressources des paysans. A en croire les témoins, ces personnes bombardées à la tête des structures satellitaires sortaient de l’argent des caisses comme ils l’entendaient. Les employés commis à la comptabilité et aux affaires financières ne devaient qu’exécuter les ordres de virement et se taire. Le lundi, 19 mars, Gnaly Zagbo et Dessou Bernard, comptables à l’Autorité de régulation de la filière café-cacao (Arcc) ont reconnu avoir décaissé plus de 4 milliards de Fcfa au profit de Coffi Agbalessi, alors Daaf de l’Arcc. Et ses opérations de retraits n’ont laissé aucune trace puisqu’elles n’ont jamais fait l’objet d’écrit. Outre l’Arcc, c’est la Bourse du café-cacao (Bcc), dirigée alors par Tapé Do qui a été révélée comme un autre gouffre financier. Cette autre structure était gérée par Tapé Do comme un roi et son patrimoine. Tano Kassi, ex-Directeur général, percevait 6 millions de Fcfa comme salaire mensuel, le Président du conseil d’administration, Tapé Do, s’arrogeait environ 2,2 millions de Fcfa comme perdiem de présence à chaque réunion. Tandis que les onze autres administrateurs repartaient avec 1 million de Fcfa chacun. D’autres décaissements non moins importants et qui souvent n’ont rien à voir avec le fonctionnement de la Bcc ont été révélés. Entre autres ; 15 millions de Fcfa octroyés à Tapé Do pour, dit-on, se soigner ; 75 millions de Fcfa au directeur des affaires administratives et financières pour fin de carrière. Mais les révélations sont loin d’être terminées dans cette affaire. Sur les autres structures telles que le Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (Fdpcc) et le Fonds de régulation et de contrôle du café-cacao (Frc) rien n’a encore été dit. Vu la nature des révélations et les sommes importantes soties sans traces, l’audit réalisé par les cabinets Kpmg et Sec dans le cadre de la réforme de la filière café-cacao a des résultats probants. Ces audits avaient conclu la disparition d’importantes sommes d’argent entre 2002 et 2008 dont 183 milliards de Fcfa détournés par le Frc, 136 milliards de Fcfa par le Fdpcc, 43 milliards de Fcfa par la Bcc et 8 milliards de Fcfa par l’Arc.
Kuyo Anderson